Le Département des Côtes d’Armor met en place de nouvelles actions contre les algues vertes. Trois arrêtés préfectoraux viennent d’être adoptés afin de mieux encadrer les pratiques agricoles.
De nouvelles mesures dans les Côtes d’Armor face aux algues vertes
Malgré des échouages moins importants au cours de l’été venant de s’achever, notamment en raison de la sécheresse, les algues vertes se sont malgré tout invitées sur les grèves du littoral breton, tout particulièrement dans les Côtes d’Armor.
Le Département ne baisse pas les bras pour autant et vient ainsi d’adopter une série de mesures visant à endiguer le phénomène. Un programme d’actions par arrêté préfectoral a récemment été initié.
Par ailleurs, il faut rappeler que le dernier plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (PLAV), couvrant la période 2017-2021 et initialement entré en vigueur en 2011, a depuis été prolongé de 2022 à 2027.
À savoir que ce plan concerne, dans les Côtes d’Armor et le Finistère, huit baies, jugées prioritaires ainsi que les territoires situés en amont dont les cours d’eau et les nappes souterraines aboutissent aux masses d’eau littorales où ont lieu les proliférations :
- la baie de la Fresnaye,
- la baie de Saint-Brieuc,
- la baie de Lieue de Grève,
- l’anse du Douron,
- l’anse de l’Horn-Guillec,
- l’anse du Quillimadec-Alanan,
- la baie de Douarnenez,
- la baie de la Forêt.
À travers la prolongation du plan courant désormais jusqu’en 2027, la réglementation encadrant les pratiques des exploitations agricoles situées dans les huit bassins versants susnommés a été renforcée par les autorités pour tenter de limiter la prolifération des algues vertes.
Quelles actions concrètes à travers les arrêtés préfectoraux ?
Dans les codes d’Armor, trois arrêtés préfectoraux visant à imposer une série d’actions sur les baies concernées ont été adoptés puis publiés le 13 septembre après plusieurs mois de discussions entre les associations environnementales, des représentants des agriculteurs et les collectivités locales.
Les trois textes en question ont pour mission de réduire davantage les flux d’azote dans les cours d’eau à travers un meilleur encadrement des pratiques agricoles. L’azote étant l’unique facteur de maîtrise de la croissance des algues vertes.
Quant au contenu de ces arrêtés préfectoraux, les programmes d’actions y figurant sont articulés en cinq axes :
– la réduction des fuites d’azote sous les parcelles agricoles par des mesures agronomiques ;
– l’amélioration de la couverture des sols ;
– l’amélioration de la gestion des cultures, et notamment des prairies ;
– la protection des zones humides et les cours d’eau visant à améliorer le pouvoir épuratoire des milieux ;
– l’amélioration de la gestion des cultures maraîchères et des cultures sous serre.
Désormais, plusieurs réunions vont être organisées sur les secteurs concernés afin de présenter ce nouveau dispositif aux professionnels du secteur agricole.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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9 réponses à “Côtes d’Armor. Algues vertes : de nouveaux arrêtés préfectoraux contre leur prolifération”
Pourquoi ne pas faire comme les espagnoles, ils recuperent les algues pour faire du bio carburant, plutot que de prendre des cereales pour cela, allez regardez les informations et vous verrez ce que veut dire, vert et bio avec ce que nous donne la nature.
Bien sur rien ne va changer comme d’habitude il n’y aura aucun controle chez les paysans à ce stade ils continueront à polluer en toute tranquillité tant pis pour les autres et la planéte………
L’AZOTE EST RESPONSABLE DE LA PROLIFÉRATION DES ALGUES DE TOUTES NATURES, ELLES ÉPURENT LE SYSTÈME POLLUÉ PAR LES ENGRAIS EN SURNOMBRE ÉTALÉS DANS LES SOLS ! CELA NE FAIT PAS BEAU À VOIR, MAIS ABSOLUMENT NÉCESSAIRE À NOTRE SURVIE ! ET PUIS CES ALGUES, NOURRISSENT QUANTITÉ D’ANIMALCULES, MAIS AUSSI DES MOLLUSQUES .
C’est très beau ,les “programmes d’action”….mais ces grands mots ne font que (mal) cacher
l’inaction de ces messieurs les préfets, et consorts.
Ce problème est bien connu depuis plus de 30 ans et nos dirigeants/élus continuent à faire des déclarations et prendre des mesures qui ne résoudront nullement cette pollution, tant il n’est pas pris/jugulé à la source.
Ainsi va la vie…..pauvre France….
Les exploitations des responsables devraient être fermées définitivement!!!
ça fait des lustres qu’on constate le phénomène, on l’a expliqué et puis bof, comme les promesses des politiques, pas d’action !
pourquoi ne pas traiter les lisiers , les désécher et les mettre en sac pour être utilisés sur des terres qui en ont besoin, plaines céréalières, vignes etc. trop simple?
Encore des « .mesures » pour endormir l’opinion pendant quelques années !
Ca fait 40 ans que se succèdent les plans « .eaux pures » avec financements conséquents à la clé : rien ne change si ce n’est en pire . Le lobby du cochon tient l’assemblée nationale , le député ( ou sénateur peut être ) de Lamballe en sait quelque chose ; VGE en son temps en faisait partie .
Quant aux naïfs qui parlent d’animalcules vivant dans ces magmas , ou de les récupérer pour les valoriser , qu’ils aillent raconter à la famille Morfouasse de Lantic – mort d’homme , hein – en se renseignant sur l’hydrogène sulfuré qui s’en dégage quand ils sont remué , mortel à court terme . Une harde de sangliers en a fait les frais – tous mourus – un cheval y a laissé la vie , un jogger , des chiens …. Alors un peu de sérieux SVP .
La source – unique – de ce fléau est connue ( inconnu jusqu’en 1965 ) , fléau qui est apparu moins de 5 ans après l’exploitation concentrationnaire du cheptel porcin , de la multiplication par 4 voire plus du cheptel bovin , des élevages en batteries des volailles ( chair et œufs ) ; le tout sur la même surface de terre . Vous aurez compris que l’origine du fléau est cet élevage industriel , suite à la LOA Pisani de 1962 .
Le remède est enfantin : revenir à la raison en limitant le nombre d’animaux drastiquement , mais la FNSEA s’y oppose ( ce qui signifierait la faillite du système agro-productiviste ) ainsi que tous les profiteurs : banques , machinisme , coopératives , courtiers et traders ( 30% du volume produit sont exportés ) ….. La pieuvre de l’agro-business n’est pas près de relâcher ses tentacules
Ton analyse Jean est pertinente, j’y ajouterai un autre élément de la Loi Pisani, c’est le remembrement avec l’arasement des talus. Les eaux de pluie lessivent les sols et apportent les nutriments aux algues vertes sans filtrage. Avec des talus, l’eau serait filtrée et une très grande partie des polluants n’arriverait plus à la mer Ce qui serait déjà un premier pas vers la résolution de ce problème.
Dans un document sur la Bretagne, Pisani regrettait cette loi, il ne pensait pas que la corporation agricole aurait été aussi loin sinon il aurait « balisé » le terrain dès le début