Giorgia Meloni, élue premier ministre le 25 septembre dernier, a, sans surprise, remporté les votes de confiance des deux chambres en faveur de son nouveau gouvernement, encaissant mardi 235 voix contre 154 au Parlement. Un vote purement procédural puisque la coalition de centre droit dont elle est la chef y dispose d’une confortable majorité. Mercredi, ce sont 115 sénateurs qui ont voté pour – alors que seules 104 voix étaient nécessaires pour atteindre la majorité – pendant que 79 autres se maintenaient à l’opposition.
Dans son discours d’investiture, la « première femme à la tête d’un gouvernement de notre nation » comme elle l’a elle-même souligné, a immédiatement tenu à rassurer Bruxelles. Comme le démontre le choix du Ministre des Affaires étrangères en la figure de Antonio Tajani (Forza Italia) qui connaît bien le Parlement européen puisqu’il l’a présidé entre 2017 et 2019. Si la mise en place du PNRR, le Plan National de Relance et de Résilience, qui permet à l’Italie de puiser – sous conditions – dans les ressources du Plan de Relance Européen 2020 est confirmé, Giorgia Meloni a cependant voulu préciser que “la voie pour réduire la dette n’est pas dans une austérité aveugle, mais dans la croissance économique.” Elle a ensuite réaffirmé avec force son soutien à l’Ukraine, les sanctions à la Russie, bref, l’allégeance à Washington n’est pas – et n’a d’ailleurs jamais – été remise en question. Le gouvernement Meloni s’inscrit donc dans la continuité de la politique mise en œuvre par Mario Draghi, ce qui a de quoi étonner quand on sait que sa victoire est due en grande partie à l’opposition qu’elle a menée contre ce dernier tout au long de son exécutif. Giorgia Meloni entend réformer, non révolutionner.
Sur le plan national, après l’énième prise de distances vis à vis du Fascisme, elle souhaite une réforme constitutionnelle pour transformer cette République championne d’instabilité en un régime semi-présidentiel (sur le modèle français ) “qui garantisse la stabilité et restitue à la souveraineté populaire son caractère central.” La souveraineté alimentaire, “ne plus dépendre de nations lointaines de la nôtre pour donner à manger à nos concitoyens”, a été définie prioritaire, tout comme la défense du Made in Italy. Pour lutter contre l’immigration clandestine, elle mise sur un blocus naval, pour dissuader les départs à partir des côtes africaines.
Certains ministères ont d’ores et déjà été renommés : le ministère du Développement Économique devient le ministère des Entreprises et du Made in Italy, celui des Politiques Agricoles s’appellera Agriculture et Souveraineté alimentaire, le ministère de l’Instruction est affublé du terme de Mérite, et celui de Natalité est ajouté au ministère de la Famille. Un lexique qui entend graver dans le marbre le changement de route désiré. Si cela est de bon augure pour le pays, on peut toutefois s’interroger sur sa faisabilité.
Pour François Asselineau, la victoire de Mme Meloni est un « non-événement », car “les vrais opposants au système ne sont jamais médiatisés. Le système euro-atlantiste sait bien qu’il faut qu’il y ait une opposition à présenter aux populations. Mais ce sont des oppositions inoffensives et présélectionnées qui ont le droit uniquement de tenir des propos soit d’extrême gauche soit d’extrême droite, or, tous ces responsables européens veulent rester dans l’Union Européenne dans l’Euro et dans l’OTAN, tout en sachant que les grandes décisions sont détenues à Bruxelles, à Francfort et à Washington.”
Audrey D’Aguanno
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8 réponses à “Italie : le nouveau gouvernement de Giorgia Meloni confirmé ”
Tous les politiciens français qui virent en elle une patriote devraient demander pardon : par une simple constation de sa bibliographie disponible via internet on pouvait savoir qu’elle était une pro néo-conservateur US, pro UE / OTAN et pro Euro, et farouchement anti Russes.
Reste à savoir si elle est idiote ou intelligente.
Le parcours de Giorgia Meloni : https://www.breizh-info.com/2021/06/06/165609/giorgia-melonie-italie/
Georgia Meloni a toujours affirmé ses convictions pro-européennes, son soutien à l’Ukraine et son allégeance globale au projet américain. Quelques ânes de plateaux, qui auraient du se féliciter de voir une telle « anti-vagues » arriver à la succession de Draghi en Italie, se sont crus malins en dénonçant une « fasciste » coupable du seul mot ayant consisté à dire que Mussolini avait été un bon dirigeant pour l’Italie. C’aurait sans doute été trop demander à ces fins analystes d’étayer leur accusation en constatant qu’en soutenant le projet européen, Méloni a fait allégeance à une organisation fasciste depuis sa création, encouragée et soutenue dès la seconde guerre mondiale par l’Amérique que ce soit dans le projet nazi de « Neues Europa », dans les contributeurs tels que Jean Monnet, agent de la CIA, ou encore en la personne de Walter Allstein, nazi capturé à Dunkerque par les troupes américaines, recyclé en formation aux USA, libéré et promu ministre des affaires étrangères de la nouvelle Allemagne fédérale puis, consécration absolue, comme premier Président de la commission européenne en 1962. Commission dont les pratiques actuelles n’auront bientôt plus grand chose à envier au système stalinien ayant eu cours en ex-URSS. Tous ces souteneurs européistes n’ont donc rien à craindre de la nouvelle première ministre italienne, preuve en est qu’aucune sanction financière n’est venue s’abattre sur ce pays après sa victoire électorale.
Une euroïnomane de plus!
Elle me déçoit , en fait sa souveraineté tant vantée est rangée au placard , elle fait allégeance à la kapo présidente non élue de la commission en un mot , elle s’assoie allégrement sur ses promesses patriotiques , j’ai bien peur que le RN nous joue la même musique ?
Avec MLP le RN JOUE LA MÊME MUSIQUE !
Sous MLP et d’autres le FN patriotique est devenu le RN soumis à l’empire, pro OTAN. pro UE. et pro euro. Dans les faits, avec son combat contre EZ, elle est pro immigration.
MLP avait un boulevard devant elle pour écraser macron en critiquant sévèrement son bilan – cela eut été facile – mais elle a préféré aller à la soupe du pouvoir d’achat.
A cause d’elle et sa clique de jeunes godillots ( elle a passé ses années de pouvoir absolu à éliminer les cadres compétents – comme son père hélas ) nous avons la tyrannie ET les crises !
Oui. Il ne nous reste comme espoir que Marion Maréchal- Sofo et Eric Zemmour.
Depuis que la fin de la 2ème guerre mondiale et la défaite des pays de l’Axe (Allemagne, Italie, Japon, Hongrie, Roumanie, Croatie, Slovaquie, Pays Baltes, …) puis la mise hors la loi des régimes politiques de ceux-ci, l’Italie n’est plus (tout comme l’Allemagne) qu’une obligée servile des mondialistes de l’ONU, de l’OTAN, de BLM … et de l’OMS.
Politiquement et économiquement elle est totalement sous contrôle et ce contrôle a été fortement consolidé depuis qu’elle a décentralisé toutes ses compétences législatives et monétaires à l’UE.
Tout le reste, et particulièrement sa « démocratie » et les résultats à ses élections … c’est du théâtre !
Et pour ce qu’il en est du théâtre, en Italie c’est une seconde nature.
Les électeurs italiens ont donc en toutes conscience fait ce qu’ils ont pu en donnant une majorité au centre droit de la Meloni … même si pour la plupart ils se doutent bien que les dés sont pipés.
Au moins cela les a défoulé et leur a donné l’illusion que l’Italie existe encore !
PS : En fait il n’existe pas une Italie mais au moins 3 Italies : celle du nord (la mienne) autrefois la celtique (puis lombarde) Gaule Cisalpine passée sous tutelles du Saint Empire Romain Germanique après la fin de l’Empire Romain, celle centrale et romaine de la Romagne aux Abruzzes autrefois territoires à vocation universaliste de centre du monde chrétien des États du Pape, et celles du Royaumes des Deux Siciles (l’Italie du sud).