Colère mêlée d’ironie, c’est la réaction des afrikaners d’Afrique du Sud suite aux propos de l’actrice Charlize Theron sur sa langue maternelle : l’afrikaans. Selon la star descendante de huguenots français installés en Afrique australe, est « une langue en voie de disparition, ce n’est pas une langue très pratique » et d’ailleurs, selon elle seules « 44 personnes parleraient encore l’afrikaans ».
Charlize Theron est de langue maternelle afrikaans et elle n’a appris à parler correctement anglais qu’à 19 ans à la suite de son déménagement aux Etats-Unis.
Depuis ces déclarations, les afrikaners, à coup de chansons et de mèmes, ironisent sur la toile, notamment sur le chiffre de 44 :
44….lmga pic.twitter.com/zjWH3soiCy
— Werner (@WernerToyota) November 18, 2022
L’Afrikaans est la langue du peuple afrikaner mais, également et très largement, la langue des métis de la région du Cap. Selon les statistiques de 2007, 15 millions de personnes parleraient afrikaans en Afrique du Sud et Namibie auxquels s’ajoutent les locuteurs de la diaspora sud-africaine. 7,2 millions de personnes l’auraient comme langue première. Cependant, à part dans la colonie d’Orania, il n’existe plus d’afrikaanophones monolingues, la totalité des locuteurs parlant également anglais, à divers niveaux.
Charlize Theron vit aux USA depuis de nombreuses années et entretient avec sa communauté d’origine des rapports contrastés. Entre wokisme et condescendance. Charlize Theron s’est notamment impliquée dans les manifestations pour le « mariage homosexuel » et l’un de ses deux enfants adoptifs prétend être « transgenre » et ce depuis l’âge de… 7 ans.
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Afrique du Sud : Colère et ironie des afrikaners après les propos de Charlize Theron sur l’afrikaans”
ben, il faut déconstruire ce peuple qui refuse le progrès des sachants pour lui
Le poète flamand René De Clercq a écrit : « Hollands, Vlaams, Zuidafrikaans, slechts de naam is anders, » soit « Hollandais, Flamand, Sud-Africain, il n’y a que le nom qui change. » (Ne pas confondre le poète René De Clercq avec le conservationniste ou le politicien René De Klerk) De fait, l’afrikaans; la langue des colons protestants hollandais, mais aussi allemands et français, est une variante du néerlandais classique et celui qui parle flamand – voire allemand !) s’adaptera vite et comprendra très vite l’afrikaans malgré ses quelques aspects syntaxiques un peu créoles comme la double négation, les consonnes finales tombées, les tournures un peu enfantines (My oom sy auto is ‘n ou masjien / Hy maak dit vol met diesolien / en hy sing in die strate as hy ons kom sien / My oom is oud en ek is skaars dertien : « mon oncle son auto est une vieille machine / il fait son plein de gazoline / et il chante dans la rue quand il vient nous voir / mon oncle est vieux et j’ai à peine 13 ans » – Écoutez « Mannetjies Roux » (le petit Roux) par Helena Hettema sur YouTube https://www.youtube.com/watch?v=mgJNYZGxbGs) Allez, ONS VIR JOU, SUID AFRIKA !