Si la sainte providence pouvait amener une invasion de souris ou d’araignées velues et galopantes sur la fac de Rennes 2 entre le 14 et le 19 novembre, j’aurais été curieux de voir la réaction de ces demoiselles pleines de bons sentiments envers nos amis les bêtes.
Car ce mois de novembre sera l’occasion pour les gauchistes vegans de se rassembler dans la fac (publique !) de Rennes 2 pour une « semaine de la pensée antispéciste ».
Cette semaine de jacasseries sera l’occasion de réfléchir sur « agentivité animale et bien-être : au-delà du paradigme sentientiste » (15 Novembre – Maison des association). Pour les béotiens, l’agentivité est « la faculté d’action d’un être, sa capacité à agir sur le monde, les choses, les êtres, à les transformer ou les influencer. » Le terme est tiré du charabia anglais inventé par Judith Butler, l’inventeur du « Genre ».
Le « sentientisme » est, quant à lui, une nouvelle oppression sur le lucratif marché des discriminations qui « place les individus sentients (c’est-à-dire les êtres fondamentalement conscients) au centre de notre sphère de considération morale. » En clair, les humains (conscients par nature) se considèrent au-dessus des araignées et des cloportes et c’est très grave !
Le mercredi 16 novembre sera une journée consacrée à « l’écoféminisme et l’antispécisme » (Rennes 2 – Amphi L1). Prions pour qu’un plaisantin déverse un lot de souris cavalantes dans l’amphi au moment où ces demoiselles seront au paroxysme de leur chansonnette animaliste !
Le jeudi 17 novembre, une conférence à Sciences-Po Rennes sera consacrée aux liens entre les zoos et la « colonialité ». Sachant que la plupart des pays arabes entretiennent des zoos correctement garnis, on se demande si ces remuants post-adolescents à 99% blancs vont aborder la douloureuse question.
Le 19 novembre verra l’arrivée des handicapés dans le sujet de spécisme avec un atelier sur le « capacitisme » intitulé : « Le spécisme est un capacitisme ; les « capacités » comme argument de discrimination ». Rappelons que le « capacitisme » est une insupportable oppression qui placerait les personnes au-dessus des personnes handicapées. Oppression qui s’étendrait aux « neuroatypiques », c’est à dire aux malades mentaux. En effet, dans une perspective anti-capacitiste, les malades mentaux ne sont plus des personnes dangereuses pour la société et pour elles-mêmes mais des individus ayant un schéma mental « différent » qu’il convient de laisser divaguer dans la société. Sinon « c’est très mal » et le fascisme n’est pas loin !
En attendant ce merveilleux évènement, les militants de Sentience Rennes étaient vendredi dernier sur le campus de Rennes 2 pour informer, par l’intermédiaire d’un petit happening, sur la souffrance animale.
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Une réponse à “Université de Rennes 2 : En novembre, découvrez si vous êtes « sentientistes » ou « capacitistes »”
Proposition de travail pratique pour les vegan breton (rien que d’associer ces deux mots j’ai l’impression d’écrire un oxymore et je ne sais plus si je dois accorder les adjectifs en genre et en nombre !) :
Délimitation d’un carré au milieu des pelouses de gazon de l’Université
Délimitation de sous carrés affectés aux participants (un carré de 1 mètre de côté par participant)
Distribution de bêches pour préparer le terrain en prévision de la mise en culture du terrain dans le cadre d’une préparation respectueuse de la nature.
Désignation de contrôleurs pour vérifier que les participants ne portent pas atteinte à la vie animale.
Chaque fois qu’un souterrain de taupe est dérangé on retire un carré de chocolat du goûter de 4 heures à l’auteur de la perturbation de la vie paisible de la taupe.
Chaque fois qu’un ver de terre est coupé en deux, le coupable doit se mettre à genoux pour demander pardon à la déesse TERRE en présence de ses camarades
etc…/ etc….*