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Jacques Baud (Operation Z) : « Il semble assez clair à ce stade que l’Ukraine n’a plus les moyens de reprendre le territoire perdu » [Interview]

Nous avons évoqué samedi la sortie du livre Operation Z, signé Jacques Baud, ancien colonel de l’armée suisse, analyste stratégique, spécialiste du renseignement et du terrorisme. Un livre édité chez Max Milo, qui tente de répondre à un maximum de questions sur la guerre actuelle entre Ukraine et Russie. Pourquoi Poutine a-t-il déclenché l’opération Z en Ukraine ? Les forces ukrainiennes utilisent-elles des volontaires néonazis ? Quelles sont les forces en présence et la réalité du conflit militaire depuis six mois ? Que savons- nous des crimes de guerre comme Boutcha ? Les sanctions économiques occidentales ont-elles fonctionné ? L’envoi massif d’armes par les Occidentaux a-t-il un effet sur le conflit ? Et bien d’autres questions qui font de cet ouvrage un livre fondamental pour comprendre les enjeux de ce retour de la guerre sur le sol européen.

Pour évoquer l’ouvrage, nous avons interviewé Jacques Baud

Breizh-info.com : Tout d’abord, nous vous avions quitté sur une interview en 2016, suite à votre livre sur le terrorisme. Peut-on dire qu’on a vécu depuis une accélération de l’histoire comme jamais cela n’était arrivé durant les dernières décennies ?

Jacques Baud : Oui et non. Évidemment nous avons eu coup sur coup la crise de la CoViD et celle de l’Ukraine, sans compter un « épisode Trump » riche en rebondissements. Nous avons donc le sentiments de changements radicaux. Mais si l’on regarde les choses de près, on constate que la crise de la CoViD a été une catastrophe en Occident, mais pas dans le reste du monde. L’Europe a un taux de mortalité 8x supérieur à celui de l’Asie et 14x supérieur à celui de l’Afrique, malgré des systèmes de santé complexes et soi-disant performants. Quant à la crise ukrainienne, la récente déclaration conjointe que les USA ont proposé pour condamner la Russie après six mois de conflit, n’a été signée que par une petite cinquantaine de pays, presque tous occidentaux. Aucun pays de l’Union Africaine ne l’a signée.

En d’autres termes, notre perception des crises est très minoritaire sur cette planète, même si nos capacités économiques et militaires nous permettent de l’imposer au reste du monde. Comme le disait le ministre des Affaires étrangères indien à Bratislava en juin, l’Europe doit cesser de penser que ses problèmes sont ceux du monde.

Ce que révèlent ces crises est l’incapacité croissante de nos dirigeants politiques à gérer des crises complexes. On le constate aujourd’hui avec la crise énergétique qui s’annonce. Vladimir Poutine a bon dos, en réalité il n’a jamais fait de chantage au gaz ou au pétrole. Je vous rappelle que ce sont les pays européens qui ont décidé, en mai, d’arrêter de s’approvisionner auprès de la Russie. Pourquoi le faire à ce moment alors que depuis les années 1960, l’URSS, puis la Russie nous ont livré ces produits sans interruption, malgré les crises de Prague (1968), de l’Afghanistan (1979), du vol KAL007 sud-coréen (1983), les invasions occidentales illégales en Afghanistan (2001), en Iraq (2003) et en Libye (2011), où les pays occidentaux ont délibérément détourné le mandat qui leur avait été confié par les Nations Unies.

En mars, Bruno Le Maire déclarait que l’Europe allait faire s’effondrer l’économie russe et que le peuple russe souffrirait. C’est un magnifique exemple d’une classe politique occidentale qui a le quotient intellectuel d’un carton de chaussure. Aujourd’hui, la situation s’est inversée et nos « élites » constatent que leur jugement était mauvais. Pris dans une forme de combat de coqs, ils ne peuvent revenir en arrière sans se déjuger. Mais le reste du monde nous observe. Il constate que l’on s’acharne à condamner et sanctionner la Russie, mais que personne n’a fait de même pour l’Irak, l’Afghanistan ou la Libye. En d’autres termes, massacrer des Arabes sans raison est normal, mais tenter de faire cesser des bombardements qui durent depuis huit ans contre les populations civiles russophones du Donbass, c’est inacceptable. Vue du reste du monde, chaque nouvelle sanction contre la Russie est l’expression de notre mépris pour les populations non-occidentales.

Donc l’accélération que vous mentionnez, est l’accélération de la désaffection du reste du monde pour l’Occident. On le voit en Afrique du Nord, où les peuples africains veulent régler eux-mêmes des problèmes qui ont été créés par les Occidentaux. Leur chemin sera différent du notre, probablement plus lent, mais aussi plus durable. La crise ukrainienne tend à rapprocher des ennemis traditionnels comme l’Inde et la Chine, tandis qu’elle a solidifié l’alliance entre la Russie et la Chine. L’Arabie Saoudite se rapproche à grande vitesse de ce nouveau bloc eurasiatique. Cette « accélération » est celle de notre chute.

Breizh-info.com : Vous sortez un livre intitulé Opération Z. Et vous indiquez d’entrée que vous serez classé pro ukrainien par les uns, pro russe par les autres. N’est-ce pas le signe, tout d’abord, qu’une partie de la population, y compris au fait de l’actualité, a totalement perdu les pédales, est devenue totalement binaire, y compris sur une question géopolitique dont elle ne maîtrise souvent pas grand chose ?

Jacques Baud : Il est intéressant de voir que les interviews que j’ai accordées sur YouTube sont généralement qualifiées par le public d’« impartiales » ou « équilibrées ». Ce sont vos confrères qui cherchent à polariser les discours et à y mettre des étiquettes. Je constate qu’aucun des journalistes qui m’ont condamné en suggérant que j’étais poutiniste, voire payé par le Kremlin, n’a condamné le massacre de populations civiles dans le Donbass depuis 2014, aucun n’a condamné les actes de terrorisme menés par l’Ukraine contre ses propres élus, aucun n’a condamné la censure de la journaliste allemande Alina Lipp, etc.

Mon propos n’est pas de condamner x ou y, mais d’essayer d’apporter des faits qui permettent de comprendre pourquoi x ou x prennent telle ou telle décision. Toute l’information que nous recevons sur ce conflit est basée sur le postulat que Poutine est fou et de Zelensky est un démocrate. En clair, tout ce que l’on publie est basé sur ce que nous disent les Ukrainiens. Le 17 juillet, les service de renseignements britanniques disent que les Russes ont perdu 50’000 hommes ; le 22, ils affirment qu’ils ont eu 15’000 morts ; le 26, Zelensky déclare qu’ils ont perdu 40’000 hommes ; le 27, les services américains disent que les Russes ont perdu 75’000 hommes ; et le 9 août, on parle de pertes s’élevant à 80’000 Russes…

On ne rapporte pas des faits, mais des professions de foi. C’est ce qui s’est passé avec les sanctions. Sur la foi de ce que disaient des experts de LCI ou de France 5, qui affirmaient que l’économie russe était à peine au niveau de celle de l’Italie, on a adopté des sanctions qui auraient dû mettre la Russie à terre en quelques jours. Mais ces estimations étaient totalement fausses et basées sur des éléments qui n’auraient pas trompé un collégien. Résultat : la Russie tient bon et son économie est florissante selon Bloomberg,

Breizh-info.com : Justement, votre livre s’efforce de présenter les forces en présence, les causes, et les conséquences de la guerre en Ukraine. Quels sont les principaux enseignements à retenir (et à creuser ensuite dans votre ouvrage) ?

Jacques Baud : Le principal enseignement n’est qu’une répétition de ce que j’avais déjà constaté dans mes ouvrages précédents. Le premier est que nos médias ont perdu leur fonction de 4e pouvoir qu’ils avaient il y a encore une trentaine d’année, pour devenir des relais de l’information gouvernementale. Le regroupement des médias dans un nombre toujours plus restreint de groupes financiers et une dépendance toujours plus grande envers les grandes agences de presse mondiales tendent à uniformiser l’information. J’observe que pour mon livre je me suis essentiellement basé sur les médias anglo-saxons, notamment américains, comme le New York Times ou le Washington Post, qui sont très antirusses, mais qui, contrairement à leurs homologues français, comme Le Monde, gardent un fond de journalisme d’investigation. Je constate également que lorsqu’un journaliste anglo-saxon ne partage pas mon avis, la discussion porte sur les faits. En France, lorsqu’un journaliste n’est pas d’accord, il attaque systématiquement contre la personne. Mes sources son essentiellement américaines, ukrainiennes et dans l’opposition russe ; mais comme je pratique d’autres langues, je lis également les médias allemands et italiens. J’observe que c’est dans les médias francophones (français, belges et suisses) que la diversité est la plus faible et que c’est au Etats-Unis qu’elle est la plus riche.

Le deuxième enseignement est que nos gouvernements ne décident pas en fonction de ce que leur disent les services de renseignement, mais en fonction de ce qu’ils voient sur les médias. Les décisions sont prises sans recul, de manière impulsive, en fonction de préjugés, mais jamais en fonction des faits. Les processus décisionnels qui ont été mis en place dans tous les pays occidentaux permettent de prendre de vraies décisions, qui tiennent compte de tous les facteurs pertinents. Dans ce contexte, les services de renseignement sont un élément décisif de l’État de droit. Le problème est que les dirigeants occidentaux actuels sont immatures, n’ont pas de vraie expérience de la vie et du monde. Ils agissent plus comme des blogueurs que comme des dirigeants responsables : on adopte des sanctions sans attendre le résultat de commissions d’enquêtes (comme dans le cas du massacre de Boucha), ni comprendre leurs implications dans le moyen et long terme. C’est pourquoi les Américains vont implorer le Venezuela et l’Iran de leur livrer du pétrole, pour tenter de juguler les effets de leurs propres sanctions.

Breizh-info.com : Cette guerre est aussi celle de l’information et des fake news, dans tous les camps. Comment permettre à un lecteur d’y voir clair dans cette guerre mondiale de l’information ?

Jacques Baud : Il faut de la discipline. Il est parfois tentant de reprendre un titre accrocheur, qui démonte ce que disent les médias traditionnels. Mais sans confirmation par un document officiel ou une source indépendante, elle n’entre pas dans mon livre. C’est pourquoi il y a autant de notes de bas de page ! Ce qui est frappant est que des informations qui ont été démenties par des organismes officiels sont publiées par nos médias alors que l’on sait qu’elles sont fausses. C’est le cas de la soi-disant « résistance » des gardes frontières ukrainiens à l’île aux Serpents au début de l’offensive russe : l’état-major ukrainien a démenti l’incident et déclaré que ses militaires étaient tous sains et saufs, comme l’avaient dit les autorités russes, mais nos médias continuent à propager le mythe. En fait, lorsqu’on analyse les incidents après-coup, on constate que presque systématiquement ce sont les Ukrainiens et nos médias qui mentent et les Russes qui ont la version la plus proche de la vérité.

Breizh-info.com : Vous avez expliqué que les Occidentaux souhaitaient plus la mort de la Russie que la victoire de l’Ukraine. Pour quelles raisons ?

Jacques Baud : Parce que tout simplement Olekseï Arestovitch, conseiller de Zelensky avait annoncé en mars 2019, que l’Ukraine serait engagée dans une guerre contre la Russie en 2021-2022, afin de provoquer une défaite de la Russie avec l’aide des Occidentaux et que cette guerre serait le prix à payer par l’Ukraine pour entrer dans l’OTAN. Naturellement, les Ukrainiens pensaient – comme Bruno Le Maire – que les sanctions feraient s’effondrer la Russie en quelques jours et qu’ils n’auraient pas à combattre. Le problème est que les Occidentaux n’ont pas tenu compte de tous les facteurs (pourtant connus) et leurs sanctions n’ont pas mis la Russie à genoux. Résultat : la guerre dure plus que les Ukrainiens ne l’attendaient et aujourd’hui tout l’édifice s’effondre sur l’Ukraine et les Occidentaux.

En comptant exclusivement sur les sanctions, les Ukrainiens n’ont pas mené une guerre militaire. C’est ce qui explique l’insistance de Zelensky pour demander toujours plus de sanctions. Le problème est qu’aujourd’hui les Occidentaux sont arrivés au bout de ce qu’ils pouvaient faire et la Russie ne donne pas le moindre signe de faiblesse. Elle s’est rapprochée de la Chine et constitué un bloc avec elle, qui entraine d’autres puissances régionales comme l’Inde. Aujourd’hui, tant sur le théâtre ukrainien qu’européen et global, les Occidentaux sont les grands perdants.

Breizh-info.com : Quels scénarios envisagez vous pour les mois à venir ? Démographiquement, ukrainiens comme russes n’ont aucun intérêt à se massacrer et à subir des pertes humaines lourdes…Y’a-t-il une paix qui conviendrait réellement à toutes les parties prenantes ?

Jacques Baud : Il semble assez clair à ce stade que l’Ukraine n’a plus les moyens de reprendre le territoire perdu. Les contre-offensives clamées par l’Occident ne sont souvent que des contre-attaques, quand elles existent. L’enjeu pour les Occidentaux est de maintenir cet état de fait incertain jusqu’aux élections parlementaires de mid-term américaine, et cherchent à éviter tout compromis ou toute négociation jusque-là.

Les Occidentaux ont déclaré en mai qu’ils ne voulaient plus acheter de gaz à la Russie. Les Russes ont pris acte de cette décision et ont commencé à rediriger leurs exportations d’hydrocarbures vers la Chine et l’Inde. La Russie a réduit sa production, mais comme l’offre a diminué et que la demande ne cesse de croitre, la Russie engrange des bénéfices historiques. Elle vend même du pétrole avec un rabais à l’Arabie Saoudite, qui le revend aux Occidentaux au prix fort. Les Russes gagnent, les saoudiens gagnent et les Occidentaux paient le prix fort. Quant au gaz, les Russes ne sont pas pressés de revenir sur le marché européen qu’ils considèrent comme définitivement perdu. Les difficultés entre le Canada et l’Allemagne à propos des turbines du gazoduc Nord Stream 1 sont plutôt de nature à amuser les Russes. Car on sait déjà que le marché n’est pas en mesure de fournir du gaz naturel liquéfié (LNG) en quantité suffisante pour les Occidentaux. En d’autres termes, quel que soit le cas de figure, les Occidentaux manqueront de gaz. Cela fait l’affaire des Russes car les cours augmentent, mais cela fait également l’affaire des Chinois, car ils ont accès à un gaz meilleur marché. C’est donc la compétitivité des entreprises occidentales qui est en jeu. J’e n’ai pas de boule de cristal, mais il se pourrait bien que Bruno Le Maire ait complètement « bousillé » l’économie française. En Europe, Slovalco, le plus grand producteur d’aluminium d’Europe – grandes consommatrice d’énergie – doivent fermer ses portes, comme des usines de produits chimiques en Roumanie et en Allemagne. Et nous ne sommes pas encore en hiver !…

L’Ukraine est entrain de perdre la fine fleur de sa capacité de travail, soit sur le champ de bataille, soit par l’émigration. Car contrairement à ce que racontent nos médias, les jeunes Ukrainiens ne sont pas très enthousiastes pour aller de battre contre les Russes. Cela avait déjà été montré par une enquête de l’Institut de Sociologie de Kiev à la fin 2021. En d’autres termes, cela signifie que même si l’Ukraine avait l’accord de ses parrains occidentaux pour négocier une paix, elle n’aurait probablement plus le potentiel pour reconstruire une économie dans le court terme. Les Occidentaux ont sacrifié l’Ukraine pour satisfaire leur haine de la Russie.

Breizh-info.com : Finalement, la guerre Ukraine-Russie ne démontre-t-elle pas, une fois de plus, l’état de déliquescence de l’Union Européenne, incapable de construire une force de dissuasion politique, militaire, économique, et totalement inféodée aux Américains tout en étant dépendante d’autres puissances comme la Russie (et la Chine) économiquement parlant ?

Jacques Baud : Cette crise montre très certainement l’incapacité des Européens à avoir une politique indépendante. Dans cette crise, depuis le début les Européens travaillent contre leurs intérêts. Car ironiquement, les Américains subiront cette crise de manière beaucoup moins aiguë que les Européens.

De plus, personne n’est parvenu à m’expliquer pourquoi l’offensive russes était plus condamnable et plus sanctionnable que les invasions occidentales ailleurs dans le monde. Mais pour nos médias traditionnels, la mort d’un Africain ou d’un Arabe est moins répréhensible que celle d’un Ukrainien. C’est très sérieux, les pays de l’hémisphère sud ont noté cette différence de traitement. Les USA ont publié une déclaration commune à l’occasion des six mois de l’offensive russe, mais seuls les pays occidentaux l’ont signée. Lorsque Joe Biden est allé visiter Mohammed ben Salman en Arabis Saoudite pour le convaincre d’augmenter sa production de pétrole et de rester attaché à l’Occident, MbS a fait une demande pour adhérer au bloc des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et il a déclaré que pour sa production il s’en remettrait aux décisions de l’OPEP+ (c’est-à-dire, avec la Russie). Une double gifle aux États-Unis.

Les Occidentaux ne sont pas dépendant de la Russie, mais de l’énergie. En remplaçant la Russie par une autre fournisseur, ils ne font que repousser le problème. En définitive, lorsqu’on est dans cette situation, le meilleur moyen de ne pas être vulnérable est d’entretenir des bonnes relations avec – en l’occurrence – la Russie. Mais depuis des années les États-Unis cherchent à renverser Vladimir Poutine et finance depuis de nombreuses années des programmes pour y encourager la subversion. Résultat, le taux de popularité de Poutine qui était de 69% au début de l’années est à 83% à la fin juillet. Nos dirigeants font tout de travers, et nous en payons le prix à la fin du mois ! Rappelons nous que nous avons élu nos dirigeants !

Propos recueillis par YV

Photo : wikipedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2021 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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28 réponses à “Jacques Baud (Operation Z) : « Il semble assez clair à ce stade que l’Ukraine n’a plus les moyens de reprendre le territoire perdu » [Interview]”

  1. Pschitt dit :

    Que M. Baud se rassure, il ne risque guère d’être « classé pro ukrainien par les uns, pro russe par les autres ». Il sera juste classé pro-Poutine par tout le monde !
    Cela dit, ce qu’il dit mérite attention. Cet analyste qui a déterminé que Navalny a en fait été empoisonné par la mafia et les Skripal par le bacille botulique a sûrement de très bonnes informations sur tous les sujets.

    • Henri Romeuf dit :

      Navalny ? Mais on se fout de Navalny, mon bon monsieur ! Parlez de choses sérieuses, mais surtout pas de Navalny ! Qui donc dans le monde se péoccupe de Navalny, à part vous ?

  2. Happy dit :

    Jacques Baud, commentateur lucide et honnête, fait l’analyse que tout citoyen raisonnable et bien informé (loin des media de grands chemins, il va de soi) est en mesure de faire. Que l’Europe, à ce stade, poursuive sa politique d’auto-flagellation est suicidaire. On se demande quels sont les enjeux, combien Joe Biden a-t-il rémunéré les dirigeants européens, pour qu’ils continuent cette course vers l’abîme alors même que les événements en Ukraine démontrent l’impréparation et la corruption de milices terroristes incapables de former un front uni face à l’armée russe, en dépit des milliards et de out l’armement qui leur ont été envoyés, alors même que l’économie européenne est en train de s’effondrer. Qui manipule qui?

    • Anonyme dit :

      Happy
      Pas besoin que le sénile ultra-corrompu Joe Bidon rémunère nos politichiens, ils savent que sur les donations à l’Ukraine une partie leur reviendra par biais de rétrocommissions sur comptes numérotés.

      Par exemple : C’est pour cette raison qu’ils acceptent de faire payer aux sans-dents Occidentaux un montant de 100 milliards d’euro au titre du dédommagement climatique.
      (hé oui, nos corrompus ne vous l’ont pas dit celle-là, voir deux vidéos Youtube PERTINENTES : Aldo Sterone « L’échec de Macron en Algérie » ET SURTOUT Philippe Fabry « OSINT #62 | LE RETOUR DE LA SORCELLERIE » )

      Alors oui il faut vraiment que nos corrompus soient corrompus pour boycotter des ressources énergétiques tout en désirant entrer en guerre.
      Dans toute guerre les ressources énergétiques sont stratégiques, seuls des corrompus peuvent s’amputer volontairement ces resources dès le départ.

      Le but réel và au delà de cela, ils ne sont pas crétins c’est juste des ennemis intérieurs obéissant à des intérêts sectaires et étrangers (USA+ ONU et ses très officiels, agenda 2021, agenda 2030, objectifs du millénium)
      Ne pas oublier tout ce que nos corrompus ont fait en amont pour flinguer la vie des Français (et européens) :
      -Fermeture de la moitié de nos centrales nucléaires sur ces 20 dernières années, arrêt total du pays pour une grippe chinoise peu mortelle euthanasie dans les EHPAD, Invasion migratoire, interdiction de la production agricole pour les Hollandais etc…
      Tout cela est voulu et planifié, seul un neuneu à mémoire de poisson rouge ou un complice actif peut faire semblant de ne pas le voir .

      Personnellement je préfère sembler Pro Poutine (alors que ce n’est pas le cas) que m’afficher pro-corrompus, pro Nouvel Ordre Mondial « green », donc pro-suicide ! ;-)

    • Pierre dit :

      En toute objectivité, je viens de tout lire et son texte vieillit très mal.

      Même sur Perpy Kanal, grande télé publique russe, les présentateurs étaient au bord de la panique…

      Il semblerait que ça soit un peu la débandade du côté de Kharkiv

      • Michel Baruh dit :

        Et oui … Pooooovre Mr Baud. Bon il raconte maintenant que ce ne sont pas les Russes qui reculent mais les milices séparatiste qui reculent.

  3. gautier dit :

    Quand la Russie aura gagnée ce qu’elle est venue rechercher, et denazifié tous les corrompus comme Zélensky, l’Europe et les Francais auront la queue bien basse, car quand la brics sera en action, le dollars ne sera plus maitre, et la grande Europe de madame Von der La ( YIENES )sera à la traine du Monde et à la merci des grans de ce nouveau monde.! pauvre France qui préfere ne rien entendre ne rien voir, et qui ferme sa gueule !! et merci à tous ces vendus de la presse et audio !!

  4. Kan al louarn dit :

    Qui est l’agresseur ? Qui est l’agressé ? Qui est l’envahisseur ? Qui est envahi ? Mais aussi qui décrète des sanctions ? Qui subit le plus ces sanctions ? Qui a un passé dictatorial ? Qui a un passé dit démocratique ? L’histoire, toujours l’histoire qui délivre ses leçons et qu’il ne faut pas oublier car elle délivre de nombreuses clés à la situation actuelle.

  5. Goossens dit :

    Une excellente analyse faite par un homme compétent, expérimenté, en parfaite connaissance des faits (ce qui est loin d’être le cas des pseudo-experts de plateaux télé) et intellectuellement honnête, autre chose rare. Il sera certainement traité de pro-Poutine par les russophobes. Mais ce faisant, ces mêmes russophobes, ne pouvant aller contre les faits, reconnaissent en même temps l’échec de la politique atlantiste et une certaine pertinence du discours poutinien.

    • Henri Romeuf dit :

      En phase !

    • Pierre dit :

      Donc si on aide un pays à se défendre contre l’agression décidée par Poutine, alors on est russophobe ?
      Par analogie, si un maghrébin attaque votre femme et que vous la défendez, alors vous êtes un raciste anti-arabe ?
      Je ne vois pas les choses comme vous…

  6. Dominique dit :

    Les vrais sujets sont l’agressivité de l’Empire contre la Russie depuis des décennies, et les 14.000 Ikrainiens russophones tués de 2014 à 2022 ( chiffre de l’ONU ) par l’armée ukrainienne et les Bandéristes néo-nazis.

    C’est de cela dont il s’agit dans cette guerre où les livraisons d’armes à Zelenski par les pays de l’OTAN et les  » sanctions  » manifestent l’agressivité de l’Empire, jusqu’au risque d’un conflit international majeur.

    Quant aux  » territoires perdus  » par l’Ukraine de Zelenski, il s’agit des régions où les Russophones peuvent enfin vivre librement, et non plus sous l’oppressionn de Kiev. Alors regardons ce que la population du Donbass a gagné, après tant d’année de martyr, et non ce Kiev a  » perdu « , en donnant la parole à ceux qui ont retrouvé la liberté, à Marioupol par exemple :

    https://www.donbass-insider.com/fr/2022/09/03/rentree-scolaire-a-marioupol-un-1er-septembre-symbole-dun-retour-progressif-a-une-vie-normale/

  7. Gilles SEBAN dit :

    Bien loin de détenir les compétences de ce Monsieur Jacques Baud et d’être capable d’une aussi fine expertise géo-politique de la situation actuelle, concernant en particulier le conflit Russie/Ukraine, je m’interroge toujours sur les propos de celui qui s’exprime en dernier comme étant forcément détenteur de la « Vérité-Vraie » ou de la « Vraie-Vérité » portant sur les faits. Ce d’autant que prétendre détenir l’Explication univoque et formelle de ce qui se déroule quelque part dans le monde et notamment sur le sol ukrainien aujourd’hui me semble sujet à caution, pour ne pas dire suspect même si des données précises et argumentées ça et là sont apportées pour étayer cette Vérité. Les enjeux sont trop multiples, extrêmement complexes, terriblement intriqués et surtout – je dis bien SURTOUT – non pas statiques (comme gravés dans le marbre) mais dynamiques et fluctuants selon les différentes influences, les alternances d’alliances…comme les vents, les courants et toutes les ondes du moment qui déterminent une direction vectorielle pour chacun des événements spatio-temporo-météoro-écolo-socio-culturo-économico-énergico-politico… Le Selon moi, le savant sérieux et responsable dira d’abord « je ne sais pas » avant de dire « je sais ».
    A bon entendeur…

  8. Pierre ANGLADE dit :

    C’est bien trop souvent et sans discernement qu’il est question de mémoire de poisson rouge !
    La mienne s’ est figée au 26 mars 1962 ce jour la France a perdu son honneur
    Sans plus !

    • Dominique dit :

      Oui Pierre
      Les ordres venaient du sommet de l’Etat afin de terroriser les Français d’Algérie.
      Puis vinrent les  » accord d’Evian  » oú le Chef de l’Etat dit donner cette part de la France conquise par une guerre juste à des Islamistes assassins.
      Pour moi, ces dates sont celles de la FIN de la France.

  9. Sergus dit :

    Selon le journaliste Antoine Hasday, publié par Conspiracy Watch, un entretien de Jacques Baud donné à RT France « coche toutes les cases du conspirationnisme géopolitique »18. Ce dernier, parfois invité par les médias traditionnels, est également intervenu sur la web-télévision d’extrême droite TV Libertés, ainsi qu’auparavant sur RT France18. Interviewé sur cette dernière chaîne par Frédéric Taddeï en septembre 2020, il minimise notamment le bilan humain de la guerre du Darfour qu’il réduit à 2 500 morts (contre 300 000 selon l’ONU) et nie la responsabilité de l’armée syrienne dans les massacres à Homs en 2011 et dans les attaques chimiques de la Ghouta, de Khan Cheikhoun et de Douma entre 2013 et 201818. Reprenant à son compte l’argumentaire officiel du régime syrien de Bachar el-Assad, il affirme également que les photographies prises par le photographe militaire « César » ne sont pas celles d’opposants politiques morts sous la torture, mais de soldats de l’armée syrienne18. Jacques Baud blanchit également la Russie en estimant que l’empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal a été causé par une « intoxication alimentaire » et que l’empoisonnement d’Alexeï Navalny est probablement « le fait de la mafia »18.

    • Dominkque6 dit :

      Conspirationniste signifie  » celui qui dit une vérité « .

      TVL est patriote et catholique comme autres médias libres et indépendants, et pas d’extrêême droate.

      L’affaire Skripal fut un coup monté par le MI6 afin de faire échouer une négociation Est-Ouest. Le MI6 a raté son coup.

  10. patphil dit :

    jacques baud ne lit pas dans une boule de cristal, c’est donc un affreux anti occidental, un propoutinesque, il ne fait pas de déni de la réalité cet hiver les européens vont se les geler, merci biden, l’otan et les toutous aux manettes, mais ils seront cocus mais contents

  11. Alain Le Guennec dit :

    Publier un article sur un livre d’un ancien colonel de l’armée suisse pour un sujet aussi important que la situation en Ukraine est une vaste supercherie ! Ce kamarad n’est pas crédible. C’est comme l’avis d’une bonne soeur communiste par exemple, sur l’avortement ! Les suisses ont leur spécialité : celle des « profiteurs de guerre », celle de la gestion des fonds déposés par des dictateurs et autres crapules et trafiquants du monde entier. Le « renseignement » pour eux est financier, rien a faire du militaire. Leurs coffres et les galeries souterraines de Genève sont pleins a craquer.
    S’il était si bien informé, pourquoi n’a t il pas annoncé (a défaut de dénoncer, faut pas trop lui en demander) le projet d’invasion de l’Ukraine ? Baud n’est qu’un exemple de la propagande de Poutine et la FSB. Les faits recents sur le terrain lui (et leur) donnent deja tort…
    Etonnant aussi et plutôt révélateur ce qu’écrit le rédacteur de l’article: « … font de cet ouvrage un livre fondamental pour comprendre les enjeux » ! Il voulait sans doute dire « font de ce livre un ouvrage fondamental… » L’inversion montre bien la partialité, ce qui n’échappe pas aux non néo-communistes de ce forum.

    • Dominique dit :

       » l’avis d’une bonne soeur communiste sur l’avortement « … Je ne connais son avis mais je sais que la classe n’est pas votre amie.

      • Alain Le Guennec dit :

        Je vois que le fait d’être un communiste attardé (excusez du pléonasme) ne vous a pas empêché de comprendre l’analogie, qui s’avère correcte si vous suivez les nouvelles du front. Le kamarad Baud, est un affreux charlatan qui prend ses désirs pour des réalités.

  12. Emile 2 dit :

    Je vois que les toutous de la pensée occidentale à la remorque des amerlocks sont furax après cet article et après mr Baud ; c’est un signe …..

    • Anonyme dit :

      Emile 2
      J’aime et envie votre capacité à tout synthétiser de façon très juste en une seule phrase.

      Avouez que c’est jouissif puisque les masques tombent.
      Même des connaissances de longue date qui se disaient : « de gauche antinationaliste » « immigrationnistes » « hommes de paix » …. se révèlent bellicistes, anti-immigrationnistes (tout sauf les russes), pro ultra-nationalistes ukrainiens etc…

      Si en plus vous sautez sur l’occasion pour leur rappeler que Hitler le nazisme, Mussolini et le fascisme, Staline étaient socialistes comme-lui le socialo-coco, et que Staline était Georgien et non pas Russe. Ils vont mal .
      Si vous osez leur faire remarquer que l’Ukraine bombarde ses Russophones depuis 2016 et que s’il est d’accord avec-ça du coup nous pouvons donc bombarder nos « chances pour la France » la personne vous évite comme la peste.

      Cela fait le tri et vous épargne ces gens qui prétendent vous faire la leçon en vous racontant l’histoire à l’envers depuis des décennies.

  13. Lemeur dit :

    Jacques Baud : Il semble assez clair à ce stade que l’Ukraine n’a plus les moyens de reprendre le territoire perdu. Les contre-offensives clamées par l’Occident ne sont souvent que des contre-attaques, quand elles existent.
    Sans commentaire, non aucun. Respect et admiration pour cette brillante analyse qui crédibilité tout le reste de ce qui est dit.

  14. Lemeur dit :

    Jacques Baud : Il semble assez clair à ce stade que l’Ukraine n’a plus les moyens de reprendre le territoire perdu. Les contre-offensives clamées par l’Occident ne sont souvent que des contre-attaques, quand elles existent.
    Sans commentaire, non aucun. Respect et admiration pour cette brillante analyse qui crédibilise tout le reste de ce qui est dit.

  15. Manulecid dit :

    « Il semble assez clair à ce stade que l’Ukraine n’a plus les moyens de reprendre le territoire perdu ». Un génie ce Jacques Baud ! Quel expert !!! 😂

  16. Michel Baruh dit :

    Et oui poooovre Monsieur Baud rattrapé en une semaine par la réalité. Mais ila déjà rebondi: « ce ne sont pas les Russes qui reculent mais les milices séparatistes (Donbass) qui reculent. Il n’y a pas de soldats Russes dans les quelques (!?) km2 repris ». Et oui les « vérités vraies » de Mr Baud ne vivent que un instant. La vérité se situe entre les extrêmes et aps aux extrêmes n’en déplaise à Mr Baud.

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