Les gauchistes font et refont l’Histoire à leur guise depuis des décennies (et l’enseignent dans nos écoles et nos universités du fait de leurs positions majoritaires et influentes au sein de l’Education nationale notamment). La guerre civile qui embrasa l’Espagne de 1936 à 1939 n’échappe pas à la règle de la grille de lecture idéologique de la gauche, une grille qui, par définition, ne tolère pas la moindre remise en cause, pas le moindre débat (sous peine de mise à l’index, et parfois même, de poursuites judiciaires).
Alors quand l’ancien militant communiste Pío Moa sort, en 2003, un livre intitulé « Les mythes de la guerre d’Espagne » et qui a été traduit et édité cette année en Français (L’Artilleur), forcément, on s’étrangle à gauche. La thèse principale de Pio Moa ? L’ancien militant communiste, engagé dans les GRAPO (Groupes de résistance antifasciste du premier octobre), d’inspiration maoïste, remettait en cause la présentation établie de la guerre d’Espagne comme une réaction républicaine à un coup d’État « fasciste ». Il défend l’idée que la guerre civile et l’instabilité qui en a découlé (avant reprise en main par Franco) fût volontairement recherchée dès 1931 par la frange radicale de la gauche espagnole pour promouvoir la révolution.
Selon les documents exceptionnels rassemblés par Pio Moa, l’origine du conflit n’est pas, en effet, le coup d’état raté de juillet 1936 contre la Seconde République espagnole mais bien la « menace rouge » que représentaient pour la démocratie les factions d’extrême gauche qui préparaient un soulèvement de type communiste sur le modèle de la révolution asturienne de 1934.
La radicalisation de la gauche au pouvoir sous le Frente Popular (assassinats de militants et hommes politiques des différentes composantes de la droite démocratique, destruction d’édifices religieux, assassinats de religieux, etc.) va entraîner un raidissement des conservateurs. Et ce sera l’escalade : le soulèvement militaire du 18 juillet 1936 survient alors que Largo Caballero et ses partisans avaient lancé depuis 1934 un processus révolutionnaire similaire à celui qui en octobre 1917 a eu raison du régime Kerensky en Russie.
Il n’en fallait pas plus pour qu’un mot soit lâché par les pourfendeurs de la liberté d’expression et de recherche historique : « Révisionnisme ». Il y a des sujets historiques qui confinent manifestement à la vérité religieuse. De nôtre côté, n’ayant que faire des hurlements hystériques de gauchistes qui sentent aussi sans doute le vente de l’Histoire tourner (et qui ont déjà suffisamment fait table rase de notre passé, ou tenté de le faire), nous avons lu le livre de Pio Moa, et incitons les esprits critiques à le faire, puis avons interviewé celui que la presse de gauche diabolise sans même lui tendre un micro. Le minimum pourtant lorsque l’on se prétend journaliste non ?
Breizh-info.com : Tout d’abord, quels sont les faits qui expliquent que, en tant que partisan de la gauche, vous ayez changé nombre de vos opinions depuis des décennies ?
Pio Moa : Des événements tels que le triomphe des « révisionnistes » (Deng Xiaoping) sur les maoïstes en Chine ou l’invasion du Viêt Nam par la Chine m’ont obligé à reconsidérer mes convictions antérieures, en particulier la solidité de la doctrine marxiste (par rapport à la théorie de Marx sur la tendance à la baisse du taux de profit capitaliste). Le marxisme est une théorie très solide si certaines de ses bases doctrinales ne sont pas remises en question. Mais si celles-ci échouent, comme cela a toujours été le cas, alors le marxisme ne peut que conduire à des erreurs et à des crimes.
Breizh-info.com : Pouvez-vous expliquer dans quel contexte vous avez écrit sur les mythes de la guerre d’Espagne en 2003, un livre qui vient d’être publié en français ?
Pio Moa : J’ai fait des recherches sur les origines de la guerre civile dans les archives du PSOE (de la Fondation Pablo Iglesias), dans les archives du parlement national et du parlement catalan, dans les Archives historiques nationales et les Archives de Salamanque. Je suis parti du point de vue habituel de la gauche, de l’antifranquisme. Et j’ai été scandalisé de voir à quel point le peuple espagnol était trompé sur son passé encore récent. Pas étonnant qu’ils aient besoin d’une loi de « mémoire » qui attaque la liberté intellectuelle et les libertés politiques.
Breizh-info.com : En France, depuis l’interview que vous avez donnée au « Figaro Histoire« , de nombreux historiens (avec des opinions idéologiques aussi) ont commencé à expliquer que vous êtes un menteur, que votre travail n’est pas scientifique, que vous avez une idéologie. Comment leur répondez-vous ?
Pio Moa : Il y a une grande différence entre traiter un historien de menteur et prouver qu’il ment. Dès le début, ils m’ont insulté, puis ils m’ont fait taire dans les médias et à l’université, ils m’ont accusé de mentir, mais ils n’ont pas prouvé un seul mensonge de ma part, ils n’ont même pas essayé. Pour ma part, je me suis occupé de démontrer leurs manipulations, qui, dans l’ensemble, découlent de l’affirmation selon laquelle le Front populaire a défendu la démocratie.
C’est une thèse de base des communistes, mais le noyau de ce front était composé de communistes et de socialistes bolchevisés, qui se sont soumis à Staline, ainsi que de séparatistes imprégnés d’un racisme aussi féroce que ridicule, et enfin de républicains de gauche (Azaña), des putschistes et des anarchistes. Il est certainement très « scientifique » de présenter comme démocratique un tel essaim, au sein même duquel il y a eu de nombreux meurtres et deux petites guerres civiles.
Breizh-info.com : Votre livre est-il un manifeste pour la réhabilitation du franquisme ?
Pio Moa : Non, il ne l’est pas, mais c’est l’une de ses conséquences. En 1930, Franco était favorable à une démocratisation ordonnée, puis la république s’est révélée chaotique et la gauche l’a détruite en deux coups : l’insurrection du PSOE et des séparatistes catalans en octobre 1934, qui a échoué mais a laissé le régime gravement blessé, puis les élections manifestement frauduleuses de février 1936, après lesquelles un véritable régime de terreur a été imposé. Franco ne s’est pas soulevé contre la république mais contre ceux qui l’avaient détruite. Une démocratie est impossible si plusieurs de ses principaux partis rejettent ses règles et imposent leur violence.
En bref, le camp de Franco a sauvé l’Espagne de la soviétisation et de la désintégration nationale. Mais ce n’est pas son seul mérite : il a sauvé l’Espagne de la Seconde Guerre mondiale, faisant de l’Espagne l’un des très rares pays d’Europe occidentale qui ne doit pas sa démocratie, puis sa prospérité, à l’armée américaine et, indirectement et non des moindres, à l’armée soviétique. Lorsque les gens veulent assimiler Franco à Hitler, ils oublient que Franco est resté en dehors de la guerre européenne et que Hitler a laissé son pays en ruines, alors que Franco l’a laissé prospère, pacifique et réconcilié, enfin apte à une démocratie non-convulsive. Une démocratie mise en danger par les antifranquistes, qui s’identifient précisément à ce Front populaire.
Breizh-info.com : Comment expliquez-vous que, presque un siècle plus tard, il soit de plus en plus difficile de parler de la guerre d’Espagne, de ses faits, de ses conséquences ? Existe-t-il une forme de terreur intellectuelle en Espagne, comme c’est le cas en France depuis de nombreuses années ?
Pio Moa : Oui, il y a une forme de terreur, qui se manifeste aujourd’hui par les lois mémorielles « historiques » et dite « démocratiques », qui s’attaquent précisément aux bases les plus élémentaires de la démocratie, les libertés d’opinion, d’expression, d’association, de recherche et d’enseignement. Ils ont dû recourir à ces lois précisément parce qu’il leur a été impossible de réfuter des livres comme le mien sur les mythes de la guerre civile.
Breizh-info.com : L’Espagne semble aussi divisée aujourd’hui qu’elle l’était il y a un siècle, avant la guerre d’Espagne. Êtes-vous d’accord avec ce constat ? Comment voyez-vous le paysage politique actuel en Espagne, avec la montée de Vox, par exemple ?
Pio Moa : La chose la plus importante qui s’est produite politiquement en Espagne depuis la transition a été l’émergence de VOX. Ce parti me donne beaucoup d’espoir, même si je pense qu’il doit encore progresser dans sa politique internationale et dans sa perception de l’histoire. S’il défend l’unité nationale et s’oppose à la destruction de la démocratie par les partis qui s’identifient au Front populaire, il doit enfin reconnaître que c’est le franquisme qui a sauvé le pays de la désintégration ou de la soviétisation, et qui a facilité son évolution vers une démocratie aujourd’hui menacée.
Propos recueillis par YV
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5 réponses à “Pio Moa (Les mythes de la guerre d’Espagne) : « Il y a une grande différence entre traiter un historien de menteur et prouver qu’il ment » [Interview exclusive]”
A lire aussi, le livre noir de la gauche française, qui remet les faits en mémoire pour contester le totalitarisme culturel du « camp du bien », basé sur une narrative mensongère chaque jour réaffirmée. La narrative de la guerre d’Ukraine dans les pays « démocrates » suit la même intox qui a marché pendant plus d’un siècle..au moins;
Les manuels d’histoire de nos enfants sont remplis de ces mensonges, et de mensonges par omission : en France, la Patrie révolutionnaire détruit la Patrie traditionnelle depuis deux siècles pour former un être nouveau, le « citoyen », en effaçant la vérité de la mémoire collective.
Cette destruction s’opère par tous les moyens. Dans les manuels, les cours universitaires, le choix et la direction des thèses, les cercueils placés dans l’église du Panthéon, les discours des politiciens, et au quotidien par les médias dominant le système d’informations orwellien.
Et aussi dans les « vidéos » fabriquées pour manipuler l’enfance. Comme celles de la chaîne Arte qui est devenue un outil de leur endoctrinement, sur nos deniers. Exemple effrayant à propos de l’Ukraine, où la Russie est diabolisée, « qui nous menace, mais heureusement nos sous marins tiennent en respect la Russie ». Un programme de Arte Junior :
https://m.youtube.com/watch?v=Fk29zTCOsI8
Les protagonistes de ce travail d’endoctrinement devraient être inculpés pour maltraitance des enfants.
Etant moi-même employé par l’Education nationale en tant que professeur d’Histoire, je ne peux hélas que confirmer cet endoctrinement dans les programmes, les manuels, etc… Mais j’aime mon métier malgré tout, et je m’efforce de faire honnêtement mon travail tout en proposant à mes élèves une autre analyse des faits, en les invitant à réfléchir, étayer leurs propos, à ne pas rejeter par principe des opinions ou analyses sortant du moule « politiquement correct ». Il appartient à chacun d’entre nous, où il peut et comme il peut, de faire acte de résistance. Il est vrai, hélas, que je me sens de plus en plus étranger à ma profession (où règne un conformisme idéologique effarant ), mon propre pays, et pire encore à une civilisation occidentale que je vois se déliter de jour en jour.
Ce n’est plus du conformisme, mais de l’activisme pour certains et de l’activisme coupable pour d’autres.
L’Educ Nat est devenue depuis 1946 une armée d’endoctrinement pour créer un « nouveau citoyen » ( cf. Vincent Peillon ).
Un groupuscule marxiste qui anime les corps d’enseignants des 1er et second degré pour y diffuser la pensée révolutionnaire et ses méthodes d’enseignement : le CRAP. Traduisez : cercle révolutionnaire d’action pédagogique.
Parmi ses dirigeants se trouvent des enseignants mis en » disponibilité » par le ministère, et cette puissante organisation est financée par des subventions du ministère. Donc nous finançons ces révolutionnaires !
https://www.cahiers-pedagogiques.com/webinaire-contre-lecole-injuste-le-samedi-1er-octobre-a-10h30/
Parcourir le site de la revue de ces révolutionnaires est édifiant.
Je ne vois pas d’autre solution que de dissoudre l’EN et de laisser aux écoles libres le soin de rétablir France un enseignement authentique. Mais la » loi » républicaine a limité à 20 % le nombre des enfants dans le secteur libre.
Avez vous envisagé d’exercer dans un établissement privé ? Ou de fonder une école ? ( voir la Fondation pour l’Ecole )
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> Malraux, 1948, postface des « conquérants »
> les techniques discursives du stalinisme, c’est d’abord de déshonorer l’adversaire, rendre impossible la discussion, attaquer surtout sur le plan moral, il faut que l’adversaire soit un scélérat.
> le son unique de cette propagande c’est l’indignation, la fin qui justifie les moyens…
tout cela reste en vigueur, quand l’insulte remplace les faits, c’est une antienne des « progressistes »