Il y a du nouveau concernant la réunification de la Bretagne : après approbation par les conseillers régionaux, une étude d’impact sur les conséquences d’un retour du département de Loire-Atlantique dans son bastion breton originel va être lancée.
Réunification : des responsables politiques contraints d’ouvrir les yeux
Après des décennies d’attentisme suite à la partition inique de la Bretagne, la réunification du territoire historique, avec à la clé le retour dans une même entité administrative de nos cinq départements, est-elle enfin en ligne de mire ?
Si les évolutions sont lentes et les obstacles (principalement institutionnels) toujours aussi nombreux, la persévérance militante des structures comme Bretagne Réunie, auxquelles est venue s’ajouter récemment la dynamique association « À la bretonne ! », a contribué à remettre cette question du retour tant attendu de la Loire-Atlantique dans son giron breton au cœur de l’actualité depuis plusieurs mois. Et ce, malgré une actualité française et internationale particulièrement chargée !
En parallèle, les principaux acteurs du monde économique breton (notamment via le réseau Produit en Bretagne) et du monde culturel s’affichent aussi régulièrement comme partisans de cette réunification. Une pression populaire par ailleurs confortée en Loire-Atlantique par les plus de 100 000 signatures récoltées par Bretagne Réunie en 2018 lors de sa pétition pour demander la tenue d’un référendum.
En prenant en compte ces divers éléments, il devenait donc difficile pour les responsables politiques régionaux de rester sourds face aux demandes des Bretons soucieux de voir la Bretagne retrouver son territoire millénaire et ainsi mettre fin à cette aberration administrative savamment entretenue au fil des gouvernements successifs. Ainsi que par les deux conseils régionaux concernés, les élus des Pays de la Loire craignant quant à eux de perdre leur rond de serviette…
Une étude d’impact sur le retour de la Loire-Atlantique
Après avoir donné des gages de régionalisme lors de sa dernière campagne électorale, le président du Conseil régional de Bretagne Loïg Chesnais-Girard, qu’il soit sincèrement attaché à cette perspective de réunification ou non, est désormais mis devant le fait accompli en raison de ses engagements bruyamment annoncés au printemps 2021. Une remarque qui vaut par ailleurs pour toute la majorité siégeant à la Région.
Dernière avancée en date, les conseillers régionaux de Bretagne administrative ont voté, en commission permanente le 26 septembre, le lancement d’une étude d’impact sur « les implications et conséquences que pourrait avoir la mise en œuvre de ce rattachement » du département de la Loire-Atlantique à son bastion historique.
Le texte ainsi voté indique que cette étude prospective aura pour mission d’analyser « les questions institutionnelles, d’aménagement, économiques et sociales, touristiques, d’éducation, d’offres culturelles, de vie démocratique ».
À la suite de ces recherches, les résultats en découlant devront mettre en évidence, « de manière objective et neutre, les avantages, les inconvénients, les menaces ou les opportunités éventuelles de cette perspective sur les différents champs analysés. »
Réunification : quel calendrier pour la suite ?
Quant au financement de cette étude réalisée par un cabinet extérieur, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil départemental de Loire-Atlantique ont débloqué, à parts égales, une enveloppe de 130 000 €.
Après avoir pris connaissance des résultats de cette étude d’impact devant être rendus d’ici le 31 mars 2023, les conseillers régionaux bretons espèrent pouvoir demander (quémander ?) à l’État, par la suite, une « consultation » sur la réunification bretonne.
Pour rappel, les conseillers régionaux de Bretagne administrative ont déjà voté un texte, en octobre 2021, demandant à l’État « d’engager, à l’horizon 2024, le processus législatif pour consulter les électeurs de Loire-Atlantique sur leur souhait de rejoindre, ou non, la Bretagne. »
De son côté, le Conseil départemental de Loire-Atlantique a lui aussi voté un vœu, le 28 juin dernier, demandant à Paris d’organiser un référendum dans le département sur cette question.
Enfin, côté communication, notons que l’association « A la bretonne ! » envisage de déployer le plus grand drapeau breton au monde (1 400 m²) samedi 8 octobre prochain dans le centre-ville de Rennes, à la veille du derby footballistique breton Rennes-Nantes.
De quoi rappeler aux élus et à tous les institutionnels aimant désormais à se parer du Gwenn ha Du dès que l’occasion se présente que l’une des cinq bandes noires de notre drapeau national représente… le Pays nantais !
Crédit photo : Capture Twitter Bretagne Réunie (photo d’illustration)
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4 réponses à “Réunification bretonne. Le Conseil régional vote le lancement d’une étude d’impact”
Cette réunification continue d’être un débat sans fin. Il va être dépensé 130000 euros pour une étude d’impact, alors que la logique voudrait que la pseudo région pdl soit dissoute par décret La Loire-Atlantique réintègre ainsi la Bretagne, la Sarthe et la Mayenne le val de Loire pour former une région Maine-Anjour-Touraine, quant à la Vendée elle a sa place dans une région Poitou-Aunis-Saintonge-Angoumois. Et cette Vendée serait peut-être la département « locomotive » d’une telle région, avec la Charente Maritime.
Et l’étude d’impact dira que le déséquilibre économique qui en résulterait en défaveur de l’Ouest breton serait bien trop important. Sans compter les bobos nantais que nous ne voulons pas voir peser dans la balance électorale bretonne, les bobos rennais nous suffisent bien … Collez vos Gwenn Ha Du à vos balcons si ça vous amuse et restons en là !
Une idée : pourquoi ne pas faire de la Loire, frontière naturelle, la nouvelle frontière administrative de la Bretagne ? Ceci suppose de couper en deux la Loire Atlantique, ce qui ne devrait pas poser de problèmes insurmontables (on a bien, il n’y a pas si longtemps, disséqué la Seine et Oise).
Débat sans intérêt.
Perte de temps et d’argent pour tout le monde.
Plus de Bretagne, plus de bretons, plus de religion, plus de paysans, des résidences secondaires avec des Porsche Cayenne et des SUV Audi, des zones commerciales qui défigurent les bourgs, les entrées de villes et les petits villages, des éoliennes importées, du béton partout, des Velux partout sur nos toits.
Produit en Bretagne continue son lobbying commercial agro business a 3 francs 6 sous ou plutôt gros sous viendez y a du blé à se faire, Leclerc va encore nous ramener des containers du bout du monde et après tout ca on devrait dire : Bretagne réunie ?
On rigole, j’espère ?