Jean-Paul GARRAUD, Président de la délégation RN au Parlement européen adresse une tribune dans laquelle il appelle à une conférence pour la paix rapide, au sujet de la guerre en Ukraine. Nous la diffusions ci-dessous :
« Le conflit né de l’agression russe de l’Ukraine connaît ces derniers jours une escalade préoccupante. A l’heure où des soldats, des femmes et des enfants meurent chaque jour sous le fracas des bombes aux portes de l’Europe, plus que jamais la France doit prendre ses responsabilités et se faire entendre.
En 2003, elle n’est pas tombée dans le piège irakien. Elle a donné l’exemple. Elle a montré la voie. Aujourd’hui, et si elle a encore un peu d’influence dans le concert des Nations, elle doit impérativement prendre l’initiative d’une grande conférence internationale pour la paix.
Au Parlement européen et dans les cercles du pouvoir, nous assistons à une montée en puissance des va-t-en-guerre, des idéologues, qui n’ont jamais souffert, qui n’ont jamais connu la guerre et qui en parlent savamment comme s’il s’agissait d’un jeu virtuel de bataille navale…Tous ces inconscients ne se rendent pas compte qu’à force de fournir du matériel militaire offensif à l’Ukraine, ils deviennent cobelligérants et exposent leur population et le monde à l’anéantissement. Tous ces guerriers de salon ne comprennent pas que pour la Russie l’armement nucléaire est disponible si nécessaire. Ces belligérants entrent progressivement dans une guerre totale dans laquelle ils voudraient entraîner les autres.
Ce n’est pas de la dissuasion destinée à ne jamais servir, c’est un armement prêt l’emploi. Si une bombe, même tactique, explose, il n’y aura pas de 3ème guerre mondiale, ou, du moins, elle se terminera quelques instants après la pluie de missiles qui s’abattront instantanément sur le monde. L’irréversible peut être commis. Le sens du devoir doit l’emporter.
La France a toujours été écoutée et respectée, et doit continuer en ce sens en refusant le suivisme et le bellicisme. Le président de la République doit faire entendre la voix pacificatrice d’une nation et organiser une grande conférence pour la paix, permettant à toutes les parties prenantes de revenir à une table de discussions. C’est la seule issue possible à ce conflit, et c’est dans ce sens que nous devons agir car rien n’est plus précieux au monde que la paix »
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4 réponses à “Jean-Paul Garraud sur la guerre en Ukraine : « Vite, une conférence pour la paix ! »”
Puisque « le conflit est né de l’agression russe », comme le dit la première phrase, c’est la fin de l’agression russe (et éventuellement les pénalités destinées à la sanctionner) qu’il faut rechercher.
L’idée d’en faire le thème d’une conférence de paix est excellente, mais autant on peut décider de faire la guerre seul, on l’a vu le 24 février, autant il faut être deux pour décider de faire la paix. Sans aucun doute, Emmanuel Macron accepterait aisément cette proposition, s’il n’en a pas déjà eu l’idée ; allez donc la présenter à Vladimir Poutine à présent.
La référence au « piège irakien » de 2003 est juste : la position de la France ne consistait pas alors à inviter l’Irak à déposer les armes aux plus vite !
Excellent sujet d’article….Puissent les autorites au pouvoir entendre cette voix de la sagesse…
Esperons…
Ce conflit remonte à 1947 : date de création de la CIA qui n’a cessé depuis de collaborer avec des organisations néo-nazies ukrainiennes, pour défoncer l’URSS puis la Fédération de Russie.
Réveillez-vous monsieur Garrault, l’OTAN emmêne de plus en plus la France vers la guerre totale contre la Russie, et le RN est pour l’ UE / OTAN 😰
Ramener les causes de ce conflit et son début à une « agression » russe, c’est cacher que depuis 1945, l’Ukraine de l’ouest est le terrain de jeu des américains qui exploitent son instabilité depuis la dislocation de l’empire Austro-hongrois, après le traité de Versailles dans lequel les mêmes américains ont instillé les germes des futurs conflits en Europe. C’est encore mentir par omission en ne parlant pas du bazar initié par la « révolution orange » en 2004, concrétisé par le coup d’état en 2014, suivi par 8 ans de guerre contre les populations russophones ayant fait au moins 10 000 victimes civiles et 4 000 militaires, et qui continue encore par des bombardements incessants. C’est aussi cacher que l’intervention russe a été déclenchée pour contrer le projet du régime de Kiev de pratiquer un nettoyage ethnique du Donbass, façon Kosovo, et ceci pour la bonne raison que cette région produisait avant 2014 plus de 40% du PIB ukrainien, et que c’était la région la plus industrialisée du pays.
Un pays qui était le plus riche et le seul qui possédait toutes les ressources agricoles et industrielles de toute l’URSS, ruiné pour les seuls intérêts atlantistes et pour satisfaire l’obsession stratégique de Wall Street d’empêcher à tout prix un rapprochement de l’Allemagne et de la France avec la Russie. L’Ukraine, qui devait être un pont entre l’Europe de l’Ouest et la Russie est devenu un champ labouré par les obus, qui évoque les plus sombres jours de 14-18.
Pleurnicher sans citer les causes géopolitiques réelles, c’est du baratin pour gogos électoraux.