L’un des dirigeants de la fondation Black Lives Matter est actuellement visé par une plainte car accusé d’avoir volé plus de 10 millions de dollars de dons. Et si c’était une nouvelle fois la faute des Blancs ? La suite va vous surprendre… ou non.
Black Lives Matter : l’éthique des dirigeants de nouveau en question
Les personnes qui auront soutenu financièrement le mouvement Black Lives Matter pourraient bien déchanter une fois de plus. Après le scandale suscité en 2021 par les révélations concernant Patrisse Cullors, cofondatrice de Black Lives Matter se présentant comme « marxiste » mais ayant acheté une villa à 1,4 millions de dollars dans un quartier quasi exclusivement blanc de Los Angeles, c’est cette fois un cadre dirigeant de la Black Lives Matter Global Network Foundation (organisation à but non lucratif issue du mouvement de protestation) qui est accusé de vol.
Ainsi, plusieurs anciens collègues de Shalomyah Bowers ont accusé ce dernier d’avoir détourné à des fins personnelles plus de 10 millions de dollars de dons. Dans la plainte déposée le 1er septembre devant la Cour supérieure du comté de Los Angeles par une coalition de 26 sections locales de Black Lives Matter (basées aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni) contre la BLM Global Network Foundation, l’individu est qualifié d’« administrateur véreux, d’intermédiaire devenu usurpateur ».
Le document détaille par ailleurs : « Alors que les dirigeants de BLM et les travailleurs du mouvement étaient dans la rue et risquaient leur vie, M. Bowers est resté dans ses bureaux confortables et a conçu un système de fraude et de fausse déclaration pour rompre le contrat implicite entre les donateurs et BLM. »
Ressortir la carte de « la suprématie blanche »…
De plus, les responsables des sections locales du mouvement reprochent à la fondation d’avoir exclu ces sections du processus décisionnel quant à la gestion des fonds collectés.
Face à ces allégations émises à son encontre, Shalomyah Bowers a eu recours à une argumentation qui ne surprendra pas nos lecteurs. Il a en effet qualifié les personnes à l’origine du dépôt de plainte comme étant des « victimes de la logique carcérale et de la violence sociale qui alimente le système juridique ».
Dans une déclaration commune, le conseil d’administration de la Black Lives Matter Global Network Foundation a par ailleurs déclaré au sujet de ces requérants en justice : « Ils préfèrent suivre les mêmes méthodes que nos oppresseurs blancs et utiliser le système juridique pénal qui est soutenu par la suprématie blanche (le même système qu’ils disent vouloir démanteler) pour résoudre les conflits du mouvement ».
Un conseil d’administration qui estime d’autre part que certaines critiques à son encontre ne font « qu’alimenter l’agenda clair des médias de droite qui consiste à semer la méfiance et la division parmi les Noirs », ce qui serait « en profond contraste avec les valeurs abolitionnistes et la lutte pour la libération des Noirs ».
En résumé : c’est la faute des Blancs ! Habile sur le plan émotionnel, mais un peu léger sur le terrain juridique…
D’autant plus que, dans la plainte en question, il est également reproché à Shalomyah Bowers d’avoir modifié les mots de passe des principaux comptes de Black Lives Matter sur les réseaux sociaux afin de garder la main sur ces plateformes manifestement très lucratives.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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