Pourquoi défendre la Corrida ? « Un jour Caron ou ses copains chercheront à interdite la viande » [L’Agora]

La proposition de loi d’Aymeric Caron visant à interdire la tauromachie sur le territoire français devrait être examinée le 24 novembre dans l’hémicycle, mais la commission des lois a rejeté ce mercredi toute idée d’abolition.

Un de nos lecteurs, Iannis Moriaud, nous adresse une tribune sur le sujet, à découvrir ci-dessous.

Au risque de me prendre une volée de bois vert par la mouvance animaliste qui sévit aussi de notre côté de l’échiquier politique, je l’affirme je suis farouchement contre la proposition d’Aymeric Caron d’interdire la corrida en France.

Je n’ai moi-même pas encore eu l’occasion d’en voir en vrai, ayant déjà été dans des villes taurines mais jamais à la bonne période mais je compte bien un jour y assister.

J’entends les arguments qui disent que le taureau meurt (parfois c’est le torero, donc c’est à la loyale) mais honnêtement si je croyais à la réincarnation, (ce qui n’est pas le cas je suis plutôt Crédo de Nicée-Constantinople c’est moins branché mais ça a fait ses preuves) je préférai finir en taureau élevé en plein air en Camargue ou dans les prairies de León et mourir au son du paso-doble sous les acclamations des aficionados que de finir plein d’antibiotiques dans une ferme-usine avant d’être {é gore G} sans étourdissement pour obtenir mon petit certificat h*l*l, une pratique barbare qui elle, ne semble pas émouvoir outre mesure le Sire Caron.

J’entends aussi les arguments qui disent que c’est une pratique essentiellement espagnole importée dans le quart Sud-Ouest de l’Hexagone assez récemment dans l’Histoire. Certes mais si on y va par là l’opéra était purement un spectacle italien avant que Robert Cambert ne compose Pomone, et le chocolat était une boisson aztèque avant qu’il n’arrive via l’Espagne à Bayonne et ne soit servie à la Cour puis dans toutes les gargottes et aujourd’hui qui osera dire que le chocolatier de Neuville est un artisan aztèque ? Ça s’appelle une acculturation réussie pour l’opéra pour le chocolat et pour la tauromachie.

On nous parle de barbarie mais il faut voir dans la tauromachie, un combat singulier non pas d’homme à homme mais de l’homme avec le taureau. Un rapport à la mort et au sang qu’on veut supprimer pour aseptiser, mais à trop aseptiser il n’y a plus de catharsis et sans catharsis il y a de la frustration et la frustration engendre des drames, c’est l’origine de la Tragédie Grecque.
En ce qui concerne la mort je déplore deux changements anthropologiques qui peuvent sembler relever du détail mais sont révélateurs, le passage du noir au violet dans les ornements funéraires de la funeste nouvelle liturgie, et les corbillards qui souvent sont peints en gris métallisé, deux manières d’éluder le noir dans une pure hypocrisie chromatique.

Pour comprendre l’essence de la tauromachie à défaut d’avoir assisté à une corrida il faut lire Jean Cau dans « Les Oreilles et la Queue », « Sévillanes », « La Folie corrida » et dans de nombreux articles, outre le fait de rappeler que bien avant qu’on parle de Castille et d’Aragon il y avait déjà des corridas dans la Crète Minoenne aux racines de l’Europe, rappelle aussi ce côté tragique et trompe-la-mort du tempérament espagnol, de ce rapport au sang qui a apporté à l’art ce que les mauvaises langues nomment du « baroque sanguinolant ».

Il faut aussi voir à quel point la tauromachie est présente dans la culture populaire, qui n’a jamais dansé un paso-doble, ou chanté un air de Carmen, et il y a très exactement cent ans Rudolph Valentino devenait une grande gloire du cinéma dans le film « Arènes Sanglantes ».

Qu’on aime ou non la corrida il faut bien garder en tête qu’un jour Caron ou ses copains chercheront à interdire la viande, on voit déjà des mouvements qui veulent abolir la chasse, d’abord la chasse à courre mais bientôt toute forme de chasse et pourquoi pas la pêche à la ligne, certains parlent aussi d’interdire le foie gras, il y a déjà des partisans timides (mais tous les partisans sont d’abord timides) qui veulent s’en prendre à l’équitation, et puis après ça sera le miel ou le front de libération des vers à soie. Le wokiste se présente en ami des bêtes pour mieux détruire un par un tous les fondements de la civilisation.

Iannis Moriaud

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

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17 réponses à “Pourquoi défendre la Corrida ? « Un jour Caron ou ses copains chercheront à interdite la viande » [L’Agora]”

  1. alienor dit :

    vous n’êtes manifestement pas au courant de TOUT CE QUI PRECEDE le combat animal/homme dans ces abjections de corridas, je vous recommande vivement de chercher un peu ce que le taureau subit AVANT d’entrer dans l’arène, pour que ce « brave homme » ne risque pas grand chose
    les taureaux sont des animaux attachats, sans agressivité….seul l’humain est un prédateur pour le plaisir
    pensez y !

    • Lenimois dit :

      Les taureaux sont des animaux sans agressivité ? Je n’avais encore jamais lu ça :)

    • yves GAUTRON dit :

      Citoyenne , visiblement vous faites partie du Camp du Bien .Mais voilà vous avez des goûts américains de la Côte Est,sans sel et sans piment .Faudra-t-il anesthésier les escargots ou les grenouilles avant de les faire cuire .Faudra-t-il faire subir le même traitement aux laitues avant de les tremper dans la sauce .Mais la corrida ,comme la chasse et autrefois les joutes servaient à évacuer la violence .Continuez à supprimer tout cela et vous verrez, ce que vous voyez déjà dans les grandes métropoles, la violence s’exercer sur les plus faibles …

  2. alienor dit :

    « fondements de la civilisation. » ??? de la quoi ?? ébouillanter des vers à soie et gaver pour le foie gras, civilisation ????? nous n’avons pas la même définition

    • Henri dit :

      …et tuer des sapins de Noël (dixit le maire écolo de Bordeaux) : on ne peut imaginer la souffrance d’un arbre lorsqu’on le tronçonne !

  3. PICHON dit :

    Halte aux dictateurs du « camp du bien »!

  4. Prétet Yvette dit :

    J’habite Nîmes, j’ai assisté à une corrida et je peux dire qu’un silence éloquent règne dans les arènes pendant la corrida…moi, je n’aime pas ce spectacle car je ne le comprends pas, n’ayant pas eu  »la culture espagnole » ,mais des amies, d’origine espagnole, tiennent beaucoup à assister à une corrida! certains Nîmois économisent toute l’année pour pouvoir se payer une place aux arènes, pour la Féria de Pentecôte…J’ai constaté qu’il y avait de moins en moins de monde à cette féria et je pense que les corridas disparaîtront d’elles-mêmes, dans quelques années, car ce sont surtout les personnes âgées, d’origine espagnole, qui aiment assister aux corridas…Il faut aussi rappeler que les corridas ont inspiré des peintres célèbres,etc….

  5. peterpan dit :

    Je partage, la mort est l’essence de la civilisation humaine qu’elle soit ritualisée ou pas. Chasser, pécher et manger du gras et de la viande, … sont consubstantiel à l’homme, génétiquement depuis des millions d’années, anthropologiquement depuis des centaines de milliers. A t on vu un faon manger un lion ? Et comme si vous le dites si bien, la corrida aujourd’hui, les vers à soie, le foie gras, la viande, les enfants, Voltaire, Racine, Fra Angélico, les plus de 60 ans, etc..bref la Ferme des Animaux. La Korea du North va devenir un vrai éden démocratique comparativement à ce qui se trame en occident. Résistance comme en 1940.

  6. Kan al louarn dit :

    Faut-il tout interdire dans cette société quitte à abandonner toute tradition régionale ?
    J’ai vu ma première corrida en Espagne lors d’un voyage ; je dois avouer que j’avais amené un sac en plastique avec moi, craignant d’avoir envie de vomir à la vue du sang qui n’est pas mon spectacle favori.
    J’ai vu plus tard 2 autre corridas et n’en suis pas sorti traumatusé. Il est vrai que breton vivant en partie dans le milieu paysan, j’en ai vu d’autres qu’Aymeric Caron et consorts ne pourrait supporter…..

  7. Stefaan Oplinus, Flandre dit :

    Ce qui m’écœure c’est que ce n’est pas un combat honnête. Ce n’est pas « l’homme contre le taureau ». C’est « beaucoup d’hommes contre un seul taureau ». Et des hommes munis de toute sorte d’ustensiles inventés par eux. Á mort la tauromachie, un sport des plus primitifs.

  8. Didier Viard dit :

    La corrida est un spectacle à dimensions multiples. Elle est l’aboutissement d’une longue élaboration technique et culturelle. Elle n’est pas conçue comme un combat de boxe: Des acteurs humains y tuent un fauve de façon codifiée -Ca n’est pas sans danger, évidemment-. C’est tout simplement comme ça et c’est très bien comme ça. Comme pour tout spectacle, art, sport,…, il y a ceux qui se sont donné la peine de pouvoir comprendre et d’évaluer ce qui s’y passe, et les autres. Mais personne n’est obligé de s’y intéresser, pas plus qu’à d’autres choses. J’aimerais bien que, dans notre société, on ait davantage de tranquillité pour contribuer ou non à,ce qu’on veut… Pour les amateurs, une corrida ratée est pénible à voir, voire paraît ridicule; les acteurs qui en sont trop coutumiers risquent fort de ne pas rester longtemps dans le circuit. Mais une grande prestation se hisse aux plus hauts niveaux de ce qui existe en matière de spectacle. Les hommes qui en sont capables sont rarissimes. Autour de moi, je vois pas mal de personnes qui passent du temps à voir ou à faire des choses dont la valeur ou le bien-fondé m’échappe, mais je sais que, comme tout le monde, mon désintérêt peut faire basculer mon jugement dans la superficialité, l’arbitraire et l’intolérance. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur les passions modernes qu’on voit s’agiter à propos des relations entre l’humanité et l’animalité, ainsi que sur le rôle de certains degrés de sentimentalité dans l’espace commun.

  9. lg dit :

    « Qui n’a jamais dansé un paso-doble… ? » demandez-vous.
    Aymeric Caron, certainement ! Il est étonnant qu’il n’en ait pas encore demandé l’interdiction.
    Et le tango… quelle horreur quand on est « woke » !

  10. pito dit :

    Personnellement je suis contre la corrida .Mais je respecte les traditions locales.Caron ,par contre n’est pas choqué par l’égorgement des animaux dans les abattoirs
    çà ne le dérange pas que dans certains abattoirs on n’a pas le choix de la méthode d’abattage et qu’on nous impose de manger halal pour faire plaisir aux musulmans.
    Nos lavettes de dirigeants politiques de tous bords sont inféodés et collaborent lâchement par peur si bien que la conquête « pacifique » de l’Europe sera effective en 2050 et comme pour la péninsule ibérique,il faudra des siècles pour les en chasser.

  11. FREEMANN dit :

    La corrida porte des valeurs et c’est ça le fond du problème:
    COURAGE- TRAVAIL- VOLONTÉ- TRADITION-NOBLESSE- HONNEUR-AUDACE- COMPETENCE
    C’est une culture VIRILE construite à travers les siècles, et quotidiennement par ses pratiquants fantassins et cavaliers. Peu de cavaliers atteignent le niveau de l’équitation de corrida.
    Les détracteurs, eux, s’abritent sous une morale de minable polemiqueurs, ils parlent de ce qu’ils ne connaissent pas, ce sont avant tout des DECONSTRUCTEURS de l’humanité, des IGNORANTS, des LÂCHES , parfois payés par des organisations internationales mondialistes.

    Ce sont les promoteurs du monde d’ORWELL et d’HUXLEY: la honte soit sur eux.

  12. Tomjp dit :

    CARON SE PLAINT QU’UNE poignée de personnes font subir une tradition de barbare, la corrida, mais lui et ses pieds nickelés une minorité qui font subir à une large majorité leurs gesticulations et trahisons en tous genres, comme le droit de la mer qui sert à envahir notre pays, ce Pantin désarticulé, ce minus qu’il ferme sa gueule, Olé

  13. christophe vincentz dit :

    les animaux ont droit au respect, les faire souffrir pour le plaisir, c’est non. faites vos passes, faites des sauts lorsque il vous fonce dessus, montrez votre tallent , mais sans blessure, sans tuerie. stop a la tuerie plaisir, non il y n’y as pas de plaisir dans la mort, ni dans la souffrance.

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