Il y a donc des soupçons d’emploi fictif au Canard enchaîné.
La compagne du dessinateur André Escaro aurait été rémunérée pendant une vingtaine d’années sans travail en contrepartie – c’est-à-dire payée à ne rien faire. Explication fournie par le conseil d’administration de l’hebdomadaire : parti en retraite en juin 1996, Escaro accepte de continuer à pondre ses « cabochons » qui illustrent La mare aux canards « à condition que sa compagne, Edith, l’épaule en lui mâchant un peu le travail. Il continuera de dessiner, mais elle lira la presse pour lui et l’aidera à trouver l’astuce qui fait le sel des cabochons » (Le Canard enchaîné, 31 août 2022). Explication qui peut sembler tirée par les cheveux mais qui n’étonnera pas celles et ceux qui connaissent les coulisses de la presse ; de tout temps, il y a eu des situations « exceptionnelles », des « cas » qui sortent de l’ordinaire, des « combines » sympathiques… Mais le plus important est le trésor de guerre dont dispose Le Canard enchaîné, sans doute le seul journal parisien à gagner de l’argent. « Ses fonds propres dépassaient en 2021 les 130 millions d’euros.
Chaque euro de profit a toujours été placé dans les caisses du journal, qui ne verse aucun dividende à ses salariés-actionnaires […] En 2021, Le Canard enchaîné affichait un résultat d’exploitation de 2,02 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 21,36 millions. » (Le Figaro Economie, mardi 30 août 2022). Pendant ce temps, LVMH (Bernard Arnault) a réinjecté 65 millions d’euros dans le groupe de presse Le Parisien. « Cet apport en argent frais vise à éponger une partie des 111 millions d’euros de pertes cumulées par le titre ces dernières années. En 2018, il avait déjà apporté 80 millions d’euros au titre que le groupe de Bernard Arnault avait acquis en 2015, à l’époque pour une cinquantaine de millions d’euros. » (Le Monde, vendredi 2 septembre 2022).
On ne peut pas parler du Canard enchaîné sans évoquer la mémoire d’une de ses plus brillantes plumes, Morvan Lebesque.
Militant très actif du Parti national breton avant la guerre 39-45 en tant qu’animateur de la section de Nantes, il devint le premier rédacteur en chef de L’Heure bretonne en 1940. Au Canard enchaîné, dès que l’occasion se présentait, il parlait de la Bretagne. Il joua un grand rôle dans la relance de l’idée bretonne avec son ouvrage Comment peut-on être breton ? (Seuil, 1970).
Bernard Morvan
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8 réponses à “Le Canard enchainé, un canard en or massif”
Rien de neuf sous le soleil, les journaux et associations gaucho ne sont que des « pôle emploi » pour fils à papa qui se rêvent Che Guevara.
Il y avait eu un bon article « EDF le pôle emploi des fils à papa », révélant qu’EDF servait à caser les fils et filles de politiques, peu importe leur formation ou non-formation on leur trouvait un poste VIP.
Contrairement à ce que laisse supposer le manque de curiosité générale :
-Che Guevara était un ultra-bourgeois de lignée aristocratique, fils du plus grand et plus riche propriétaire terrien (illettré) d’Argentine.
-Pas mieux pour Fidel Catro, ce prolo d’opérette était lui aussi le fils d’un gros bourgeois riche propriétaire terrien. Il naviguait tant chez les bobos qu’avant de se déguiser en coco, Fidel était fiancé avec la fille du ministre de l’intérieur de l’époque !!!
-Pareil pour Trotski et pour Lénine, deux ultra-bourgeois de noblesse héréditaire bien que juifs, c’est grâce à la reine Catherine II de Russie qu’ils ont pu accéder à la noblesse héréditaire ce qui ne les a pas empêchés de faire la peau à cette lignée monarchique Romanov qui leur avait tout donné !
Excellente explication, le problème est que dans notre monde inculte, peu de personnes connaissent ces vérités !!!
Gillic (08/09/2022 18:13 à 18 h 13 min)
Ce n’est pas uniquement qu’ils sont incultes, ils sont capables de mémoriser un tas de données.
C’est surtout qu’ils ne réfléchissent pas sur ces données par eux mêmes, n’engagent ni réflexion, ni interrogation, pensent ce qu’ils ont appris comme on leur a dit et avec les mêmes conclusions.
Enregistrer et restituer, un disque dur de PC est capable de la même chose, l’homme véritable non-vaincu est capable d’un peu plus.
Exemple simple : Les gens n’ont pas compris que la révolution de 1789 était une révolution ultra-bourgeoise, le great reset de son époque, tout comme aujourd’hui.
Même en sachant la dictature qu’elle était, sa terreur, le fait qu’en trois ans elle a tué plus de civils Français que toutes les guerres que nous avons vécu jusque-là réunies ne leur fait pas comprendre que la cible de cette révolution c’était eux ! (tout comme le « reset » actuel d’ailleurs)
Pas besoin d’être ultra-monarchiste ou d’idéaliser l’ancien régime pour arriver à ces simples constats, il suffit simplement de réfléchir un peu avec les données que nous avons, donc de ne pas être un simple perroquet sans cervelle .
« En 1917, un gang de petits bourgeois a pris le pouvoir en Russie au nom du prolétariat ». Eric Hobsbawm dans « L’Âge des extrêmes : le court XXème Siècle 1914-1991 »
Il me semble que c’était précisément le rôle revendiqué de Pénélope Fillon auprès de son mari . Il est vrai que Mr Fillon n’était pas dessinateur de cabochons. Et on reprochait aussi à Mme Fillon d’être absente à La Revue des Deux Mondes, qui n’est pas le Canard. Evidemment, aucun rapport.
Excellent rapprochement de René Le Honzec ! La défense présentée par « Le Canard enchaîné » est assez ridicule. Le journal gère bien son positionnement au sein de la presse française : il vit en grande partie de violations du secret professionnel et de trahisons entre amis. Ce qui en fait une source d’informations formidable, mais pas exactement un modèle éthique.
Pour une fois je suis en parfait accord avec chaque mot de la parfaite synthèse de Pschitt et là je dis bravo !
étonnant ! ou finalement non, l’arroseur arrosé, le morigénateur de fillon fait pareil! faites ce que je dis pas ce que je fais! on est bien en république bananière