59% des personnes interrogées demandent à ce que Dublin joue un rôle en Irlande du Nord si l’Assemblée n’est pas rétablie.

Selon un nouveau sondage, près de six personnes sur dix souhaitent que Dublin joue un rôle dans la gouvernance de l’Irlande du Nord en cas de nouveau blocage à Stormont, l’assemblée d’Irlande du Nord L’autorité conjointe est également, de justesse, le choix constitutionnel préféré des électeurs dans l’éventualité où les institutions de partage du pouvoir continueraient à ne pas fonctionner.

Alors que les nationalistes soutiennent massivement cette option, les unionistes sont fortement favorables à un gouvernement direct de Westminster, sans participation irlandaise. Toutefois, la grande majorité des électeurs de l’Alliance et des Verts souhaitent que Dublin joue un rôle en Irlande du Nord si la paralysie politique se poursuit.

Le sondage LucidTalk pour le Belfast Telegraph montre également que plus des deux tiers des électeurs nationalistes, de l’Alliance et des Verts pensent que le DUP ne participera jamais à un exécutif avec un premier ministre du Sinn Fein. Quelque 3 351 personnes ont participé à notre sondage en ligne réalisé du 4 au 7 novembre. L’échantillon a été scientifiquement pondéré pour refléter la population d’Irlande du Nord.

En cas de fermeture de Stormont, 41 % des personnes interrogées souhaitent une autorité conjointe, Londres et Dublin ayant la même responsabilité pour gouverner l’Irlande du Nord.

40% optent pour une autorité directe sans participation de Dublin, et 18 % pour une autorité directe avec un rôle consultatif pour la République. Les nationalistes sont plus favorables à l’autorité conjointe que les unionistes ne le sont à l’autorité directe. Quelque 85 % des électeurs nationalistes souhaitent une autorité conjointe, 13 % optent pour une autorité directe avec un rôle consultatif pour Dublin, et aucun ne choisit une autorité directe uniquement basée sur Westminster.

Parmi les électeurs du DUP, de l’UUP et du TUV, 75 % souhaitent une autorité directe de Londres sans participation de Dublin, 21 % souhaitent une autorité directe avec un rôle consultatif pour le gouvernement irlandais et 3 % souhaitent une autorité conjointe. L’autorité directe de Westminster avec un rôle pour Dublin est l’option préférée des électeurs de l’Alliance et des Verts (47%), suivie par l’autorité conjointe (37%), avec seulement 12% choisissant l’autorité directe de Londres uniquement.

Mme O’Neill a déclaré lors du congrès de son parti, le Sinn Féin, à Dublin le week-end dernier que le DUP utilisait la question du protocole comme couverture. « La vraie raison est qu’en tant que nationaliste irlandaise, je serai à la barre en tant que Premier ministre, et tout le monde le sait »

Le vice-président du Sinn Fein a accusé Sir Jeffrey (DUP) de se cacher derrière les accords commerciaux post-Brexit pour nier le résultat des élections.

Diane Dodds, députée DUP de Upper Bann, a démenti cette affirmation. « Le DUP a clairement indiqué qu’il n’y avait aucune base pour un gouvernement en février dernier, alors que nous étions le plus grand parti. Contrairement au Sinn Fein, nous avons toujours respecté les urnes et l’État de droit. Le DUP accepte le résultat des dernières élections mais rejette le protocole d’Irlande du Nord que le Sinn Fein veut voir appliquer rigoureusement. Stormont ne peut fonctionner qu’avec des unionistes et des nationalistes, donc tant que le protocole n’est pas réglé, il n’y a pas de base solide pour aller de l’avant.»

Le Secrétaire d’Etat à l’Irlande du Nord, Chris Heaton-Harris a déclaré : « À ceux qui ont appelé à une ‘autorité conjointe’ de l’Irlande du Nord ces derniers jours, permettez-moi de dire ceci : cela ne sera pas envisagé. Le gouvernement britannique est absolument clair : le principe du consentement régit la position constitutionnelle de l’Irlande du Nord. Nous ne soutiendrons aucun arrangement qui soit incompatible avec ce principe.»

Comment faire baisser la tension qui règne actuellement dans une Irlande du Nord tiraillée par les questions identitaires, mais également rongée par la crise économique ? Les vieux partis traditionnels qui font la pluie et le beau temps depuis plusieurs décennies au sein de leurs communautés respectives devraient songer à se remettre en question…

Crédit photo : DR

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