Ni l’envie, ni les moyens, ni les deux ? Les Français ont déserté les salles de cinéma. Avec une fréquentation ayant baissé de plus d’un tiers par rapport à l’avant-crise sanitaire, il faut remonter à 1909 pour retrouver un nombre de spectateurs aussi faible.
Des salles de cinéma désertées
Les temps sont durs pour les salles de cinéma de l’Hexagone. Ces dernières n’ont manifestement pas connu le « retour à la vie d’avant » tant souhaité depuis la crise sanitaire. En effet, ces lieux sont boudés par les Français depuis plusieurs mois. Selon les chiffres du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), seulement 7,38 millions d’entrées ont été comptabilisées dans le pays durant le mois de septembre 2022.
Par rapport au mois de septembre 2021, c’est une baisse de 20,7 % qui a donc été observée. Cette diminution attend même 34,3% au regard des chiffres de septembre 2019 et 33,6 % par rapport à la moyenne 2017-2019. Un constat qui a conduit le CNC à conclure qu’il s’agissait « du plus bas niveau enregistré pour un mois de septembre depuis 1980 (première année des statistiques mensuelles) après 2020 (5,62 millions) ».
Plus éloquent encore, le quotidien Libération, s’appuyant sur « les estimations historiques d’avant le CNC », indique qu’il faudrait remonter à 1909 pour retrouver la trace d’une fréquentation aussi faible pour les salles de cinéma françaises.
Mais cette maigre appétence pour les salles obscures de France ne concerne pas uniquement le mois de septembre 2022 : avec 104,97 millions d’entrées sur les neuf premiers mois de l’année, les salles de cinéma ont enregistré une baisse de fréquentation de 30,3 % par rapport à la même période en 2019. Une baisse également évaluée à 29,1 % en comparaison de la moyenne 2017-2019. Enfin, ce nombre d’entrées est encore bien loin des 150 millions de spectateurs espérés par la plupart des professionnels du cinéma d’ici la fin de l’année.
Après la crise sanitaire, la « crise énergétique » ?
Autre preuve de cette morosité pour le secteur, aucune semaine cinématographique n’a atteint les 2 millions de spectateurs au mois de septembre en France. De plus, selon le magazine Boxoffice, aucun titre en salle sur la période n’a franchi le million d’entrées en septembre 2022, une première depuis début d’année.
Quant aux explications sur cette désaffection des Français pour les salles de cinéma, elles sont multiples. À commencer par le prix du billet, désormais deux fois plus cher qu’un abonnement à une plateforme de streaming.
Parmi les autres arguments avancés, les qualités des productions cinématographiques médiocres, tout particulièrement celles du cinéma français. À ce titre, la part de marché des films français depuis janvier 2022 est estimée à 39,6 %, juste devant celle des américains (37,9 %).
Enfin, après avoir traversé la crise sanitaire, certains cinémas redoute désormais la « crise énergétique ». En effet, l’instauration du plan de sobriété énergétique, avec des salles trop peu chauffées en hiver, pourrait contribuer encore dissuader un peu plus certains amateurs de cinéma venir voir des films.
Cependant, après une enveloppe record de 14 milliards d’euros attribués par l’État au secteur culturel lors de la crise du Covid-19 sous l’égide de l’ancien ministre Roselyne Bachelot afin de soutenir les acteurs économiques, reste à savoir si les salles de cinéma françaises pourront être de nouveau maintenues à flot grâce aux fonds publics, faute d’être rentables…
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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11 réponses à “Salles de cinéma. En France, une fréquentation à son plus bas niveau depuis 1909”
Il manque un argument majeur. Que ce soit à Hollywwod depuis meetoo et wenstein, que ce soit en France on fait des films pour ados et pour les nanas avec des leçons de morale de diversité de planète à sauver…. A la tele c’est pire avec de la pub en augmentation dingue.
Je sais bien que depuis tjs Cannes est à part mais le choix des responsables est lunaire.
de toute façon les films sont préfinancés par TF1 Canal + et l’etat . Il suffit d’avoir 3 acteurs une intrigue vue 100 fois et les intermittents pas seulement acteurs sont contents.
Moi j’aime bien Gladiateur, les canons de Navarone, le vieux fusil Ca fait combien d’années
Pour nous redonner le goût d’aller voir un film, il faudra arrêter de conditionner les scénarios sur des objectifs de quotas entre blancs et noirs, entre hommes et femmes, entre les gros et les maigres, entre les beaux et les moches, etc …Avec une telle politique de casting je ne peux plus regarder un film et TV et c’est pareil en salle. Tous les films policiers, militaires ou d’aventure mettent en scène d’abord les femmes et les blacks comme « cheffes » et chefs, les hommes blancs sont les subalternes et si possible pas trop virils et s’ils sont virils ou gradés blancs ils prennent le rôle du méchant. Un peu trop manichéen pour m’intéresser, c’est dommage car parfois des films auraient gagné en réalisme s’ils n’y avait pas ces castings improbables comme Omar Sy haut gradé (gentil car pas blanc) dans un sous marin nucléaire dans le Chant du loup, ou des étrangetés de rôle où les seuls méchants sont des blancs dans Peur sur la base. Les politiques de quotas sont tellement grossières qu’on ne retient du film que ce souci de réalisation au détriment du reste. Depuis le phénomène « me too », les affaires ne se sont pas améliorées
LA TÉLÉ, LES ORDIS, ONT REMPLACÉS LES SALLES DE CINÉMA ! LES RESPONSABLES ? CE SONT UNIQUEMENT LES EFFETS DU MODERNISME SANS PLUS ! ENLEVEZ CES OUTILS DE PROPAGANDE, VOUS VERREZ TRÈS NETTEMENT À AFFLUX DANS LES SALLES DE CINÉMA ! POURQUOI SE DÉPLACER, PAYER L’ENTRÉE DE SALLE ALORS QU’IL SUFFIT DE S’OFFRIR UN ABONNEMENT CINÉ, ET LE TOUR EST JOUÉ ! PAS DE POLLUTION PAR LES VÉHICULES POUR ALLER AU CINÉ, PAS DE DÉGRADATION DE BIEN PENDANT LE SPECTACLE ETC..ETC..
Ces 14 milliards d’euros ont été attribués à »QUI » réellement? N’ont -ils pas profité à de grands groupes américains ou à une communauté influente dans la production et la mise en scène française? Connaître en détail les noms des bénéficiaires serait, je pense souhaitable…
Il faudrait déjà qu’eux même le sachent !
Eh bien Breizh Info, mon commentaire ne vous agréait pas ?
Pourtant, il était totalement neutre, me semble-t-il ? Je disais : « encore faudrait-il qu’ils le sachent eux même », un truc comme ça !
parler de « films » est execif , pour la plus part de piètres spots de propagande LGBTQRSTUVW .WOK.ou gauchos islamistes.
on devrait être payés pour les voir.
En ce qui me concerne, c’est simple : si nous avons tous, aujourd’hui, mille bonnes raisons de ne plus nous rendre au cinéma, comme le rappellent à juste titre les commentaires ci-dessus, je me bornerai à deux essentielles : la passivité et la soumission des exploitants qui ont appliqué le passe sanitaire sans broncher ; l’approbation par l’immense majorité des acteurs du spectacle, ainsi que leur collaboration affichée, de toutes les mesures coercitives destinées à soumettre le petit peuple sous prétexte de crise sanitaire. Ils récoltent aujourd’hui les fruits de leur lâcheté, ayant oublié que le socle de leur activité c’est le spectateur et non pas la subvention d’Etat ; idem pour la presse. En tout cas, ils ne me reverront plus jamais et je n’aurai aucun regret de voir tous ces pleutres pointer à pôle emploi !
Pas d’acc, les exploitants de salle étaient tenus de se soumettre à la Loi, aussi aberrante et liberticide soit-elle !
Je crois que la majorité des Français, devenus, par un lavage de cerveaux puissant et efficace, des petites choses peureuses, n’aspirent qu’à toucher leurs allocations diverses, qui les dispensent de vivre !
Quand un réalisateur décidera de faire un VRAI film, où le genre, la couleur, la religion, les préférences sexuelles seront traités pour ce qu’ils sont, c’est à dire rien, vous retournerez au cinéma.
Et moi aussi.
fallait pas traiter les « non vax » de connards et autres gentilhesses…..
Après le politiquement correct, on a le cinéma également, qui, à force de vouloir répondre aux modes et exigences du moment ( équilibre noirs/blancs hommes/femmes.. trans et Cie on nous refile des films qui ressemblent à des pubs télé pendant 120 mn …insupportable !
Si le réalisateur filme avec totale liberté, on va lui sauter dessus en l’accusant de discrimination, sexisme, racisme etc…et adieu les subventions.. c’est la France peureuse d’aujourd’hui !