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Vladimir Poutine rebat les cartes du jeu mondial [L’Agora]

Dans son discours du 30 septembre, Vladimir Poutine est allé au fond des choses. Depuis plus d’un siècle, un plan longuement élaboré pour arriver à mettre toute la population mondiale sous l’autorité d’un gouvernement unique a vu le jour. La première impulsion a été donnée par un groupe de jeunes lords anglais, conscient que l’élite britannique avait vocation à diriger le monde « pour le plus grand bien de l’humanité ». La puissance de la marine britannique, conjuguée à leur puissance financière au travers de la livre Sterling leur a permis de réaliser le Commonwealth.

Leur échec devant la Chine et les guerres de l’opium les ont conduits à s’appuyer sur l’industrie américaine,  après que les banquiers de la City ont pris le contrôle du dollar en créant en 1913 la Réserve Fédérale. La Première Guerre mondiale, suivie de la Seconde, ont eu raison de l’isolationnisme américain  consécutif à l’application de la doctrine de Monroe.

En 1945, le monde n’était pas encore prêt à la « grande bascule ». La guerre de 14 avait entraîné la disparition des empires monarchiques, celle de 40-45 avaient mis un terme aux empires coloniaux.

Restaient donc à la surface de la planète, les nations.

Or, dans dans un monde « monopolaire », dirigé par un gouvernement mondial, les nations n’ont plus leur place et doivent disparaître.

La nécessité de la guerre froide

La souveraineté des nations, même si elle figure dans la Charte des Nations-Unies, était un obstacle majeur à l’accomplissement du projet mondial. L’idée était de passer du national au supranational, puis de fondre tout cela ensemble. Il fallait « contourner » les peuples des démocraties afin de leur ôter progressivement leur souveraineté avant de les fondre dans le creuset mondial.

Dès lors, les objectifs intermédiaires apparaissaient clairement : imposer la démocratie partout où c’était possible et faire ensuite un partage du monde entre le camp de la démocratie, appelé « Camp du bien » et le reste du monde. Le seul adversaire véritablement capable de s’opposer à l’hégémonie américaine était l’Union Soviétique. On ne sait comment ce qui précède à influencé les accord de Yalta, mais peut-être le saura-t-on un jour ?

Le monde étant partagé en deux blocs, à quelques exceptions prés, il fallait passer à l’étape suivante nécessaire pour la suite. La « guerre froide »  fut le moyen choisi.

De Gaulle perturbe le jeu

De Gaulle avait compris depuis longtemps quel était le projet Anglo-Américain de domination mondiale. Cela explique en grande partie sa politique internationale et notamment le rôle de « puissance d’équilibre » qu’il voulait faire jouer, non pas à la France uniquement, comme on le voit souvent écrit, mais à l’Europe issue du « Marché Commun ».

Pour restaurer une indépendance européenne, et non une souveraineté, c’est important de le souligner, il fallait s’affranchir de l’OTAN, d’où le Traité de l’Élysée de 1963 proposant à l’Allemagne d’étendre la protection nucléaire de sa « force de dissuasion » à cette dernière.

Cette proposition a naturellement (et pour cause) été torpillée par les États-Unis qui tenaient à imposer l’OTAN. Cette dernière, et on le constate aujourd’hui, faisait partie intégrante du plan.

Pour la petite histoire, ce fut même une des raisons qui a conduit à créer le « Club des Bilderberg » en 1954, dont le côté « mondialiste » apparaît évident. Le fait que de Gaulle se soit toujours fermement opposé à l’entrée de l’Angleterre dans le Marché Commun procède de la même raison.

Le refus de l’Allemagne a conduit de Gaulle à « l’enjamber » pour tendre la main au camp adverse en proposant des accords techniques et commerciaux avec l’Union soviétique et en reconnaissant la Chine communiste, au grand dam des États-Unis.

Également conscient du jeu de ces derniers qui voulaient étendre la doctrine de Monroe à l’Amérique du Sud, il y effectua une vaste tournée afin de leur proposer la « 3ème voie », celle des pays non-alignés. La France y gagna en notoriété, d’autant plus que le Discours de Phnom Penh l’avait déjà positionné comme initiateur de ce concept.

Mais de Gaulle n’était pas éternel et il faut constater que ses successeurs à l’Élysée n’ont pas suivi ses traces.

Le passage à l’acte en Europe et l’encerclement de la Russie

En 1991, l’URSS disparaissait, minée de l’intérieur par des nations qui voulaient retrouver leur indépendance et, il faut bien le dire, poussée par les Etats-Unis dans le piège Afghan. La Chine ne s’était pas encore éveillée et ils restaient seuls en lice. Le plan de domination pouvait rentrer dans sa phase ultime. Le terrain choisi fut celui des accords de « libre-échange » qui devaient progressivement s’étendre à la planète entière, bien entendu sous le contrôle des grandes multinationales d’origine américaine, elles-mêmes soutenues par les banquiers internationaux.

Le livre de Zbignew Brzezinski décrit tout à fait les stratégies géopolitiques qui allaient se mettre en place pour « dissoudre la Russie » et mettre  le continent asiatique  sous la domination américaine.

Entre temps, l’US Navy s’était développée et pouvait intervenir, comme son illustre aïeule britannique, sur les cinq continents.

L’Union européenne ayant ratifié les traités qui, tous sans exception la conduisait au supranationalisme, ressemblait de plus en plus à « l’appartement-témoin du mondialisme », il suffisait de laisser les choses s’accomplir de leur libre cours. L’euro, calqué sur le dollar, liait d’une façon réputée irréversible les différents pays de la zone et l’entrée dans l’OTAN des pays du pacte de Varsovie était pour eux une sorte d’antichambre de l’Union européenne.

L’UE s’agrandissait ainsi au rythme où s’amenuisait la zone tampon résultant des discussions de 1991 sur la réunification allemande, où tous les participants avaient accepté que l’OTAN ne s’étende pas au-delà de l’Elbe.

Les événements de 2014

Comme l’avait prédit Brzezinski, l’Ukraine allait, de par sa position, jouer un rôle-clé dans l’opération d’encerclement de la Russie. Il fallait dorénavant la faire basculer dans l’Union européenne et dans l’OTAN.  Les stratèges américains, qui n’avaient pas compris, ou qui voulaient passer outre les conseils de prudence, ont pensé qu’ils pouvaient « passer en force » et que la Russie n’avait ni les moyens, ni le désir, de s’opposer à eux.

Georges Friedman, patron de la Stratfor, officine très écoutée au Pentagone et à la CIA, dans un article publié en 2015, avait bien résumé la situation et mis en garde ces stratèges.

La suite est connue et nous pouvons revenir au discours de Moscou du 30 septembre.

Vladimir Poutine pose les termes du choix

La presse  mainstream et les dirigeants politiques occidentaux veulent résumer la situation actuelle autour de la guerre en Ukraine en un choix entre la démocratie et la liberté contre le retour aux régimes totalitaires. Ce narratif est nécessaire pour justifier, notamment auprès des peuples occidentaux, l’engagement de leur pays en faveur de l’Ukraine. C’est une guerre menée contre la liberté, la démocratie et la souveraineté nationale de l’Ukraine, donc nous devons aider ce pays.

En droit international, si cela a encore un sens, rien ne nous y oblige. Les dirigeants européens ont fait ce choix, mais n’ont-ils pas outrepassé leur pouvoir ?

Et que se passerait-il si, finalement, un processus de paix était trouvé aux termes d’un accord entre les deux belligérants ? Après tout, tout le monde pourrait s’en satisfaire.

Je doute fort que cela soit le cas. Au delà de cette guerre en Ukraine, c’est tout le devenir géopolitique de la planète qui semble en jeu.

Quelle différence entre un monde « monopolaire » et un monde « multipolaire » ?

Bien que personne ne veuille l’exprimer clairement, un monde monopolaire est un monde dirigé par une seule entité, et peu importe qu’on l’appelle gouvernement mondial ou d’un autre nom. Une chose apparaît cependant certaine, c’est que ses dirigeants ne seront pas élus au suffrage universel. Un tel monde serait-il alors démocratique ? Assurément non. Et c’est cette contradiction que relève Vladimir Poutine dans son discours. Nous sommes à l’heure du choix entre ce monde monopolaire et un autre, réputé multipolaire. Les deux peuvent a-priori se concevoir. Le premier suppose une domination de l’ensemble par une oligarchie qui devrait en permanence défendre sa position hégémonique et dont en constate les effets actuellement alors que le second débouche plutôt sur un monde « Westphalien » dans lequel aucun pays ne pourrait imposer sa domination aux autres. Seul ce dernier pourrait prétendre à une paix d’équilibre, comme le fut la « Paix de Westphalie » de 1648 en Europe.

Il apparaît alors clairement que le choix appartient non pas à un seul état, fût-il le plus puissant, mais bien à l’ensemble de la Communauté mondiale. C’est ce message que veut faire passer le Président russe :

« L’Occident est prêt à franchir toutes les limites pour préserver le système néocolonial qui lui permet de vivre aux crochets du monde, de le piller grâce à la domination du dollar et de la technologie, de percevoir un véritable tribut de l’humanité, d’extraire sa principale source de prospérité imméritée, la rente versée à son hégémonie » 

Cette phrase, qui vise l‘élite anglo-saxonne est surtout destinée à éveiller les esprits qui ne voient jusqu’à présent que les « bons sentiments » mis en avant par cette oligarchie qui, selon lui, ne veut pas renoncer à ce qui a fait sa fortune sur le dos des autres.

Il leur dit en substance : voici longtemps que vous avancez sous un « faux nez », mettez vos actions en regard  de vos principes en disant :

« Les pays occidentaux disent depuis des siècles qu’ils apportent la liberté et la démocratie aux autres nations. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Au lieu d’apporter la démocratie, ils ont réprimé et exploité, et au lieu de donner la liberté, ils ont asservi et opprimé. Le monde unipolaire est intrinsèquement anti-démocratique et non-libre ; il est faux et hypocrite de bout en bout »

Les choses sont plus claires

Il est clair que Vladimir Poutine s’adresse, comme de Gaulle l’avait fait en son temps, aux pays non-alignés, et particulièrement ceux qui ont eu à pâtir des agissements de l’État Profond américain. Il sait que la démographie mondiale est pour lui car l’Occident ne compte plus que pour 12% dans la population mondiale. Il leur dit sans ambages que le choix entre ces deux mondes, l’un unipolaire et sous domination occidentale et l’autre, multipolaire et organisé différemment, dans lequel chaque nation pourra exercer sa souveraineté :

« Le monde est entré dans une période de transformation fondamentale et révolutionnaire. De nouveaux centres de pouvoir émergent. Ils représentent la majorité – la majorité ! – de la communauté internationale. Ils sont prêts non seulement à déclarer leurs intérêts mais aussi à les protéger. Ils voient dans la multipolarité une occasion de renforcer leur souveraineté, ce qui signifie obtenir une véritable liberté, des perspectives historiques, le droit à leurs propres formes de développement indépendantes, créatives et originales, à un processus harmonieux.

Comme je l’ai déjà dit, nous avons beaucoup de personnes partageant les mêmes idées en Europe et aux États-Unis, et nous sentons et voyons leur soutien. Un mouvement essentiellement émancipateur et anticolonial contre l’hégémonie unipolaire prend forme dans les pays et les sociétés les plus divers. Sa puissance ne fera que croître avec le temps. C’est cette force qui déterminera notre future réalité géopolitique »

On peut souscrire ou non à la vision de Vladimir Poutine. Pour ma part, j’avoue préférer un monde qui ressemble le moins possible au « meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, c’est-à-dire sans « grand incubateur » ni transhumanisme, qui me paraît être dans la logique d’un monde « globalisé ».

Il reste à savoir si l’élite mondialiste acceptera ce changement ou s’y opposera par tous les moyens à sa disposition.

Jean Goychman

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

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29 réponses à “Vladimir Poutine rebat les cartes du jeu mondial [L’Agora]”

  1. Dominique dit :

    L’ auteur pourrait révéler les noms de ceux qui tirent les ficelles de l’État américain et donc de  » l’Empire  » qui a succédé au Commonwealth anglais.
    Il s’agit des familles de grands banquiers américains qui possèdent la banque privée qui émet le dollar. Les EUA ne sont plus une démocratie mais une dictature de l’oligarchie. Les institutions des EUA ( Maison Blanche, Capitole etc. ) ne sont plus qu’un théâtre de Guignol.

    • Jean Goychman dit :

      Cher Dominique, vous avez raison, mais je n’instruis pas « à charge »
      Avant de désigner d’éventuels coupables (que vous connaissez) je préfère décrire le fonctionnement du système et j’essaie de le faire étape par étape.
      Il est, à mon sens, très important que les gens découvrent progressivement la vérité et qu’ils essaient par eux-mêmes de rassembler les pièces du puzzle.

  2. gautier dit :

    Bravo Mr Jean Goychman, tout est dit, seulement c’etait sans compter sur le vassaux europeen vendus aux atats unis, Maron et Kohler qui vendent la France à la decoupe, la Von der LA « HYENE » tres proche (financierement ) des americains, qui veut la guerre, apres avoir gagnee des millions avec les vaccins, elle pense en faire autant en vendant des armes !! Poutine à raison de defendre ses frontieres devant l’ OTAN, DE GAULLE le savait et il a tout fait pour preserver la France devant cette hegemonie du dollar ! nous sommes des lâches de ne pas ouvrir les yeux du bon coté !!!

  3. GROLLEAU dit :

    Excellente analyse. A diffuser le plus largement possible. JG

  4. Desmarchelier dit :

    Très intéressant et clair ce résumé de la géopolitique mondiale. Merci d exprimer clairement ce que des gens comme moi peu instruit sur ces questions sentent confusément.

  5. Pschitt dit :

    « Vladimir Poutine est allé au fond des choses », dites-vous d’emblée. Non, il est allé au bout de son storytelling. Poutine a nommément cité Goebbels, dont il connaît bien l’oeuvre. « Plus le mensonge est gros, plus on y croit », dit-il lui-même. Son discours est très travaillé, mais il n’est pas difficile d’y trouver les gros mensonges. A condition de les chercher. Or je vois que les poutinophiles occidentaux ont justement la volonté d’avaler aveuglément tout ce qu’il dit.
    Et même ils en rajoutent ! Notamment par des références obsessionnelles à Zbigniew Brzezinski, conseiller du président Carter il y a plus de quarante ans et qui n’a plus occupé par la suite que des postes plus ou moins honorifiques, fondu dans divers comités et conseils. Ils citent répétitivement son « Grand échiquier », que certains n’ont même pas lu, ou dont en tout cas ils n’ont retenu qu’une idée : l’hégémonie américaine. Mais ce livre d’un octogénaire dont la famille avait fui l’URSS date de 1997 ! Et Brzezinski a reconnu lui-même, des années plus tard, qu’il s’était trompé. En fait, qui aujourd’hui attache la moindre importance à ce qu’a écrit Brzezinski il y a un quart de siècle ? Les pro-Poutine ! Et même pas Poutine lui-même, qui ne l’a pas cité le 30 septembre…
    Une dernière remarque : Vladimir Poutine, selon sa propre expression, a lancé le 24 février une « opération spéciale » visant les néonazis qui dirigeaient l’Ukraine. Et à présent, comme il voit bien que la plus grande partie du monde le condamne, y compris une bonne partie des Russes eux-mêmes, il échafaude en vitesse un discours démagogique et manichéen pour tenter de présenter sa minable guerre foireuse comme un mouvement grandiose sur l’échiquier mondial ! Grandes paroles, petit monsieur.

    • Jean Goychman dit :

      Cher Pschitt, vous vous focalisez sur Poutine et sur Brzezinski.
      Vous devez probablement nier l’existence du deep state et du CFR qui sont pourtant à l’origine de la politique étrangère américaine. Vous remarquerez que cette politique est devenue exclusivement militaire et que la diplomatie n’existe plus.
      Plus de 100 interventions militaires en 30 ans
      Au nom de quoi le « monde occidental » dominé par la finance anglo-saxonne peut-il décider de la marche du monde alors qu’il ne représente que 10% de sa population?
      Vous devriez voir au delà de l’Ukraine pour appréhender le monde tel qu’il est devenu.

      • Pschitt dit :

        Mais c’est vous qui citez Brzezinski avec ferveur — pour moi il est quantité négligeable ! Et c’est bien de Poutine qu’il est question, c’est bien Poutine qui a engagé une action militaire contre l’Ukraine. Pour la légitimer, vous alléguez les méfaits passés des Etats-Unis. Mais en quoi des comportements que vous condamnez à l’Ouest justifieraient-ils des comportements analogues à l’Est ?

    • Rycart dit :

      En Russie, Poutine est un modéré. Le discours russe, depuis 2014, ne varie pas. Ce pays a été fort patient et avait prévenu qu’il fallait cesser de franchir des lignes rouges. Après Poutine, les dirigeants seront probablement plus durs envers l’Occident décadent.

    • Dominique dit :

      Troll

    • Michel dit :

      Le « petit monsieur » dans l’histoire, ça reste vous car vous n’avancez aucun argument et n’étayez vos assertions par aucune preuve.
      Sans parler de l’insulte faite aux octogénaires !

      Si vous ne cherchez pas vous-même les tenants et les aboutissants, les tenants étant présents depuis la mort du Christ et même avant, vous n’y comprendrez rien.

      Regardez ce que dit Rouilleault dans ces mêmes commentaires et commencez par là.

    • Jean Goychman dit :

      Je cite Brzezinski parce qu’il a énormément influencé la politique du deep state. C’est lui qui est à l’origine de ce qu’on appelle aujourd’hui le « terrorisme islamique » Polonais d’origine, il était viscéralement anti-russe et anti-communiste. Vous limitez votre analyse au cadre étroit de l’Ukraine, mais c’est bien le monde entier qui est l’enjeu. Pour vous, l’histoire semble commencer le 24 février, alors que la guerre civile des provinces « dissidentes » enjeu des accords de Minsk a débuté en 2014. Elle a fait 14 000 morts, malgré tous les avertissements de la Russie.
      J’ai l’intime conviction que le deep state à tout fait pour provoquer Poutine car ils avaient choisi l’Ukraine et la Georgie comme terrain d’affrontement. Ce n’est qu’une mèche qu’ils ont allumé pour l’embrasement final qu’ils veulent, de toute évidence, provoquer depuis plusieurs années.

  6. Rouilleault dit :

    Poutine a manifestement lu QUIGLEY (Histoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine) et peut être aussi ce qui en est la suite , les ouvrages de DOCHERTY / MACGREGOR (Les origines secrètes de la première guerre mondiale).
    C’est dommage que les abrutis que nous élisons depuis 40 ans à la tête de l’Etat soit incapable de sentir où nous mène cette oligarchie malfaisante.

  7. jean pierre moreau dit :

    je transfère sur mon blog Terrorisme pastoral Merci !

  8. CLEMENT dit :

    Magnifique article ! Bravo.

  9. GERSON dit :

    Ces théories sont recevables comme sont recevables leurs contraires, la vérité sa situant sans doute entre les deux.
    Il n’en reste pas moins que la Russie de Poutine (non colonialiste ??) a cherchée à envahir l’Ukraine et a mis la main sur une partie de son territoire, se servant des mêmes prétextes (langue parlée et supposées persécution ethniques) qu’un certain Chancelier Hitler en son temps, et n’hésitant pas, lui non plus, à bombarder les villes et les civils.
    Tout le reste n’est que pseudo justifications.
    D’autre part le Japon, la Corée du Sud, le Vietnam et la Chine (qu’on ne peut pas considérer comme des colonies américaines),Taiwan (proche cousine de la Chine) se passent parfaitement bien des théories de Poutine.
    Quand je vois un dictateur donner des leçons de bonheur, ça m’interpelle !!!

  10. Dominique dit :

    Nous n’élisont plus personne. Les élections sont une mascarade : Macron a été imposée en 2017 par une campagne médiatique.

  11. Michel dit :

    St Laurent de Tchernigov a dit « La Russie est impensable sans l’Ukraine et la Biélorussie ».
    Plus clairement cela veut dire que l’Ukraine et la Biélorussie sont une partie de la Russie et que les ukrainiens et les biélorusses sont russes, tout simplement.

    D’autre part, Hitler bombardait des civils ? Exactement comme le fait depuis 8 ans la junte ukrainienne et continue à le faire. La Russie DOIT arrêter ces massacres et plus votre elle le fera, mieux cela vaudra.

    Par ailleurs, cherchez « à qui profite le crime ».

  12. Le Polygraphe dit :

    Heureusement qu’il y a Pschitt pour sauver la rubrique Commentaires de Breizh Info. Je n’ai jamais vu un tel ramassis de suce boules, collabobos, porteurs de valises gardavoutés sur un soutien inconditionnel aux russkofs. Même aux pires heures de la fête de l’huma quand Georges Marchoukrev soutenait l’invasion de l’Afghanistan en 79!
    Au paddock, les tapineu… euh les poutineuses.

  13. BESNARD MICHEL dit :

    Je laisse s’exprimer tous ces grands intellectuels qui pensent et connaissent tous les rouages de la politique dans un monde vacillant ou chacun cherche à prendre des positions.
    Oui, l’équilibre du monde est entrain de changer. L’occident a été et reste encore malgré tout un monde plus respirable que les pays dirigés par des autocrates.
    Comment se fait-il que le continent le plus important (11 fuseaux horaires) dont le sous-sol est riche, comment se fait-il que ce pays ait le PIB de l’Italie. Un pillage systématique des richesses produites est confisqué par une bande d’oligarques dont le premier d’entre aux, le célèbre Poutine est sans doute un des plus riches.
    L’armée russe est soi-disant la deuxième armée du monde. J’aimerai que l’on m’explique comment un budget de 65 milliards consacré à son armée peut devenir cette deuxième armée qui se classe en budget militaire derrière la Grande Bretagne, loin derrière les US avec 700 milliards et la Chine 210 milliards. La France n’est pas loin derrière la Russie avec 45 milliards. Aujourd’hui le matériel utilisé pour faire « cette opération spéciale de dénazification » date de l’époque de l’URSS et ont en mpyenne 40 ans, de plus, l’utilisation d’armes modernes supposent avoir accès à des composants venant de l’occident qui fait qu’aujourd’hui ils ne peuvent plus les utiliser.
    La Russie est un pays extraordinaire, cultivé, avec de magnifiques musées, une très belle architecture etc…mais avec avec à sa tête une bande de ploutocrate qui piille le pays. Le revenu moyen d’un russe est de 32.422 roubles soit 281,52 € chiffre calculé en juillet 2022. Pour se maintenir au pouvoir ii n’y a qu’une solution, faire diversion, méthode bien connue des dictateurs.
    Le pays et le peuple qui le compose à toute mon estime. Ce ne sont que des marionnettes qui le jour ou ils ouvriront les yeux risquent de faire la peau à ce dictateur. Cela demandera du temps, voir l’Iran en ce moment, mais un jour viendra.
    Il m’est arrivé d’aller en Pologne pour affaire au moment ou le mûr tombait. Ne leur parlez surtout pas de l’ours URSS. Ils ont vécu 50 ans sous le joug de ce régime et ils n’étaient pas tendre pour me qualifier (en tant qu’européen de l’ouest) de lâche et de poltron, me rappelant Budapest, la
    Yougoslavie etc….
    Pour conclure, je suis un vieux gaulliste, j’avais 16 ans quand le général est revenu au pouvoir en 1958.
    Il avait une vision, une stature, un passé, qui fait qu’il était respecté, écouté.
    Je ne prendrai que deux exemples pour conclure : A chaque fois que les américains ou les russes ont voulu envahir un un petit pays ils sont pris une raclée.
    -Le Vietman : les français et ensuite les américains
    -L’Afghanistan : Les russes et les américains.
    Il en sera de même en Ukraine.

    • Jean Goychman dit :

      Pardonnez-moi, mais au delà du PIB qui n’a qu’une valeur relative et s’exprime en dollars, le cours du rouble a considérablement augmenté, et cela tout à fait indépendamment de l’activité économique du pays. Ce qui compte, ce sont les variations de la production et la richesse du pays peut s’exprimer sur ce qu’elle fabrique et éventuellement les ressources dont il dispose.

      De ce point de vue, la Russie est autonome dans nombre de domaines et la vie de sa population ne dépend pas beaucoup des autres pays. Bruno Lemaire devrait savoir que l’économie française serait beaucoup plus facile à « mettre à genoux » que celle de la Russie.
      Vous parlez de la « dénazification »; Poutine fait un pied de nez aux mondialiste de l’ONU qui ne se souviennent apparemment pas qu’il y a un article 107 dans la Charte qui les autorise à le faire et Guterres semble l’avoir un peu oublié…

      • Pschitt dit :

        Article 107 de la Charte ? Mais c’est d’un grotesque achevé ! Cette disposition transitoire, aujourd’hui caduque, autorisait les actions de force contre les Etats ennemis pendant la Seconde Guerre mondiale. S’il ne craint pas le ridicule, Poutine pourrait à la rigueur l’invoquer pour attaquer l’Allemagne ou le Japon (!), mais pas l’Ukraine, qui était une république socialiste soviétique et non un Etat ennemi.

      • BESNARD MICHEL dit :

        Vous avez sans aucun doute raison pour ce qui est de la valeur du rouble, mais……je maintiens et je persiste, la richesse produite par ce pays qui est un continent est ridicule comparé à des pays comme le nôtre (qui est en très mauvaise santé) et encore plus comparé à l’Allemagne.
        Ce pays est spolié, et vous le savez, par les ploutocrates russes au détriment de leur peuple.
        Jamais je n’aurai pensé que Poutine aurait déclenché cette guerre. Sous des prétextes fallacieux il a envahie ce pays.
        Non Mr Poutine, vous avez pensé et vous pensez toujours que l’occident était trop faible pour réagir, vous vous êtes trompés. Vous avez réussi à réanimer une organisation considérée comme étant sous oxygéne. l’OTAN. Vous avez également permis de ressouder l’union européenne, à part la Hongrie, vous vous êtes donc tromper sur toute la ligne.
        Aujourd’hui, à moins que vous utilisiez des armes non conventionnelles, vous avez perdu la guerre. Mais si c’était le cas nous entrons dans un tout autre conflit

  14. Jacques dit :

    Excellent article,référencé et argumenté et qui décrit parfaitement le lent processus de domination du monde . Un mécanisme voué à l’échec dès le départ car reposant sur une conception imbécile de l’être humain aboutissant au fantasme pathologique du transhumanisme .
    Sur les commentaires : on ne peut éviter le prechiprecha des bandes organisées de trolls. Facilement identifiable il repose sur un phrasé typique issu d’une formation à la hussarde toujours tinté d’agressivité. Ils trouvent un écho sur les éternels coupeurs de poire en deux , réduisant « ad hitlerum »l’intervention de Poutine mais restant silencieux sur la vénération de l’ukronazi Stepan Bandera dûment statufié, inspirateur du discours neonazi de zelensky appelant à tuer des civils bouc émissaire ( comme les SS en 40) .
    « La vérité est automotrice et fédératrice ; le mensonge est energivore et diviseur , il ne peut qu’échouer. »

  15. Eschyle 49 dit :

    Bravo à Monsieur Jean Goychman , c’est magistral . Pour parfaire , lisez  » L’Inéluctable faillite de de l’économie américaine  » et  » L’empire des dettes  » de William Bonner : a) les USA ont vendu leur or , c’est ce qu’avait découvert DSK ( le piège du Sofitel est un coup monté ) ; b) la dette des USA a été estimée par Laurence Kotlikoff à 190 billions de $ , aujourd’hui près de 350 billions , soit 350.000 milliards de $ ; c) le stock d’or chinois , public et privé , est de 45.000 tonnes ; d) le stock d’or russe représente le double des roubles en circulation ; e) Sergueï GLAZYEV, l’économiste de POUTINE , a publié un rapport du 28 septembre 2015: https://lesakerfrancophone.fr/le-rapport-de-serguei-glazyev-et-ses-annexes-attention-ce-document-est-une-somme

  16. JR dit :

    Bonjour, il serait aussi utile d’ajouter, que la néo-religion climatique (le supposé réchauffement qui serait dû à la génération de bon C02 présent à 0,04 %, par les activités humaines) est un instrument des mondialistes. Ce nouveau dieu climatique (éscrologique) permet d’asservir les peuples. Merci. Bien à vous

  17. Michèle-France dit :

    Oui bien sûr les Ukrainiens , comme les biélorusses, sont russes.
    Si les Ukrainiens ne sont pas russes, ni les basques, ni les bretons, ni les catalans ne sont français..peut-être même pas les alsaciens et les provençaux!
    Tous ont une langue et une culture propre, certaines comme le basque et le breton, totalement hermétiques pour un francophone, ce qui n’est certes pas le cas de l’ukrainien qui est un dérivé du russe. Basques, bretons, mais aussi alsaciens, catalans, provençaux ont une littérature, une culture et des traditions propres. Prenons garde à ne pas croire n’importe quoi et à ne pas raconter de sottises : la France pourrait bien se retrouver réduite à l’Ile de France sous la pression des adeptes du Wokisme et autres siphonnés.

    • Jean Goychman dit :

      Chère Madame, je me permettrais une simple remarque:
      Je viens d’une famille juive et mes grand-parents étaient russes de nationalité mais habitaient au Nord d’Odessa, territoire ukrainien aujourd’hui.
      L’énorme différence entre la France et l’Ukraine est que les Français ne se sont pas mutuellement assassinés depuis les guerres de religion (16ème siècle) exception faite de la guerre de Vendée.
      Il existe une véritable haine entre les gens de l’Est et ceux de l’Ouest en Ukraine,
      Cette haine ancestrale vient du passé compliqué de l’Ukraine et a été ravivée par les massacres réciproques de la seconde guerre mondiale.
      Pour faire court, lorsque les nazis sont arrivés en Ukraine en juin 41, ils furent acclamés comme des sauveurs à l’Ouest et nombre de jeunes s’enrôlèrent dans la Wermacht. Ils furent sans pitié, notamment pour les Juifs de l’Est qui étaient très nombreux, mais aussi envers ceux qu’ils considéraient comme Russes et qui vivaient dans l’Est. En gros la ligne de partage était le Dniepr
      Lorsque la Wermacht, poussée par l’armée rouge fit le chemin inverse, ce sont ceux de l’Est qui s’engagèrent et rendirent à l’Ouest la monnaie de leur pièce. Bilan total: 2 millions de morts, civils et militaires.
      Cela ne s’efface pas en 2 générations.

  18. mouchet dit :

    Bravo pour cet article géo politique économique de Mr Goychman qui montre la réalité de notre humanité bipède en voie d’évolution, ce qui déplait. Des bipèdes veulent la suprématie sur d’autres bipèdes. On vient d’ou ? Certainement d’un clonage extra terrestre insatisfaisant, mais réel puisque nous voilà observés depuis des milliers d’années, les preuves sont formelles. Bref les conflits viennent de nous mêmes, très intéressant pour nos géniteurs en leur servant d’histoire de la vie et de son évolution. Comme nous observons les fourmilières et les ruches. La mentalité américaine de la finance et de la suprématie, c’est privilégier une guerre même nucléaire dans l’Europe, plutôt que la voir se faire jusqu’à l’Oural comme le préconisait le Général De Gaulle qui avait tout compris car cela serait la faillite du dollars. Si on perçoit la finance spéculatrice des USA on voit que les dettes des USA et de l’occident de 230’000 milliards de dettes sont irremboursables vivant sur le dos du monde. Les nantis américains sont pour cela ils ne changeront pas d’avis en consommant à crédit. Ils décriront l’autre monde comme des dictatures. C’est comme si vous avez un troupeau de moutons dans un champs dont l’herbe grasse bourrée d’engrais et de pesticides pour faire grossir plus vite les animaux afin de les manger plus vite aussi. Ces moutons ne se doutent de rien ils ne connaissent rien d’autres de toutes façons la terre réchauffée est témoin. C’est le système totalitaire capitaliste qui nous vient des pharaons. On disait aux esclaves qu’ils iraient dans l’au delà avec le pharaon, mais en occultant qu’ils mourraient 30 ans plus tôt comme nos cancers de la pollution du stress et de la malbouffe, Parkinson ou Alzheimer, maladies génétiques dûe à la chimie, nos épidémies de laboratoire SARS COV 2 synthétique en nano particules lipides pour de pseudos vaccins, fait par le système actuel des USA de leurs virus et du service après vente. Comment la guerre de 14-18 s’est stoppée avec la grippe espagnole, le système capitaliste s’effondrera par ses dettes et le réchauffement car les 4/5 de l’humanité ne sont pas d’accord.

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