Le Quai Surcouf à Rezé a été dénommé ainsi en 1912 en même temps que le quai Jean Bartsitué à l’ouest (et renommé en 1944 Quai Marcel Boissard, résistant local fusillé en 1943). Le corsaire Robert Surcouf accepte le commandement de la Clarisse, accompagnée de son frère ainé Nicolas, second capitaine. Parti de Nantes en août 1798 et muni d’une lettre de marque direction l’île Bourbon dans l’océan indien.
Un quai Surcouf ou plutôt le quai de deux frères ?
Depuis les origines antiques de Ratiatum, Rezé a longtemps été une cité portuaire dont l’histoire de plus de 2000 ans a inspiré de nombreuses audaces architecturales aux architectes contemporains (Cité radieuse).
Son port d’échouage est aussi le dernier port maritime sur la Loire. Si le corsaire Robert Surcouf est le plus connu, son frère Nicolas Surcouf eut l’esprit audacieux de reconvertir des navires pour les destiner à d’autres activités en utilisant des filets de pêche recyclés en direction de Terre-Neuve et du Nouveau Monde (avec Trentemoult). Une postérité encore présente en Loire Atlantique.
Il existe plusieurs descendants du père de Robert Surcouf, qui se prénomme également Robert. C’est le cas du maire de la commune du Pellerin : François de Laujardière. Il descend de 11 capitaines corsaires et, à ce titre est membre de l’Association des descendants de capitaines corsaires qui est basée à Saint Malo.
Connaît-on le nom de l’armateur qui lui avait confié le commandement de la Clarisse ? Sur ce point, des recherches se poursuivent.
Son passage dans l’estuaire de la Loire correspond à une époque où Rezé est une véritable ruche industrielle de l’étain, un terroir historiquement attaché au travail du métal et à la coutellerie.
C’est ici, en effet, que les marins pêcheurs, les «Terre-neuvas » de Trentemoult achetaient leur couteau à poisson avant de partir pêcher dans l’Atlantique-Nord. Ils s’approvisionnaient auprès d’une confrérie qui sillonnait la campagne pour fabriquer et vendre des couverts en étain. On recherche le nom de cette confrérie. Dans d’autres régions maritimes, on les appelait « les Grillous ».
Kevin Lognoné
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