Faire simple, rapide, efficace et économique, voilà des mots que la justice ne connaît pas. Pourtant, c’est possible ; une récente expérience à Nantes le montre. Dimanche 16 octobre, vers 6 h 30, Nadia Hassade, aide-soignante en pédiatrie, part travailler à la polyclinique Santé Atlantique de Saint-Herblain ; elle attend le bus à l’arrêt Fardière dans le quartier Bellevue. Un type qui avait passé la nuit dans un établissement de nuit de l’île de Nantes rentre chez lui en voiture. Puis, après avoir « senti monter en lui un besoin de violence incontrôlable » (sic), Vankatesh C. donne vingt-trois coups de couteau à Mme Hassade.
C’est alors que les frères, les copains, les amis de Nadia Hassade décident de prendre l’affaire en main. Le quartier se mobilise et une enquête sérieuse démarre. Dès 6 h 30 lundi, ils débarquent dans une entreprise située en face de l’arrêt de bus ; là des caméras de surveillance plongent sur la scène de crime. Ils consultent les images. Ils découvrent qu’une Peugeot 308 s’est arrêtée au niveau de leur sœur, il y a eu discussion et désaccord. En sillonnant le quartier, ces enquêteurs d’un nouveau genre découvrent la voiture. Ils frappent à la porte du suspect et l’interrogent d’une manière un peu musclée: « Parle, vas-y parle, c’est quoi que tu as fait ? » (Presse Océan, mercredi 19 octobre 2022). « Il y avait une centaine de personnes en bas de l’immeuble, raconte un des frères de Nadia Hassade. J’ai dit aux gars de la PJ de l’emmener en voiture car il aurait pu se faire lyncher. Parce que peut-être ce n’est pas lui. » (Ouest-France, Nantes, mardi 18 octobre 2022). « Nous étions quatre-vingts à cent personnes à travailler toute la nuit pour retrouver le meurtrier de ma sœur », raconte-t-il (Ouest-France, mardi 18 octobre 2022). « Notre client a, dès son placement en garde à vue, reconnu l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. Conscient d’être aujourd’hui débiteur d’une obligation de sincérité, il entend participer pleinement à la manifestation de la vérité », indiquent ses avocats qui débitent le blabla habituel : « les avocats que nous sommes appelons au calme, à la justice, au strict respect du secret de l’instruction et à la sérénité à laquelle aspirent légitimement les proches de la défunte et l’ensemble des personnes affectées par ce drame » (Presse Océan, jeudi 20 octobre 2022)
Vankatesh C. ignorait l’existence du « cadre légal »
Voilà une affaire rondement menée. Mais un mécontent se manifeste tout de suite : le procureur de la République Renaud Gaudeul. Au lieu de féliciter des citoyens dynamiques qui se sont comportés en auxiliaires de justice et ont fait gagner beaucoup de temps à la police, il fait un numéro de juriste coincé en conférence de presse. Il déclare « comprendre l’émotion forte [de la famille] et la volonté de ne pas rester inactif ». Il ajoute « ne pas pouvoir cautionner les méthodes employées en dehors de tout cadre légal qui ont compromis les investigations ». Mais, à ses yeux, il y a plus grave : « l’irruption au domicile du mis en cause, qui aurait été frappé à coups de pied et de poing, avant que des objets qui auraient pu être indispensables à la poursuite des investigations soient prélevés ». Ou encore « l’interrogatoire mené par les mêmes proches et habitants du suspect (qui a été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux) en dehors de tout cadre légal » Bref, notre homme « ne peut cautionner ces méthodes dans un état de droit » (Presse Océan, jeudi 20 octobre 2022). Et comme on peut s’attendre à tout dans la République française, des poursuites pourraient être engagées contre certains « enquêteurs » : « Cela fait partie des éléments envisageables », annonce le procureur (Ouest-France, Nantes, jeudi 20 octobre 2022)
Des propos difficiles à comprendre car Renaud Gaudeul est un magistrat débordé ; il ne sait plus où donner de la tête car confronté à un cercle vicieux : de plus en plus de policiers à Nantes, donc de plus en plus d’infractions constatées, de plus en plus d’arrestations, de plus en plus de gardes à vue. Sur les neuf premiers mois de l’année, on constate en effet une augmentation de 15 % du nombre de gardes à vue et même une hausse des 67 % du nombre des gardes à vue sur les dix premiers jours du mois d’octobre. « Le nombre de défèrements au parquet a crû de 35 % depuis le début de l’année. On a franchi le millier de défèrements sur les seuls neuf premiers mois de l’année, ce qui n’avait jamais été réalisé au parquet de Nantes », souligne le procureur (Presse Océan, vendredi 21 octobre 2022). Autant dire qu’un « proc » soucieux de ne pas encombrer davantage ses services éviterait de s’intéresser aux « enquêteurs » de l’affaire Hassade. Il a tellement à faire : le service d’urgence du parquet travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, tous les jours de l’année (Ouest-France, Nantes, vendredi 21 octobre 2022). Et puis aller « chatouiller » les gens de Bellevue n’est peut-être pas la meilleure idée pour la tranquillité publique… On peut craindre des réactions…
Bernard Morvan
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
11 réponses à “Nantes : police nationale, police municipale, police privée…”
Ce n’est pas la première fois qu’une sorte de police communautaire intervient dans l’ouest nantais. Cela s’est vu aussi contre des campements de Roms. Le problème n’est pas tant dans cette intervention ponctuelle que dans son éventuelle généralisation, c’est-à-dire la création d’une milice de quartier.
Des milices de quartier. Pourquoi pas si elles sont bien gérées. Si elles connaissent le quartier. Un essai pourrait être fait.. Une rotation serait indispensable cependant.
Car le laxisme est toujours de mise à Nantes centre : des cafés bars partout. La place du Bouffay est méconnaissable : commerces divers et marché disparus. Quand les 7 000 logements étudiants prévus seront là …
Il faut revoir le système et délocaliser des activités, des industries ou écoles autour de Nantes
Quand l’état ne protège plus ses citoyens, il a rompu le contrat social.
C’est ce qui est de plus en plus flagrant.
Donc : ne plus payer son dû (les impôts), et faire une vraie justice contre les délinquants.
Je soutiens totalement les gens qui en ont marre de se faire raquetter et harceler, même violenter.
C’est bien connu ! la magistrature c’est : 6 ans de droit et tout le reste de travers !!
Nous devons nous conformer à l’état de droit mais celui ci s’applique de façon différente selon le lieu de la juridiction, ou les auteurs de l’infraction. Exemple récent, la mise en examen avec garde à vue du père de l’enfant violée à Roanne coupable de s’être fait auto justice lui aussi .
Dans le cas de Nantes , la justice semble craindre des réactions societales pour justifier l’absence de garde à vue …..
Et encore à Roanne le père ne s’est pas vraiment fait « auto justice lui-m^me ». Il lui a donné des baffes. C’est rien par rapport au délit de ce « mineur » immigrant illégalement. Dans son pays il aurait été lynché, c’est sûr.
L’article semble faire l’éloge d’une zone de non droit !
Pour apprécier la putasseries foncière de ce billet, sachez goûter le fumet délicat de ces quelques pépites extraites de cette bouse fumante:
» le quartier se mobilise et une enquête sérieuse démarre. »
» Voilà une affaire rondement menée »
» des citoyens dynamiques qui se sont comportés en auxiliaires de justice… »
Au final, pour clore cette promotion de la charia, ce petit bijou de dhimmitude bien craspec:
» Et puis, aller chatouiller les gens de Bellevue n’est peut-être pas la meilleure idée pour la tranquillité publique »
Ben voyons, comme dirait mon copain…
Bien vu !
La soumission est En Marche !
vous n’avez pas le droit de vous faire justice, ni même d’enquêter, …. sauf qu’il ne le font pas ! c’est là qu’on voit qu’un pays est foutu, si on laisse faire
Depuis le temps qu’on le voyait venir, la France est devenue le Liban avec ses milices et ses luttes intestines entre communautés sur fond de corruption. Au Liban il y a les chrétiens, les chiites , les sunnites. En France il y a désormais les islamo gauchistes, les bobos macroniens, le peuple de droite.