Pour le 50e anniversaire de la grève de l’usine du Joint français ayant marqué Saint-Brieuc en 1972, le Musée d’art et d’histoire de la ville vient d’inaugurer une exposition intitulée « Vivre avec la grève du Joint français. Le conflit en anachronisme » à découvrir jusqu’au printemps prochain.
À Saint-Brieuc, la grève du Joint français a fait date
Dans la préfecture des Côtes-d’Armor, l’arrivée de l’année 2022 ne fut pas seulement synonyme d’élection présidentielle. En effet, 50 ans auparavant, la ville avait attiré l’attention de toute la Bretagne (et même bien au-delà) entre les mois de mars et mai 1972 lorsque les ouvriers de l’usine Le Joint français se lancèrent dans une grève de huit semaines. Leur motivation ? Obtenir les mêmes salaires que leurs homologues de région parisienne, supérieurs d’environ 20 % à travail égal.
Durant ces deux mois, plusieurs manifestations d’envergure marquèrent ce conflit social avec plus de 10 000 personnes dans les rues de Saint-Brieuc le 18 avril 1972.
Depuis, si les années et les décennies ont défilé, la mémoire de la « grève du Joint français » est restée vive à Saint-Brieuc et en Bretagne. Si ce mouvement social fut également caractérisé par un élan de solidarité de la population envers les grévistes, il marqua, voilà 50 ans désormais, un tournant dans la revendication identitaire bretonne. À cette occasion, des artistes bretons comme Gilles Servat ou Tri Yann s’investirent aussi dans le combat des ouvriers briochins tandis que le slogan « Joint Français-Lait-FLB : Même Combat ! » se propageait.
Une exposition jusqu’au 30 avril 2023
Aussi, pour le 50e anniversaire de cette grève passée à la postérité, le Musée d’art et d’histoire de Saint-Brieuc propose, depuis le 17 septembre, une exposition intitulée « Vivre avec la grève du Joint français. Le conflit en anachronisme » et devant se tenir jusqu’au 30 avril 2023.
Quant à son contenu, résultant de trois ans de travail de recherche, l’exposition proposée n’entend pas faire image de l’évènement mais plutôt mettre au travail son actualité, c’est-à-dire les façons dont il peut venir questionner notre présent, ainsi que les modalités selon lesquelles on peut en hériter et y porter attention. Ce ne sera donc pas la seule grève du Joint français qui sera convoquée, mais aussi d’autres moments et évènements, parmi lesquels ceux que nous vivons aujourd’hui.
Au-delà de cette exposition, un projet plus vaste et transversal va rassembler des propositions artistiques, des conférences et des rencontres à Saint-Brieuc au cours des prochains mois et qui viendront enrichir le propos (Conservatoire, École de Beaux-arts, Bibliothèques, Archives municipales).
Informations pratiques :
Entrée libre
Du 17 septembre 2022 au 30 avril 2023
Musée d’art et d’histoires
Rue des Lycéens Martyrs 22000 Saint-Brieuc
Horaires d’ouverture : du mardi au samedi 10h-18h dimanche 14h-18h
Crédit photo : Capture Facebook Musée d’art et d’histoire de Saint-Brieuc (photo d’illustration)
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3 réponses à “Saint-Brieuc. 50 ans après, la grève du Joint français s’expose jusqu’en avril 2023 [Vidéo]”
Ah la belle époque où la CGT pouvait arrêter de tourner les usines pour quelques centimes de l’heure en plus. On a gagné on a gagné !
Et on célèbre ça, histoire de se rappeler le bon vieux temps des grèves et du PSU. Maintenant on a les antifascistes
Continuez les gars vous allez encourager de futurs entrepreneurs bretons à se tirer. 200.000 Français fuient chaque année notre pays pourri par deux siècles de socialisme révolutionnaire.
Non, Dominique, ne les appelez pas « anti-facistes » : ce sont bien eux les facistes.
au joint français!!! aujourd’hui ce sont les dileurs qui le vendent dans les rues