Les murmures de la nature relayés par les technologies les plus récentes. Cette passerelle attractive était le thème du pavillon letton à l’exposition universelle de Dubaï. La Lettonie a reçu 6,7 % du PIB de 2020 en subventions du fonds de relance de l’UE, dont 35 % devraient être dépensés d’ici 2023. Environ 60 % seront consacrés à la lutte contre le changement climatique et à l’accélération de la transformation numérique de la Lettonie. Si le système financier national est dominé par les banques suédoises (85 % du crédit national), l’agilité des start-up lettonnes peut faire germer de nouvelles idées et opportunités de coopération. Surtout dans l’île de Nantes où les fonds européens sont très mal dépensés et où il devient urgent de réveiller la gouvernance et les équipes de la SAMOA complément endormies. La connexion de l’inconnectable. La formule a été choisie par le pavillon Lettonie de l’exposition universelle de Dubaï.
«Explorez notre passé et les défis auxquels nous avons dû faire face, découvrez comment les expériences font naturellement partie de notre vie et comment la découverte vous rapproche de l’accomplissement de vos rêves. » C’est en ces termes que le pavillon proposait une immersion à ses visiteurs, en mêlant expérience audiovisuelle renforcée par la présence de la nature ainsi qu’une galerie réalisée par les esprits les plus brillants de Lettonie. Une exposition « Soil » for innovation (terreau pour l’innovation) complétait ce dispositif d’attractivité. Le code génétique letton a été choisi comme matériau de base – la tourbe, qui était utilisée comme toile sur laquelle raconter les histoires du potentiel et du développement futur de la Lettonie.
L’École Française Jules Verne de Riga a ouvert ses portes en septembre 2007 à l’initiative de l’ambassade de France en Lettonie. Avec son programme-tremplin en direction des start-up technologiques et jeunes pousses créatives, « Start-up Latvia » : https://startuplatvia.eu/ , le pays ambitionne d’offrir un environnement exemplaire en matière d’agilité. L’agilité est probablement le chantier NUMERO UN qui concerne le développement de l’île de Nantes et de la métropole nantaise dans son ensemble. Tous les acteurs para-publics sont pour la plupart en recul net sur les grands sujets d’attractivité. Il existe un manque complet de renouvellement des cerveaux collectifs à tous les niveaux, de la SAMOA aux services du Conseil régional dans l’île de Nantes. L’un des paramètres à prendre en compte est celui du capital humain. Beaucoup s’en inquiètent. Ce sujet est de plus en plus récurrent dans les médias.
Le journal Les Echos y a même consacré un dossier « Dans l’enfer de… ». Pour l’expliciter, il rassemble plusieurs témoignages : « Ils ont quitté Paris, et n’avaient pas anticipé toutes ces galères. » Dans le contexte nantais, il faut prendre en compte l’influence vendéenne, à savoir l’histoire décrite par le sociologue Jean Viard d’un territoire qui s’est développé autour d’une paysannerie devenue entrepreneuriale. La plupart des acteurs se connaissent depuis la maternelle. Quand on débarque, ce n’est pas par le CV qu’on va trouver un job, mais par les liens d’amitié. Le même état d’esprit règne dans les grandes instances de gouvernance et posent un sérieux problème pour accompagner l’innovation.
apidement, des blocages se créent pour renverser la table des vieilles ou mauvaises habitudes. Dans son histoire, Nantes a connu des épisodes de sécession. Sur un plan historique, il faut regarder l’exemple de la population de Pont Rousseau, cœur économique, naval et industriel Rezéen, qui provenait d’un exode rural de 14 départements différents, avec peu d’attaches locales. Ceci explique en partie les tentatives de sécession qui auront lieu en 1860, 1869 et 1871. Nantes essaiera même d’annexer ce quartier à deux reprises. Aujourd’hui, ce que l’île de Nantes n’a pas réussi à accomplir est le manque profond d’agilité de toutes les structures para-publiques censées accompagner son déploiement et son épanouissement au service des habitants qui entreprennent. Jules Verne a quitté Nantes et n’y reviendra jamais !
Il laisse dans ses aventures un étonnant voyage sur la Volga. Peut-être que l’Europe de l’est peut relancer un nouveau souffle nantais à la façon de l’âge d’or des échanges que les Dobrée et autres armateurs avaient patiemment tissé vers la Mer Baltique.
Kevin Lognoné
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2 réponses à “L’île de Nantes doit-elle regarder le développement des start-ups à Riga en Lettonie ?”
Que voici un thème de réflexion inattendu! Chercher à l’autre bout de l’Europe des clés de développement pour dépasser les blocages, induits dans nos vieilles terres enracinées par le fonctionnement clanique, qui est peut-être d’ailleurs lui-même le garant de la solidité de ce bout de France.
Ayant nous même, par hasard, il y a une quarantaine d’années, choisi d’élever notre famille entre Saône et Loire, je sais que pour notre village de 500 âmes, nous serons peut-être d’ICI le jour de notre enterrement. Naguère, les églises permettaient un apprivoisement mutuel des populations, mais les messes cathodiques actuelles et leurs exhortations forcenées au « vivre ensemble » n’ont, de fait, guère d’écho.
Peut-être le charmant couple Charlot-Pinçon aurait -il abouti aux mêmes constats s’il s’était focalisé sur l’île de Nantes et non sur le milieu parisien bien né.
Une autre piste à explorer, si je puis vous le suggérer, serait d’étudier l’extrême force du frein de l’administration française. On me dit que la Hongrie s’est trouvée, au sortir de l’ère soviétique, dans un état de paralysie avancée, dépassée par un dessalage vigoureux des consignes étatiques et bureaucratiques: à confirmer .
les autres avant les notres! le gouvernement français va t-il importer des baltes pour que nantes se développe?