En Espagne, prétextant une pénurie de main-d’œuvre frappant certains secteurs d’activité, le gouvernement vient d’adopter une réforme qui assouplit largement la législation en matière d’immigration. Impliquant notamment une régularisation de certains clandestins.
Immigration et pénurie de main-d’œuvre : l’Espagne à la suite de l’Allemagne
Après l’immigration massive justifiée par la fuite de la guerre ou encore l’afflux de ce qu’on nomme les « réfugiés climatiques », certains pays européens expliquent désormais leur laxisme face à ces flux par la pénurie de main-d’œuvre à laquelle ils seraient confrontés sur leur sol.
Une situation déjà observée en Allemagne, et que nous avons rapportée à nos lecteurs. Tout d’abord au mois de janvier 2022, en citant le ministre de l’Économie (par ailleurs membre des Verts allemands) qui souhaitait encourager l’immigration massive face à la pénurie de main-d’œuvre.
Puis, au début de ce mois de juillet, nous évoquions la volonté du gouvernement du chancelier Olaf Scholz d’assouplir le système d’immigration afin de permettre à des déboutés du droit d’asile de finalement rester dans le pays. Avec à la clé la régularisation potentielle de plus de 130 000 migrants.
Désormais, c’est au tour de l’Espagne d’assouplir ses exigences à l’égard des travailleurs étrangers dépourvus de documents légaux afin de régulariser leur situation. Le 26 juillet, le gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sánchez a adopté une réforme facilitant le recours à l’immigration extra-européenne.
Espagne : « Améliorer le modèle migratoire »
En effet, si le pays présente paradoxalement l’un des taux de chômage les plus élevés de la zone euro (13,65 %), il fait face depuis plusieurs années à un manque de main-d’œuvre dans certains secteurs d’activité. Au premier rang desquels l’agriculture, l’hôtellerie ou encore le bâtiment et les transports. Des difficultés de recrutement qui se sont par ailleurs accrues depuis la crise sanitaire.
Face à cette situation, Madrid a donc décidé d’avoir recours à de la main-d’œuvre immigrée. Selon les mots du ministre espagnol de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations José Luis Escriva, la réforme adoptée en Conseil des ministres prévoit « plusieurs mesures d’envergure », destinées à « encourager une immigration régulière, ordonnée et sûre » et à « améliorer le modèle migratoire espagnol et ses procédures, souvent lentes et inadaptées ».
Dorénavant, les employeurs espagnols pourront donc embaucher directement des employés dans leur pays d’origine. En parallèle, les travailleurs immigrés pouvant prouver qu’ils vivent en Espagne depuis au moins deux ans et qu’ils ont travaillé sans papiers pendant au moins six mois pourront également demander un permis de séjour en s’inscrivant à des cours de formation pour des emplois dans des secteurs à forte demande.
Quand José Luis Escriva souhaitait l’arrivée de« 8 ou 9 millions » de migrants
Autre nouveauté impliquée par le texte, les étudiants étrangers pourront commencer à travailler en Espagne dès l’obtention de leur diplôme au lieu de devoir attendre trois ans. Ils pourront également travailler jusqu’à 30 heures par semaine tout en étudiant.
De plus, le regroupement familial est désormais favorisé, ainsi que l’octroi de visas de travail dans les secteurs d’activité sous tension, avec une simplification et une uniformisation des démarches administratives à accomplir.
Enfin, l’adoption de cette réforme par le gouvernement espagnol est l’occasion de rappeler les propos tenus José Luis Escriva en janvier 2020 alors qu’il occupait déjà son poste de ministre. Lors du Forum de l’OCDE sur les migrations, il avait déclaré que l’Espagne allait avoir « besoin de millions et de millions de migrants dans les prochaines années ». Plus précisément, d’après lui, ce sont « 8 ou 9 millions de personnes » immigrées qui sont nécessaires « juste pour garder notre population active au même niveau ».
Une immigration massive qui n’était même pas sujet à contestation selon lui : « Les trajectoires démographiques sont là. Ça va arriver, on n’y échappera pas », déclarait-il alors. Force est de constater que son gouvernement met effectivement tout en œuvre pour que cette situation advienne…
Au sujet de la « revitalisation » des zones rurales espagnoles par l’immigration extra-européenne :
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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5 réponses à “Espagne. Le gouvernement socialiste assouplit l’embauche de migrants et la régularisation des clandestins”
Pas rassurant de voir un pays voisin encore plus délirant que la France dans sa gestion de l’immigration….!!!
Il n’est pire aveugle celui qui ne veut pas voir
Ici aux U S, on reçoit quelques millions mais le pays est immense. Des millions en Espagne ? Vous allez être envahi pour la 2 ème fois.
et ensuite ils prétendront que le phénomène continue ! quels hypocrites ces socialistes au pouvoir en espagne qui suicident leur peuple par l’invasion migratoire; combien de coups de couteau là bas, en france c’est 120 par jour!
Les espagnols veulent surtout des bras pour l’agriculture. Là bas, l’aide sociale, le tout gratuit n’existe pas. J’en déduis qu’ils ne resteront pas longtemps en Espagne. Ils viendront en France, ce pays de Cocagne qui vident ses caisses et emprunte à tout va pour pouvoir verser le RSA, la CAF, l’APL, l’AME, l’ASPA, les allocations familiales, les HLM pour familles de 10 enfants, payer toujours plus de policiers et d’éducateurs, assistantes sociales pour courir après leurs rejetons et des juges laxismes et compatissants. En Afrique, tout le monde connaît le kit magique de la France, c’est là où ils veulent tous aller. Les Allemands eux les obligent à apprendre l’Allemand et à travailler après, s’ils veulent survivre.