Les corsaires et la contrebande horlogère

Le métier d’orloger (sans H) a d’abord été destiné au réglage des canons. Des horlogers maîtrisant la gravure des platines en laiton ont pu être chargés de la fabrication d’instruments de pointage ou de calcul, comme les équerres à fil à plomb, ou les compas de proportion « de Galilée » permettant toute sorte de calculs et qui comportaient souvent des échelles destinées à un usage en artillerie.

De la côte de Jade à la côte d’Emeraude, la Bretagne conserve de très belles horloges. Si les mécanismes étaient produits dans d’autres régions, ils étaient assemblés avec le bâti en bois, lui produit localement. Carrefour de voies navigables, la Loire a longtemps formé un avant-port de Nantes à Orléans. De nombreux savoir-faire intéressaient les corsaires, comme par exemple la fabrication du coaltar, un goudron obtenu par distillation de la houille (brai). Utilisée pour imperméabiliser bateaux et engins de pêche, son application évitait au bois de pourrir prématurément. Les avancées horlogères et la marine sont liées. L’apparition des premières horloges maritimes, qui conservaient la mesure du temps même sur un navire en mouvement fut une révolution. Elles permirent aux marins de se positionner en mer avec une très grande précision. Si le capitaine corsaire Léonard-Julien Quirouard (1756-1834) est devenu maire de Pornic, le pays de Retz a connu de nombreux corsaires : Julien Baullon, Mathurin Joubert ou encore le capitaine Hiron pour les XVIIeme et XVIIIeme siècles.

Sans oublier, la plus célèbre, car c’est une femme : Jeanne de Belleville au XIVeme siècle. En Loire-Atlantique, les nantais Alexis Grassin, Jacques Cassard, Chevalier Thiercelin et René Guiné sont les plus connus, mais la métropole nantaise a entretenu des relations avec d’autres aventuriers et « tigres des mers » comme en témoigne le quai Duguay-Trouin, place du commerce ou le Quai Surcouf à Rezé.

Aux portes de la Suisse, se déroule chaque année une Bourse horlogère dans le cadre des « 24 heures du temps » sous les arcades du Palais Granvelle qui abrite le Musée du Temps de Besançon. L’association organisatrice (AFAHA : association française des amateurs d’horlogerie ancienne) est aussi à l’initiative d’une Bourse horlogère de Mer, entre Orléans et Blois (à la Halle aux grains de Mer).

La marque d’horlogerie française « Awake » propose des montres faites avec des filets de pêche recyclés.

Kevin Lognoné

Crédit photo : DR

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Une réponse à “Les corsaires et la contrebande horlogère”

  1. René Le Honzec dit :

    A tout point de vue il vaut mieux consulter l’article « Horloger » sur Wiki…Item pour Jeanne!

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