Alors qu’à Nantes la violence sur les réseaux de transport est devenue quotidienne, tant entre voyageurs qu’à l’encontre des agents – tandis que les peines restent très faibles, en général, à Rennes, la justice frappe fort face aux agresseurs, affirmant que l’ensauvagement n’est que la conséquence de la lâcheté et du laxisme judiciaire. Ceci explique peut-être la moindre violence contre les agents des transports à Rennes – même si elle augmente.
Le 27 juillet dernier, le tribunal correctionnel de Rennes a jugé un homme de 22 ans, absent à l’audience, non représenté par un avocat, et déjà condamné une fois pour violences conjugales – il n’a clairement pas mis toutes les chances de son côté, à son procès. Le 28 novembre dernier, il avait donné plusieurs coups au visage d’un chauffeur de bus qui demandait à la compagne de l’agresseur de mettre son masque – alors obligatoire dans les transports en commun – avant que les passagers n’interviennent, puis les forces de l’ordre qui l’ont interpellé.
Le tribunal correctionnel a condamné le prévenu, absent, à douze mois d’emprisonnement ferme – un mandat d’arrêt a été prononcé, il est désormais recherché pour exécuter sa peine.
Les bus rennais ne sont pas épargnés par les règlements de comptes
Le chauffeur était à l’audience, lui, et affirme qu’en 13 ans de métier, il « voit de plus en plus de violence dans les transports en commun ». Une des dernières qui a fait date – des coups de feu tirés dans un bus le 6 juin dernier à Rennes, avec un adolescent de 15 ans blessé à la main, place de la République, au cœur de la ville.
Trois semaines auparavant, les syndicats de Keolis avaient déposé une alarme sociale pour négocier avec leur direction, la Ville de Rennes et les services de police suite à un tir de fusil au Blosne sur un bus le 30 avril, l’agression d’un chauffeur par un piéton le 3 mai et une arme à feu factice braquée sur la tempe d’une contrôleuse le 4 mai. Jusqu’à la fin du mois, Keolis et la ville ont intensifié leurs patrouilles – mais les 600 conducteurs du réseau réclament une vraie police des transports, métropolitaine… comme à Nantes ?
Louis Moulin
Photo : wikipedia (cc)
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2 réponses à “Agression d’un chauffeur de bus à Rennes : un an ferme”
« , il est désormais recherché pour exécuter sa peine. »
j’attends avec impatience un article de BI qui nous dira qu’il a été « activement recherche » et mis en taule, l’espoir fait vivre, non?
Il serait bien bête de comparaître et de payer un avocat, car sa peine, il sait qu’il ne la fera pas. Tous les racailles le savent et c’est pourquoi le cirque continue de plus belle. En matière de rendu de justice, les racailles sont les mieux informées.