Le président de la République François Hollande et le Premier ministre Manuel Vals voulaient fusionner la Bretagne (4) et les Pays de la Loire, mais Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense nationale, s’y opposa. C’est ce qu’il rappelle dans le magazine Bretons (novembre 2022) lorsqu’il est interrogé sur les dossiers sur lesquels il est intervenu alors que ces derniers se situaient en dehors de ses compétences ministérielles. « Oui, sur la réorganisation des régions. Je me suis battu contre la fusion de la région avec les Pays de la Loire. Parce que c’était la fin de la Bretagne, une forme de dilution. Pour la Loire-Atlantique, c’est autre chose. Il faut qu’il y ait un référendum en Loire-Atlantique, point. C’est à eux de décider. Ma position est constante depuis quarante ans ! Et c’est pourquoi je me suis battu contre le Grand Ouest mou. » Pouvait-il imposer la réunification ? « Non, parce que ce n’était pas le sujet. Malheureusement. Il s’agissait uniquement de fusionner des régions, mais on ne touchait pas aux départements. » D’où la « loi n°2015-29 du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral. »
On remarquera que la Bretagne a eu de la chance si on compare son sort à celui de l’Alsace noyée dans le « Grand Est » avec la Champagne-Ardenne et la Lorraine. Mais les Alsaciens ne disposaient pas d’un ministre puissant au sein du gouvernement à qui Hollande ne pouvait rien refuser… Il est bizarre – et anormal- que la chefferie de l’ordre de l’Hermine n’ait pas encore songé à distinguer Jean-Yves Le Drian, vu les services éminents rendus à la Bretagne. Il est bien possible que la chose lui fasse davantage plaisir que d’être élevé au grade d’officier dans l’ordre de la Légion d’honneur – décoration réservée aux chanteurs, aux journalistes et aux footeux. En des temps anciens (IVe République), lorsque Joseph Martray proposa à René Pleven de redonner vie à l’ordre de l’Hermine et de faire du « président Pleven » le premier distingué, ce dernier, alors ministre de quelque chose, se mit à pleurer tellement il était ému.
Bernard Morvan
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9 réponses à “Le Drian était au bon endroit au bon moment”
Le Drian n’a rien sauvé du tout , il eut mieux valu une Bretagne réunie associée au Pays de la Loire pour peser lourd plutôt qu’un statut quo qui n’a rien résolu !
« il eut mieux valu »: non merçi.
Je ne suis pas d’accord avec vous car je ne vois pas ce que les brestois peuvent avoir en commun avec les manceaux même si ceux-ci ont un maire d’origine bretonne au moins par le nom (Le Foll) car pour le reste, il n’est breton que lorsque cela l’arrange mais il y en a malheureusement beaucoup d’autres comme lui, notamment en Loire Atlantique.
Je suis, par contre, d’accord avec Le Drian, même si je suis convaincu que celui-ci aurait pu arracher de Hollande la réunification car celui-ci, déjà affaibli, n’était pas en position de lui refuser celle-ci. Mais Le Drian n’est pas un homme à prendre des risques et il a toujours su passer entre les gouttes. Quant à Valls, c’est un jacobin notoire dont il n’y avait rien de positif à attendre pour la Bretagne, sa piteuse aventure en Catalogne en est la triste illustration.
on n’est jamais aussi bien tragi que par les siens. Honte à lui, le politicien
L’image d’une Bretagne accueillant le 44 est séduisante.
Mais la fusion de la Loire-Atlantique vers la région Bretagne, amènerait à très court terme une lutte de clochers entre NANTES et RENNES.
De tout temps, les politiques « ont tiré la couverture à soi » !
Et cette lutte intestine nuirait gravement à la région Bretagne actuelle, dans tous les secteurs (économie, industrie, éducation, sécurité, social …).
le Drian est à la fois incompétent et néfaste pour la France, c’est une pute marxiste du GODF
J’ai vécu à Rennes et à Nantes, et ailleurs en Bretagne. Les Nantais n’ont rien de commun en général avec les Bretons. Pas de fierté, pas d’humour, pas de sens du « Pays », de vagues danses qui relèvent plutot du quadrille français que de la gavotte. Leur conversation préférée est celle sur les biens matériels qu’ils acquièrent, mieux que les voisins.. Au boulot, ils essaient de profiter, de détourner, de casser les bons employés pour laisser la gangrène prospérer…. C’est attristant. Rien de Breton. J’en suis partie en courant au bout d’un an, alors que c’était ce que j’avais trouvé de plus proche de ma Bretagne. Cette ambiance était intolérable à un breton. Ils contribuent à diluer l’esprit Breton déjà dans les régions proches comme le Vannetais et le pays de Rhuys. LAissons-les avec leurs aspirateurs… Ce ne sont que les descendants des négriers qui veulent se racheter une image positive.
Il na pas sauvé la bretagne car c’est la région à 4 départements amputée de la Loire-Atlantique (44) qui est bien un département breton. S’il servait la Bretagne il aurait bataillé pour la Réunification (sans besoins de référendum). Donc il ne mérite pas le Collier de l’Hermine.
Pour répondre à ceux qui commentent sur cet article.
L’on ne vous demande pas votre avis sur la bretonnité de la Loire-Atlantique ni se que vous ressentez.
Si vous étiez bretons vous seriez ceci :
Le Pays nantais est une terre bretonne, comme le Pays Rennais depuis les année 850 environ.
La Bretagne est née de l’assemblage des contés de Quimper, Rennes et Nantes !
Puis en 1789 la Bretagne a été supprimée, remplacée par 5 départements (dont un c’est le 44)
Merci d’apprendre ce qu’est la Bretagne avant d’écrire des phrases et répéter des idées reçus sans fondement historique, humain et économique.