La crise énergétique s’aggrave en Finlande du fait des sanctions prises contre la Russie

Les effets secondaires des sanctions anti-russes deviennent de plus en plus insupportables pour les pays occidentaux. La Finlande a activé le niveau d’alerte maximal en raison de la crise énergétique, en prenant des mesures exceptionnelles pour gérer les difficultés d’approvisionnement. Le chef du gouvernement a même déclaré que le pays allait connaître une « économie de guerre », alors que la Finlande n’est manifestement en guerre avec aucun autre État. Ce scénario révèle la voie désastreuse que l’Occident a choisi de suivre par sa propre décision.

Le 1er septembre, le Premier ministre finlandais, Sanna Marin, a qualifié la situation économique de son pays, en pleine crise de l’approvisionnement en gaz, d’« économie de guerre » – ce qui ne l’empêchait pas de faire la fête et de se montrer hilare et ivre sur les réseaux sociaux quelques semaines auparavant. Il est intéressant de noter que, dans son discours, Mme Marin a rendu le président russe Vladimir Poutine responsable de la crise, bien que la décision de sanctionner Moscou ait été prise unilatéralement par les pays occidentaux. Selon elle, la crise du gaz survient parce que le gouvernement russe utilise l’énergie comme une arme dans le conflit actuel.

« Il semble que nous vivions dans une économie de guerre. Ce n’est pas une situation économique normale », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. Elle a également ajouté que c’est la troisième crise à laquelle son pays est confronté depuis son arrivée au pouvoir en 2019 : « La première [crise] était la pandémie, la deuxième était le retour de la guerre en Europe, et la troisième est la crise énergétique, dont la Finlande et tous les autres pays européens sont en proie, en raison de la guerre et du fait que Poutine utilise l’énergie comme une arme contre l’Europe »

Mme Marin n’a pas expliqué exactement comment le gaz était utilisé comme une arme par les Russes. Elle a simplement blâmé Vladimir Poutine de manière à se conformer au reste du monde occidental, dans ce qui ressemble à une tentative désespérée de désigner une sorte de bouc émissaire pour la crise imminente qui endommagera son pays. Et ainsi d’échapper à sa responsabilité en tant que chef de gouvernement de la Finlande, en désignant le président d’un pays étranger comme la cause des problèmes.

Rappelons tout de même qu’il y a quelques mois encore, la Russie n’avait pas l’intention d’utiliser l’énergie comme un point stratégique dans ses différends internationaux. Au contraire, c’est l’Occident lui-même qui a imposé une série de sanctions auxquelles Moscou a été contraint de répondre par certaines mesures, comme exiger le paiement en roubles, contrôler les prix et même interdire les ventes dans certains cas plus graves.

Si l’Occident n’avait pas pris l’initiative d’essayer de « punir » la Russie pour avoir lancé l’opération spéciale en Ukraine, Moscou aurait certainement maintenu intact l’approvisionnement énergétique européen. Toutes les actions russes sont nées en réponse aux provocations occidentales. Le problème est que les pays européens ne semblent pas avoir agi avec prudence et stratégie, ils ont simplement adhéré au plan américain de sanctionner la Russie alors qu’ils sont énergétiquement dépendants de la Russie et qu’ils manquent de sources alternatives de gaz. Aujourd’hui, la ministre finlandaise essaie de « blâmer » les Russes, mais imposer des sanctions et même demander l’adhésion à l’OTAN était une initiative unilatérale de son gouvernement.

Le cas finlandais est assez emblématique et résume bien l’abîme que l’Europe s’est choisi. Avant l’escalade du conflit ukrainien, le pays nordique dépendait de Moscou pour la fourniture de 70% de son gaz naturel et de 35% de son pétrole, en plus de 14% de son électricité. Sans le partenariat avec Moscou, Helsinki n’aurait tout simplement pas été en mesure de répondre aux demandes énergétiques des chaînes de production et de la population, mais malgré cela, le pays a choisi de sanctionner la Russie, d’interdire les importations et de refuser toute forme de dialogue. Il est impossible d’analyser ces faits et de conclure que c’est le président russe Vladimir Poutine qui est le « coupable » de la crise. La responsabilité incombe sans aucun doute au gouvernement finlandais lui-même.

Dans une situation d' »économie de guerre », en effet, une crise sans précédent menace Helsinki. Et le plus curieux est que le gouvernement prend des mesures qui ne feront qu’aggraver encore plus la situation, au lieu de chercher à l’améliorer. La Finlande a été l’un des premiers États à imposer des restrictions à l’entrée des touristes russes, en réduisant de moitié le nombre de visas. Selon les nouvelles règles récemment annoncées, seuls 500 visas peuvent être accordés par jour aux citoyens russes, dont 100 sont réservés aux touristes et 400 aux voyages de travail, d’études et familiaux. Il faut rappeler que plus de 20 % de l’ensemble des revenus du tourisme finlandais proviennent de citoyens russes. Selon des sources officielles, le pays perdra plus de 600 millions d’euros avec les nouvelles règles sur les visas.

Crédit photo : DR
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26 réponses à “La crise énergétique s’aggrave en Finlande du fait des sanctions prises contre la Russie”

  1. Le moscovite éternel dit :

    Faudrait revoir les infos, l’Estonie et la Finlande vont être livrées par du gaz liquéfié argentin.

    https://news.err.ee/1608696412/vessel-supplying-estonia-with-lng-sets-sail-from-argentina

    Et la Finlande va bientôt démarrer un réacteur nucléaire.

    Alors je me fais pas de soucis pour eux.

    • Waymel Bernard dit :

      Magnifique le gaz liquéfié venant du bout du monde. Nos dirigeants en bavent de ravissement. Les écolos sont aux abonnés absents.

    • Boula dit :

      Ahah, le reacteur est loin de demarrer.. Dans a peu pres 4 ans peut etre. Ils vont mourrir de froid avant.. Ils sont morts les finlandais.. Trop cons

  2. FRANCHETTI Patrice dit :

    Créer une crise énergétique pour imposer un paSS énergétique. Créer une crise sanitaire pour imposer un paSS sanitaire. Créer une crise économique pour imposer une monnaie numérique. Contrôle des masses à tous les étages. Nous sommes 7 milliards, ils sont quelques milliers… La suite s’impose…

  3. FRANCHETTI Patrice dit :

    « Crise » sanitaire=pass sanitaire. « Crise » énergétique=pass énergétique. Rationnement=pass alimentaire. Vous comprenez la manœuvre ?

  4. Pschitt dit :

    Grands dieux, mais pourquoi donc la Finlande applique-t-elle des sanctions auxquelles elle n’est nullement tenue ? Elle sait très bien ce que le commerce avec la Russie représente pour elle ! Certes, mais elle sait très bien aussi quelle menace l’impérialisme de Poutine représente pour elle.
    Une fois le cas de l’Ukraine réglé, s’il l’est un jour, la Finlande ne serait sans doute pas la suivante sur la liste, les pays baltes sont davantage en danger, mais elle aurait toutes les chances d’y passer. Elle joue son avenir aujourd’hui. Ce qui peut mériter quelques sacrifices.
    Au passage, les restrictions sur les visas touristiques ont probablement une valeur « pédagogique » pour les Russes. La bourgeoisie russe se rend volontiers et aisément en Finlande. Pourquoi refuserait-on son argent ? Mmmmm, peut-être n’est-ce pas un simple caprice de la part des Finlandais, réfléchissons-y un peu…

    • Henri Romeuf dit :

      Vous supposez des ambitions impérialistes que la Russie n’a pas : elle se fout bien d’annexer la Finlande, les pays baltes, la Pologne, et pourquoi pas, tant que vous y êtes, la Turquie et l’Allemagne !
      La Russie ne veut qu’un glacis stratégique destiné à se protéger des menées de l’OTAN (l’OTAN = les États-Unis d’Amérique + leurs pays serfs de l’UE). Relisez donc les textes de cet idéologue cinglé qu’était Zbigniew Brzezinski, qui rêvait de tronçonner la Russie en plusieurs états serfs ! Plus récemment, l’alcoolique bigot Lech Walesa a suggéré de réduire la Russie à 50 millions d'(habitants (comment ? il n’a pas osé le préciser) et lui aussi, de la tronçonner en plusieurs pays serfs des États-Unis.
      Pas étonnant que la Russie se méfie comme de la peste des menées OTANesques. Et n’accusez pas Poupou : Poupou disparu (c’est le rêve de tout bobo européen qui se respecte), un autre homme d’état intransigeant prendra la relève. Ne riez pas avec le patriotisme russe qui est resté vivace, contrairement au patriotisme français, définitivement noyé dans l’européisme et l’OTANisme.

      • Pschitt dit :

        Mais si bien sûr, Poutine EST impérialiste ! Il l’a dit lui-même dans son discours historique du 21 février 2022. Il reproche à Lénine d’avoir cru possible une décentralisation de l’empire russe. Il veut reconstituer cet empire dans ses limites d’avant le traité de Brest-Litovsk (1918) qu’il considère comme « humiliant ». Ce qui inclut la Finlande — que les tsars avaient considéré comme une partie de l’empire et cherché à russifier pendant un siècle (à l’exception notable d’Alexandre II).
        Alors bien sûr, la stratégie propagandiste classique est d’accuser les autres de nourrir ses propres intentions : « je ne fais que me défendre contre l’impérialisme de l’OTAN » en est un exemple chimiquement pur, quoique légèrement grotesque sur les bords.

    • Boula dit :

      Quelle remarquable analyse!!
      Bravo, vous etes con naisseur des relations russo-finlandaises

  5. Kan al louarn dit :

    Charabia habituel pro russe de Breizh Info ! Argumenter c’est perdre son temps.

  6. Jaimito dit :

    Lors de son entrée en guerre, l’armée planifie et étudie soigneusement ses attaques et son système de défense. Nous européens non. Nous adhérons à toutes les décisions des USA sans tenir compte des répercussions. Puis on se plaint. Poutine est le méchant.
    Il est vrai que l’augmentation du prix des carburants, du gaz et donc de l’électricité n’ont pas attendu le 24 Février. Nos sanctions n’ont fait qu’aggraver cette crise.
    Ce que je ne connais toujours pas c’est pourquoi mes factures de gaz d’Octobre 2021 à Février de cette année ont doublé par rapport à celles de l’année précédente. Quelqu’un pourrait me l’expliquer?

  7. jean-françois aymard dit :

    le rédacteur de cet article très pro-russe préfèrerait vraisemblablement que nous fassions allégeance à Vladimir Poutine et pronions le meme type de régime que celui de ses amis russes.

    • Henri Romeuf dit :

      1. La Russie est devenue un pays démocratique qui fonctionne à peu près (à peu près : comme la démocratie française qui est passée outre le référendum populaire de 2005 contre le traité européen, pour l’avaliser en catimini après des contorsions constitutionnelles honteuses). On voit la paille, mais pas la poutre, n’est-ce-pas ?
      2. Poupou ne demande allégeance à personne : ce patriote (et grand homme d’état) ne cherche qu’à protéger son pays contre les menées voyouses des États-Unis, par OTAN interposée. Et il réussira.

    • moogli dit :

      je vous trouve très poli, mais un tantinet aveugle, ou avec miroir déformant. Faîtes un peu plus d’effort de compréhension, vous avez la possibilité d’avoir l’ubac et l’adret, mais surtout de décider vous même des alibis

  8. Hubert RICHARD dit :

    Nous sommes vraiment dirigés pas des gens qui ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leur nez. Avant d’agir, il faut réfléchir, qu’il y a toujours une réaction. Les uns agissent et les autres régissent. Ce qui arrive aux pays d’UE, ils l’ont bien cherché et c’est le juste retour des choses. Il y aurait beaucoup à dire.

  9. sadek christian dit :

    Les européens ne voient pas que ces sanctions dictées par les USA ne visent pas spécialement Poutine mais ont pour but d’affaiblir l’Europe. D’ailleurs le Rouble a pris de la valeur car les russes vendent leur gaz et leur pétrole à l’Inde et à la Chine qui ont d’énormes besoins et en plus au prix du marché donc plus cher qu’avant la guerre d’Ukraine, et aussi du pétrole à l’Arabie Saoudite, à bas prix et qui nous le revend au prix fort !
    Si en plus Taiwan se fait dévorer par la Chine, plus de microprocesseurs, d’écrans d’ordi ou de smartphones car ils sont les seuls à les produire.
    Si tout cela continue, dans 2 ans l’Europe va se retrouver au moyen-âge.

  10. TT56 dit :

    Cela s’appelle donner le bâton pour se faire battre. La France n’est pas non plus à l’abri. Nous rampons devant les ordres de Biden.

  11. Thierry Goossens dit :

    En votant pour des idiots et des idiotes, l’électeur met la démocratie en péril. En voici un brillant exemple.

  12. Henri Romeuf dit :

    Ce qui arrive aux Finlandais, eh bien c’est bien fait pour eux !
    Ce qui va arriver en France, eh bien ce sera bien fait pour nous : « toute nation a les dirigeants qu’elle mérite », c’est mon leitmotiv personneL Rassurons-nous : ni Micron, ni les énarques du gouvernement n’auront jamais froid, et se déplaceront sans ptoblème, en bagnole ou en jet privé.

  13. Peut être n avez vous aucun argument a présenter ?
    Dites nous par exemple pourquoi la Finlande se saborde ?

    • gaudete dit :

      Mais je ne sais pas pourquoi la Finlande se saborde par contre ce que je sais c’est que le poudré est là pour détruire la France et il le fait très bien depuis qu’il a commencé à être dans un gouvernement et maintenant cette pourriture se régale parce que les français le suivent au doigt et à l’oeil (cfrt le covid) enfin pas tous mais comme ils n’ont que le droit de la fermer!!!!!

    • Boula dit :

      La Finland ne se saborde pas.. Elle est saborde par un gvt aux ordres des mondialistes, tout comme la Vrounze

  14. patphil dit :

    les électeurs finlandais doivent assumer les actions de leurs dirigeants, ou qu’ils les sanctionnent vite

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