Une commission de prospective Kavadenn (qui signifie « découvertes » en breton) a été lancée en 2014 par l’association des cadres bretons à Paris. Elle a pu initier un rythme de rencontres mensuelles pour développer le concept de découvrabilité. La « découvrabilité des contenus » est un terme peu utilisé et peu connu du grand public. Il couvre une multitude de domaine, de la recherche scientifique au domaine culturel.
De l’autre côté de l’Atlantique, l’Observatoire de la culture et des communications du Québec le définit comme « la capacité pour un contenu à se laisser découvrir aisément par un utilisateur et à se faire proposer aux utilisateurs qui n’en connaissent pas l’existence ».
L’emploi de métadonnées, d’algorithmes de recherche, de mots-clés, d’index, de catalogues augmente la découvrabilité d’un contenu, d’un produit ou d’un service au détriment d’un autre, souvent dû à son positionnement dans les moteurs de recherche. À l’heure actuelle, les grandes plateformes numériques contrôlent les algorithmes de manière opaque, autant pour les utilisateurs que les autorités, et peuvent ainsi compromettre la découvrabilité des créations par les internautes. Un enjeu qui engage des territoires défricheurs dans le monde entier. La découvrabilité de contenus représente donc un champ stratégique pour de nombreuses coalitions d’acteurs.
Kevin Lognoné
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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