Infini chaos en Libye, descente aux enfants en Afrique du Sud : le n°154 de l’Afrique réelle vient de paraitre. Editorial et sommaire ci-dessous.
Sommaire du n°154 (octobre 2022)
– Le réveil des constantes libyennes
– Les tribus de Libye
– Comment, à travers sa présence en Libye, la Turquie exerce un chantage sur l’UE
– Xénophobie au pays de la démocratie post-raciale
– Le naufrage économique
– La spoliation des fermiers blancs, révélateur d’une fracture raciale que la doxa ne peut plus dissimuler
– De Nelson Mandela à Cyril Ramaphosa, la chronique d’un naufrage
La Libye et l’Afrique du Sud font de nouveau l’actualité. Une actualité tragique qui s’explique parce que, dans les deux pays, les causes profondes du chaos n’ont pas été traitées. Comment le pourraient-elles d’ailleurs ?
Depuis plusieurs semaines, la guerre civile s’est donc rallumée en Libye. Après le report des élections prévues au mois de décembre 2021, la Chambre des députés de Tobrouk a décidé d’installer un nouveau Premier ministre à Tripoli en la personne de Fathe Bachaga, ce que l’actuel Premier ministre du gouvernement d’Union nationale, Abdelhamid Dbeibah a refusé.
Plus que jamais, la coupure Est-Ouest de la Libye est donc une évidence.
Au-delà de l’immédiateté des commentaires, le retour au temps long et à la géographie permettent de comprendre pourquoi ce pays aux colossales potentialités n’en finit pas de s’enfoncer dans le chaos.
En Afrique du Sud, durant ses trois décennies de pouvoir absolu, l’ANC a méthodiquement dilapidé l’immense héritage laissé par le régime blanc. Ce qui fut un pays prospère est aujourd’hui un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale, de violences, et dans lequel le revenu des noirs les plus pauvres est de 50% inférieur à ce qu’il était avant 1994…
Une réalité qui échappe aux touristes car elle est masquée par quelques secteurs ultraperformants encore dirigés par des Blancs ou par une poignée d’entrepreneurs noirs.
Coquille vide ne survivant plus que comme machine électorale destinée à distribuer des sièges de députés à ses membres, l’ANC est désormais au pied du mur. L’heure de vérité approche inexorablement cependant que les masses noires, paupérisées, constituent un bloc de plus en plus explosif.
En effet, à l’exception de l’agriculture, branche encore contrôlée par les Blancs, tous les secteurs économiques sud-africains sont en recul. A commencer par les industries de main d’œuvre (textile, vêtement, chaussures), qui n’ont pu résister aux importations chinoises.
Quant aux secteurs de la mécanique dans lesquels, avant 1994, l’Afrique du Sud produisait la majeure partie des pièces dont ses industries avaient besoin, ils sont moribonds. Dans les mines, les pertes de production et de revenus, plus les coûts d’exploitation en hausse constants, ont eu pour conséquence la fermeture des puits secondaires et la mise à pied de dizaines de milliers de mineurs. L’industrie est également pénalisée par les coupures de courant à répétition car la compagnie publique Eskom, littéralement pillée par ses dirigeants nommés par l’ANC a vécu sur l’héritage laissé par le régime blanc, sans procéder aux investissements indispensables.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Infini chaos en Libye, descente aux enfers en Afrique du Sud : le n°154 de l’Afrique réelle vient de paraitre”
pauvres fermiers d’afrique du sud, s’ils sont blancs!
Sans Bernard Lugan, je serais ignorante des réalités cachées par par les forces du mensonge.
Un grand merci à Monsieur Lugan.
Osloden