Le 1er août marque la Journée mondiale contre le cancer du poumon, première cause de décès par cancer en France et pathologie en très forte augmentation chez les femmes. Pour guérir toujours plus de malades, les enjeux sont multiples : développer la prévention, dépister précocement, optimiser la prise en charge, faire avancer la recherche et l’innovation pour développer de nouvelles stratégies thérapeutiques.
Le cancer du poumon, appelé aussi cancer bronchique ou cancer broncho-pulmonaire, est une maladie des cellules des bronches ou, plus rarement, des cellules tapissant les alvéoles pulmonaires. Deux principaux types de cancers du poumon : les cancers à petites cellules et les cancers non à petites cellules
« Prévention, dépistage organisé, innovation… nous devons nous mobiliser sur tous les fronts contre le cancer du poumon, particulièrement meurtrier. Ces dernières années, grâce aux thérapies ciblées, à l’immunothérapie, mais aussi à l’arrivée de nouvelles classes thérapeutiques… la recherche a fait des progrès majeurs. Les résultats prometteurs s’apprêtent à transformer la prise en charge et à changer véritablement la donne pour les patients atteints de cancer du poumon », explique le Dr Pauline du Rusquec, onco-pneumologue à l’Institut du Thorax Curie-Montsouris.
Une recherche clinique dynamique et encourageante
Ces dernières années, la recherche clinique a permis de faire évoluer et d’améliorer considérablement les traitements proposés aux patients atteints de cancer, vers une médecine de plus en plus personnalisée. Et le cancer du poumon ne fait pas exception, avec notamment le développement des techniques de biologie moléculaires qui permettent d’affiner le diagnostic précis du type de cancer du poumon et ainsi d’orienter la prise en charge thérapeutique. La découverte de nouvelles cibles donne par ailleurs accès à de plus en plus de nouveaux traitements.
A l’Institut Curie, des essais cliniques sont proposés à tous les stades de la maladie, que le cancer soit localisé ou avancé, mais aussi pendant l’évolution de la maladie. Ce sont 25 essais cliniques qui y sont en cours pour les différents types de tumeurs pulmonaires ainsi que 5 essais de phases précoces parmi lesquels sont inclus des patients atteints du cancer du poumon.
Au cœur de la recherche clinique mondiale, l’immunothérapie et les thérapies ciblées mais également de nouvelles classes thérapeutiques très prometteuses comme les anticorps drogue-conjugués, sont en passe de modifier durablement la prise en charge des patients. Après des années de recherche clinique et après avoir profondément changé le pronostic des cancers métastatiques, l’immunothérapie vient enfin transformer le pronostic des tumeurs opérables dont la prise en charge reposait sur la chirurgie et la chimiothérapie.
Preuves en sont les résultats particulièrement emblématiques, présentés lors du congrès de l’American Association for Cancer Research (AACR) en avril dernier par le Pr Nicolas Girard, oncologue et pneumologue à la tête de l’Institut du thorax Curie Montsouris. Pour la première fois, une étude internationale de phase 3 menée chez des personnes atteintes de cancer du poumon non à petites cellules a montré une réduction de près de 40 % du risque de récidive et de décès grâce à la combinaison d’une immunothérapie avec une chimiothérapie, administrée avant la chirurgie.
Cancer du poumon : les chiffres à retenir
46 300 nouveaux cas en France en 2018
3e cancer le plus fréquent en France avec une incidence de +5 % par an chez les femmes
1ère cause de décès par cancer en France
20 % de taux de survie nette standardisée à 5 ans
80 % des cancers du poumon sont attribuables au tabac, premier facteur de risque. D’autres facteurs peuvent être en cause : des expositions professionnelles (l’amiante), le cannabis ou la pollution atmosphérique.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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