Sommes-nous des lemmings qui se jettent dans les rivières glacées quand les subsistances viennent à manquer ? Non, bien sûr, mais beaucoup de démographes et d’économistes avancent l’hypothèse d’une régulation vers 2050. La question est de savoir si cette régulation sera naturelle ou volontaire ? C’est le propre de l’humanité de vouloir agir sur son environnement et son destin. Après la genèse de la croissance démographique du monde, Antoine Waechter et Didier Barthès nous montrent que c’est le XXème siècle qui fait brusquement croitre la population mondiale et le XXIème siècle continue avec un gain de 85 millions d’hommes par an.
L’alignement sur le mode de consommation occidental paraît une entreprise difficile. En conséquence, le niveau de vie occidental doit-il fatalement se réduire ? Un régime démocratique peut-il vraiment y parvenir, la démocratie serait-elle l’antithèse de la sobriété ? Un tiers de la production est gaspillé : comment réduire et peut-on réduire cette gabegie ? Le modèle de la mondialisation n’est-il pas en partie la cause de ce gaspillage ?
Selon les auteurs, la ville serait une concentration mortifère : la ville civilisation est devenue la ville barbarie, surtout les mégalopoles. On mesure aujourd’hui les désagréments de la densité. Elle réduit les capacités d’empathie, d’hospitalité et sont source d’agressivité. On observe une corrélation entre délinquance et urbanisation. Décroissance démographique ? Mais qui pour payer les retraites ?
Les 4 piliers du changement : l’adhésion populaire, la scolarisation, l’émancipation féminine, l’assurance vieillesse. Car il n’y a pas de régulation naturelle. Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Antoine Waechter ingénieur écologue, ancien candidat à la présidence de la République, président fondateur du mouvement Ecologiste indépendant, et Didier Barthès porte-parole de l’association Démographie Responsable et membre du Mouvement écologiste indépendant, pour leur livre « Le défi du nombre » (Editions Baudelaire).
Le Mouvement écologiste indépendant est le seul groupe à intégrer le facteur démographique dans l’analyse de la crise écologique et propose une stratégie de développement à proportion de la baisse de la fécondité. Cette stratégie s’appuie sur la notion de transition consumériste, parallèle à la transition démographique des pays développés.
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2 réponses à “Bombe démographique : régulation volontaire ou subie ?”
La densité de population est bien évidemment le critère numéro un, à retenir dans la formule écologique. Les mouvements environnementaux qui ne prennent pas en considération cette donnée se moquent du public.
Par ailleurs, l’argument des retraites est un faux problème, il est possible de construire un système d’assurance conservant le principe de répartition, mais basé cette fois non plus sur une assiette de cotisation, mais appuyé sur les biens engendrés par une industrie dont les gains de productivité s’accroissent au même rythme que celui du nombre de passifs …
Bonjour attention Mr Waechter n est pas dans son etat normal