Archipel en développement ? Trois décennies après le moratoire sur la pêche à la morue, Saint-Pierre-et-Miquelon se réinvente. Comme il s’est toujours réinventé depuis la fin de 1491 où Jacques Cartier né à Saint-Malo dans une famille pauvre de marins participait à des expéditions de pêche à la morue sur le banc de Terre-Neuve. Cela peut étonner qu’en ce début du XVIe siècle on pêche la morue dans cette région alors qu’il y a à peine une dizaine d’années que Christophe Colomb a fait connaître le continent américain au monde occidental. Mais Charles de la Roncière, qui fut président de l’Académie de Marine, dans son livre Jacques Cartier nous dit : Les bretons et en particulier les malouins étaient en possession du « secret de Terre-Neuve » depuis une date qu’il est difficile de déterminer mais qui semble antérieure à la découverte de l’île par les anglais et les portugais. Un élément encore plus étonnant de cette anticipation est l’activité de commerce des bretons et normands sur les côtes du Brésil que Jacques Cartier connaissait également. Une preuve de séjour du malouin Jacques Cartier au Brésil est le baptême à Saint-Malo, le 31 juillet 1528, d’une indigène brésilienne nommée Catherine du Brésil, la marraine étant la femme de Jacques Cartier.
Des raisons de venir entreprendre ou investir à Saint-Pierre et Miquelon ? C’est autour de ce thème qu’Archipel Développement, entité d’appui à l’attractivité de Saint-Pierre-et-Miquelon encourage les bretons à regarder de nouvelles portes d’entrée vers le Canada Atlantique et les Amériques plus largement. En période Covid, un webinaire a balayé le positionnement maritime et stratégique de l’archipel en rappelant également les dispositifs d’accompagnement attractif. En premier lieu, l’atout numéro un mis en avant est celui du capital humain des Saint-Pierre et Miquelonnais dotés d’une ouverture vers l’extérieur, d’une grande polyvalence et d’une forte résilience. L’atout numéro deux est la localisation maritime en Amérique du nord offrant un environnement maritime préservé face au golfe du Saint Laurent. Enfin, l’atout numéro trois est d’offrir un laboratoire insulaire de projets, avec tous les services d’une région métropolitaine, les décideurs accessibles dans un temps court, l’accès au financement de projets en défiscalisation, un régime fiscal spécifique à l’insularité et enfin un programme d’aides financières aux filières prioritaires et un accompagnement des projets.
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