Trois jours après la dernière fusillade, le 24 septembre dernier, une nouvelle fusillade a eu lieu à Saint-Herblain le 27, puis une autre le lendemain aux Dervallières – avec un blessé.
La chronique des fusillades continue à Medellin sur Loire, et à Nantes, cette fin du mois de septembre sent clairement la poudre. Le 27 septembre vers 5h du matin, plusieurs coups de feu ont été tirés en direction d’un homme de 25 ans au volant d’une Clio de location, allée Antoine Lavoisier au Tillay, à Saint-Herblain. Les tirs ont été faits depuis une voiture sombre, dont le conducteur n’a pas attendu la police pour s’enfuir. Au moins trois impacts ont fini dans la voiture, et un étui de 9 mm a été relevé. C’est la 59e fusillade de l’année.
Le lendemain, vers 17h35 le 28 septembre, un adolescent de 17 ans a été blessé à la poitrine rue Edmond Bertreux – toujours devant le Building, cet immeuble de grande hauteur gangrené par le trafic de drogue – les tirs ont été faits depuis un scooter T-Max monté par deux hommes, dont le passager qui avait en main ce qui ressemblait à une Kalachnikov. Ce sont des balles de calibre 7.62 qui ont touché le jeune homme ; onze étuis de ce calibre ont été relevés au sol.
Plusieurs rafales l’ont visé, dont certaines ont fait voler en éclats les fenêtres de l’église Saint-Laurent des Dervallières et des vitres de voitures ; au moment des tirs, que tout le quartier a entendu – et qui ont eu lieu à quelques dizaines de mètres de l’arrêt du C6, des policiers étaient en opération de sécurisation au sein même du quartier. C’est la 60e fusillade de l’année.
Depuis le 2 septembre, il y a eu ainsi à Nantes dix fusillades, et depuis début mai – au moins 36 épisodes. Rien ne semble enrayer le phénomène, et dire que septembre n’est pas encore fini.
Par ailleurs, des fusils de chasse ont été volés dans une armurerie à Montoir de Bretagne dans la nuit du 26 au 27 septembre dernier, rue Jean Jaurès vers 3h30. La porte de l’arrière, où se trouve l’atelier, a été fracturée, et une dizaine – au moins – de fusils et des cartouches ont été volés.
Enfin le jeune homme qui a fait irruption, le soir du 25 septembre, avec un fusil juxtaposé à canon scié, chargé, au bar le Night L, au Bouffay, a été jugé en comparution immédiate et condamné à dix mois ferme avec mandat de dépôt – la jeune femme qui l’accompagnait, qui avait dans son sac deux cartouches et un cutter, sera jugée ultérieurement sur reconnaissance préalable de culpabilité. A la barre, le prévenu a affirmé « avoir voulu faire peur » et « ne pas passer pour une pédale ».
Louis Moulin
Crédit photo : DR
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