Les inénarrables travaux d’été de Nantes, qui transforment la ville en parcours d’obstacles dans l’espoir que tous les nantais ont vidé les lieux et que les touristes ne vont pas plus loin que la ligne verte du VAN, permettent toutefois de faire des découvertes gastronomiques.
Ainsi, suite à la réfection des joints de dilatation du pont de la Rotonde – ce pont en dos d’âne qui enjambe les voies ferrées depuis 1941 entre la station Duchesse Anne et la cité des Congrès est le troisième au même endroit en un siècle, le premier était suspendu, près d’une rotonde et enjambait un bras de la Loire – le terminus du Busway est déplacé jusque dans la rue de Jemmappes, près du CIC. C’est en réalité une placette carrée flanquée de trois restaurants, dont le café des Expositions, au meilleur emplacement – au coin derrière la station de Busway, avenue Carnot, vient d’être vendu.
Un peu derrière, il y a Le Square – des locaux importants, une cuisine ouverte sur la salle, une terrasse sur la place, une carte sobre, cinq entrées, cinq plats – dont des coquilles Saint Jacques (22€), un pavé de bœuf (17€), du thon snacké, un rôti de cochon fermier (16€) – et cinq desserts, dont des fromages.
Ce soir, ce sera des escargots – servis sans coquille, comme souvent en Alsace-Lorraine, dans une grande assiette, avec une persillade très réussie, et assez de pain pour l’apprécier – et du rôti de cochon – apporté avec des petits légumes, bon point, l’on échappe aux sempiternelles frites et autres itérations de la pomme de terre.
Depuis le dernier évêque de Léon, Jean-François de la Marche, qui introduisit la pomme de terre à Saint-Pol, prenant au passage le surnom d’escop ar patatez, évêque des patates, nombre de restaurateurs semblent penser qu’il est impossible de trouver autre légume pour accompagner la viande. Et pourtant si.
Louis Moulin
Photo : DR
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