Jusqu’au 9 octobre 2022, une exposition dédiée au portrait dans la peinture en Bretagne aux XIXe et XXe siècles est à visiter au Musée du Faouët. Plus de 130 œuvres y sont à découvrir.
Le portrait dans la peinture en Bretagne au Musée du Faouët
Cet été encore, les Bretons et les touristes amateurs d’art ont une bonne occasion d’aller se promener du côté du Faouët. Dont le Musée propose jusqu’au 9 octobre prochain une exposition intitulée « Le Portrait dans la peinture en Bretagne aux 19e et 20e siècles ».
Sur place, ce sont plus de 130 peintures et dessins que les visiteurs peuvent découvrir afin de se plonger dans ce qui fut une période charnière de l’histoire de l’art en France. Ces portraits, de peintres, d’hommes, de femmes et d’enfants, célèbres ou non, mis en scène sur fond neutre ou décoratif, ou avec pour arrière-plan un intérieur ou un paysage, révèlent, au-delà de la recherche esthétique de l’œuvre, l’analyse psychologique du modèle.
Parmi les œuvres proposées, certaines produites par des peintres réputés (Pierre Dupuis, Alfred Guillou, Charles Cottet, Henri Guinier, Élisabeth Sonrel, Edgard Maxence ou encore Jeanne-Marie Barbey) et notamment issus de l’école de Pont-Aven (Émile Bernard, Paul Sérusier, Henri Delavallée, Émile Jourdan) côtoient des portraits réalisés par des anonymes, au pinceau ou au crayon.
Portrait et appartenance sociale…
Sur place, différents accompagnements sont proposés aux visiteurs pour découvrir l’exposition. Visites commentées, conférence, visites flash, visites ateliers familles, visites ados, etc. Il y en a pour tous les publics. De plus, un ouvrage de 128 pages édité par Coop Breizh accompagne également l’exposition.
Depuis sa renaissance au 15e siècle, le portrait est considéré comme un genre, mais restera un art secondaire par rapport à la peinture d’histoire en France. De nombreux artistes l’ont pourtant pratiqué et pas seulement des portraitistes. Après son essor aux XIVe et XVIIe siècles dans le portrait de cour et son âge d’or au XVIIIe siècle dans les milieux bourgeois, le portrait comme figuration de l’individu se développe tout au long du XIXe siècle et trouve écho aussi bien chez les néoclassiques que chez les romantiques, puis chez les réalistes et les naturalistes. Mais la démocratisation de l’usage de la photographie à la fin de ce siècle sonne son déclin, tout comme les nouvelles recherches esthétiques en peinture.
Les premiers portraits sont exécutés de profil et c’est seulement vers 1500, que le visage commence à se tourner vers le spectateur. Le cadrage, orienté sur la tête, s’élargit au profit du portrait en buste dans lequel les mains deviennent porteuses de sens. Au-delà de la ressemblance du visage ou de son idéalisation, le corps parle. Les portraits en pied donnent un sentiment de puissance ; ils valorisent les vêtements et les attributs de la personne. Le portraitiste s’applique désormais à retranscrire fidèlement les traits du modèle. Certains peintres comme Rembrandt se représentent eux-mêmes grâce au miroir.
Le portrait révèle une analyse psychologique du modèle représenté mais aussi son appartenance sociale. Le costume porté par ces modèles anonymes permet de les identifier en situant le territoire géographique en référence à la mode vestimentaire.
Informations pratiques :
Musée du Faouët
1 A rue de Quimper
56320 Le Faouët
02 97 23 15 27
[email protected]
Le Musée est ouvert jusqu’au 9 octobre. Et tous les jours de 10 h à 18 h 30 au mois d’août. Entrée : 5 € plein tarif, 3 € tarif réduit.
Crédit photo : Musée du Faouët (photo d’illustration)
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