Autour des nombreuses fusillades de cet été et de ce début de l’automne, la violence franchit un nouveau palier sur les nombreux points de deal de Nantes – et autour, sans que la police ne parvienne à faire autre chose, en apparence, que compter les points. L’implication de délinquants venus du Nord – et non plus de région parisienne, comme auparavant, interroge.
Une Sten récupérée sur un point de deal aux Dervallières
Le 13 septembre dernier, trois hommes en train de manipuler une arme au pied du 38, rue Watteau ; aux Dervallières, sont signalés. Lorsque la police arrive, deux fuient, un troisième cache l’arme – qui s’avère être une Sten – dans une voiture, mais il est interpellé et l’arme datant de la seconde guerre mondiale, abondamment parachutée aux groupes résistants en France, est récupérée. Le mis en cause est domicilié à Dunkerque dans le Nord.
Un adolescent enlevé et tabassé à la Croix Bonneau ?
Dans la nuit du 18 au 19 septembre, un adolescent de 17 ans, au corps littéralement tuméfié, est retrouvé nu vers 1 heure du matin près de la Gournerie sur la M75 à Saint-Herblain, par un automobiliste qui le dépose au CHU de l’Hôtel-Dieu. A la police, prévenue, le jeune homme explique avoir été enlevé par des hommes cagoulés sortis d’un fourgon blanc, à la Croix Bonneau – cette bifurcation sur la ligne 1 du tramway est aussi à l’entrée est du quartier « sensible » de Bellevue. Il a alors été conduit dans un parc où ses ravisseurs l’ont dénudé et tabassé.
Tentative de rapt aux Dervallières
Quelques heures après la 54e fusillade de l’année, devant le 38 rue Watteau – encore le Building des Dervallières, vers 1h du matin le 19 septembre, les policiers interviennent suite à un signalement de rapt à la même adresse et les pompiers pour secourir un homme de 22 ans pourchassé par plusieurs individus et qui a reçu plusieurs coups de couteau.
Des clubs de golf et du sang ont été retrouvés dans le hall – à l’arrivée des policiers, le blessé était accueilli par deux locataires d’un appartement du 8e étage de l’immeuble, et deux jeunes hommes de 17 et 22 ans dont un qui avait sur lui cinq sachets d’une poudre blanche. Ils ont été placés en garde à vue pour violences en réunion – les policiers les soupçonnent d’être les agresseurs.
11.000 € et 400 grammes d’héroïne sur lui : libéré moins de 24 heures après
Deux jours auparavant, dans la nuit du 15 au 16 septembre, la BAC a arrêté un dealer qui avait sur lui 400 grammes d’héroïne, 120 de cocaïne, plusieurs dizaines de grammes de résine de cannabis et près de 11.000 euros en liquide – « probablement la recette d’une soirée », avance un policier nantais. Le laxisme de la justice nantaise aidant, l’interpellé était déjà libre le soir du 16 septembre, tandis que l’enquête continuait.
Une arme récupérée au Chêne des Anglais
Par ailleurs, un nantais de 31 ans, victime de tirs il y a dix ans, puis d’une nouvelle fusillade… à Angers, en mai dernier, a faussé compagnie aux policiers en s’échappant de l’hôpital. Puis il a acquis un pistolet Tokarev et dix cartouches, cal. 7.62 ; cependant le 10 août dernier au Chêne des Anglais, il a été interpellé en pleine transaction de vente de stupéfiants, avec un couteau et un sachet de cannabis – les armes ont été confisquées, il a pris six mois ferme et trois ans d’interdiction de paraître au Chêne des Anglais.
Louis Moulin
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Une réponse à “Rapts, armes : la violence autour des points de deal à Nantes franchit un nouveau palier”
mais ils disent qu’ils font le maximum ! des coups d’épée dans l’eau, et ils s’en contentent