Qu’est-ce qui change en ce 1er septembre 2022 ? Pas grand chose pour les classes moyennes…

Tous les 6 mois, il serait question de « changements » dans la vie des Français. Ce 1er septembre 2022 n’y échappe pas, et il est question de remise sur le carburant, de prime de rentrée, de réévaluation des minimas sociaux. En réalité, si l’Etat tente de compenser la crise économique qui vient en faisant fonctionner la planche à billets et en déshabillant Paul pour habiller Jacques, les classes moyennes elles, ne voient très souvent aucun changement dans leur vie quotidienne, si ce n’est une paupérisation progressive. Petit tour d’horizon des tours de magie du Gouvernement, bien entendu jamais écorné par la presse mainstream, aux ordres.

Le gouvernement a mis en place en avril dernier une baisse automatique de 18 centimes à la pompe à essence. Elle sera majorée de 30 centimes par litre au premier septembre, jusqu’au 31 octobre, puis réduite à 10 centimes jusqu’au 31 décembre. Calmez vous à la rentrée, et ensuite, payez ! C’est un peu le message. D’autant plus qu’il ne s’agit aucunement d’un cadeau de la part des autorités mais simplement d’une baisse des taxes qu’elles ont elles mêmes mise en place. Et nous devrions dire merci ?

Autre mesure annoncée de façon très médiatique : la prime exceptionnelle de rentrée. Sortez le chéquier, c’est vous qui régalez. Il s’agit d’une prime de 100 euros versée par la Caisse d’allocation familiale en plus de l’allocation de rentrée scolaire, majorée de 50 euros supplémentaire par enfant à charge…mais exclusivement versée aux bénéficiaires des minimas sociaux.  Là encore, les classes moyennes elles, devront payer plein pot, fournitures de rentrée scolaire (dont le prix explose), vêtements, frais de scolarité….pour au final avoir un budget restant proche de celui des bénéficiaires de minimas sociaux, maintenus sous perfusion pour survivre, et non pas pour vivre (le crédit social se mettrait-il progressivement en place en France de cette façon ?)

On rajoutera à ces « cadeaux » la remontée du plafond à 25€ du ticket restaurant, qui là encore ne touche que ceux qui, par définition, en bénéficient dans leurs entreprises. Des tickets restaurant aux allures de tickets de rationnement (en gestation ?) puisqu’ils pourront servir à l’achat de tous types de produits alimentaires, même ceux qui ne sont pas directement consommables, comme de la farine, des œufs ou des pâtes. On se rapproche tout de même, entre  pauvreté, perfusions, aides, et contrôle de l’Etat, d’une soviétisation du pays.

Les prestations sociales vont être rehaussées de 4% concernant les pensions de retraite, les bourses étudiantes, le RSA, l’allocation adulte handicapé, la prime d’activité et les allocations familiales. L’aide personnalisée au logement (APL) sera aussi revalorisée de 3,5% pour compenser l’augmentation des loyers. Leurs bénéficiaires n’y verront rien, si ce n’est qu’éventuellement ils pourront continuer à s’offrir trois boîtes de thon, et quelques conserves chez Lidl, pour un prix plus élevé que par le passé.

Parmi les autres changements en ce 1er septembre, tous les emprunteurs auront désormais la possibilité de changer à tout moment et sans frais leur assurance de prêt en cours, alors que la mesure ne concernait que les nouveaux contrats depuis le 1er juin. La loi a par ailleurs supprimé le questionnaire médical demandé pour obtenir une assurance emprunteur pour les prêts immobiliers inférieurs à 200 000 € par personne dont le terme intervient avant les 60 ans de l’emprunteur.

Vu comme ça, tout de suite, les changements du 1er septembre sont tout de même moins excitants. Ne trouvez-vous pas que nous ressemblons de plus en plus à une région du Tiers-Monde ?

YV

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