L’empire français en Amérique s’est moins construit, aux XVIe-XVIIe siècles, depuis Paris ou Versailles qui n’ont jamais apporté que des réponses insuffisantes aux besoins des colons transportés au-delà de l’Océan, qu’il s’est affermi grâce aux soutiens et à l’aide donnés par les populations autochtones. L’alliance des Français avec les peuples américains n’a jamais été véritablement un choix mais d’abord une nécessité. En 1740, c’est une toute autre histoire que raconte une carte de l’Amérique. Dessinée pour connaître la géographie du continent, elle est peut-être surtout destinée à publier le storytelling d’une « belle histoire » flatteuse pour les Français en plaçant en son coeur une alliance dont la réalité a été de servir de creuset colonial, transformant l’impérialité en impérialisme.
Yann Lignereux, professeur d’histoire moderne à l’Université de Nantes depuis 2012, est agrégé d’histoire. Après avoir travaillé sur les relations entre Lyon et la royauté au début du XVIIe siècle, puis sur l’imaginaire et la publicité monarchiques de Charles VIII à Louis XIV, il travaille désormais sur l’histoire de la Nouvelle-France envisagée depuis le prisme de l’histoire impériale.
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2 réponses à “Y. Lignereux – L’alliance, le cœur imaginaire de l’empire français en Amérique (XVIe-XVIIIe siècle)”
Ayant visité en 1980 le site de MichiliMackinac (état du Michigan US, entre le lac Michigan et le lac Huron), près de Sault-Sainte-Marie (état de l’Ontario, Canada) , j’ai été surpris de voir à quel point les Français et les Indiens étaient fusionnés dans leurs existences dès les 17-18è siècles ; Les jésuites ont beaucoup contribué à cette symbiose ; on trouve dans le même cimetière des tombes portant des noms français et des noms indiens.
Voilà un professeur qui ne fait qu’une critique idéologique, il ne nous présente jamais de source. Pour avoir travailler sur ces sujets, je considère que cette analyse qui veut mettre sur le même pied toutes les nations conquérantes sans en retenir les spécificités amène finalement à se soumettre à la vision anglo-saxonne de l’histoire. Nous nous n’avons pas été tous pareils. Les Français n’ont pas massacrés, n’ ont pas mis en esclavages les Indiens. Ils ont intégré à leur culture (en Nouvelle France) des éléments culturel Indiens à la différence des Anglo-saxons. La création de la nation Métis, parlant français et catholique, au centre de Canada est sans doute le meilleur exemple de cette spécificité Française qui ne recule pas devant le retissage. Nous ne sommes pas touts des Anglo-saxons ! Cette analyse superficielle est somme toute une soumission à encore une fois l’idéologie progressiste, pour ne pas dire Wooke des universités Américaines.