Valérie Oppelt veut aider Emmanuel Macron

Elue en 2017 dans la circonscription de Nantes-centre grâce à la vague macroniste mais écrabouillée au second tour de 2022 (24 550 voix/19 809 voix, soit 55,34 %/44,66 %) par Andy Kerbrat (LFI-Nupes), Valérie Oppelt cherche de l’occupation. Comme elle a « encore des petites connexions » avec le président de la République, elle fait des offres de service : à l’occasion d’une invitation à l’Elysée des députés de la majorité qui ne se représentaient pas et des sortants battus, elle veut « lui dire que je suis toujours à ses côtés. Je continue le combat politique et le travail de terrain, pour la réussite du quinquennat » (Presse Océan, lundi 29 août 2022). Pour ce qui est du « travail de terrain », on reste dubitatif car, si elle avait labouré sa circonscription entre 2017 et 2022, ses chances de réélection auraient été grandes et Andy Kerbrat ne lui aurait pas mis dix points dans la vue. En ce qui concerne « la réussite du quinquennat », elle aura fort à faire si l’on examine les sondages. « Vous personnellement, souhaitez-vous que la réforme des retraites soit relancée ? » Réponse : 45 % pour le oui et 55 % pour le non (Odoxa-Backbone Consulting, Le Figaro, jeudi 22 septembre 2022). « Etes-vous satisfait ou mécontent d’Emmanuel Macron comme président de la République ? » Réponse : 60 % de mécontents, 38 % de satisfaits et 2 % de NSPP (Ifop, Le Journal du dimanche, 25 septembre 2022). « Emmanuel Macron est-il un bon président de la République ? » Réponse : 59 % pour le non, 41 % pour le oui (Odoxa, Presse Océan, mardi 27 septembre 2022).

La cote de confiance : 38 % des Français font confiance à Emmanuel Macron, 56 % des Français ne lui font pas confiance et 6 % sans opinion (Baromètre Kantar Public-Epoka du mois d’octobre 2022, Le Figaro Magazine, 30 septembre 2022). Autant dire qu’en cas de dissolution de l’Assemblée nationale et de nouvelles élections législatives, le risque de la défaite est grand pour le chef de l’Etat. Souvenons-nous de l’échec de Jacques Chirac lors de la dissolution de l’Assemblée nationale en 1997 et de la victoire de Lionel Jospin avec la « gauche plurielle ». On peut procéder à la même observation en cas de référendum – là encore on peut se reporter à la défaite en 2005 de Chirac avec le Traité constitutionnel européen. Sauf si Valérie Oppelt prend les choses en main et réalise des miracles. Elle peut très bien réussir à l’échelon national ce qu’elle a été incapable de réaliser dans sa circonscription…

Bernard Morvan

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