Jasper Philipsen (Alpecin) a remporté la 15e étape du Tour de France 2022 à Carcassonne au sprint, au terme d’une étape longue, très longue (plus de 200km) et finalement assez peu animée hormis sur les 50 derniers kilomètres. Il s’en est en effet fallu de peu pour que Benjamin Thomas (Cofidis), repris à 400 mètres de l’arrivée, ne piège les sprinteurs. Philipsen a devancé Wout van Aert et Mads Pedersen au sprint/
Les faits à retenir de cette étape sont l’abandon au départ de Roglic, et l’abandon sur chute de Steven Kruijswijk, coéquipier très important dans le dispositif Jumbo. Et cela pourrait redistribuer les cartes en vue de la troisième semaine, car l’équipe UAE de Pogacar apparaitra sans doute moins faible face à cette équipe Jumbo réduite.
Au classement général, Vingegaard a deux minutes et 22 secondes d’avance sur le slovène. Geraint Thomas n’est pas loin non plus, tout comme Romain Bardet. Encore faut-il qu’ils arrêtent de sucer les roues et qu’ils tentent quelque chose pour déstabiliser le leader, ce qu’ils n’ont pas fait cette semaine (contrairement à Pogacar qui lui, a tenté dès qu’il a pu de compenser sa fringale dans le col du Granon. A moins que chacun ne veuille jouer son podium ou sa 6ème place que personne ne retiendra (hormis le sponsor et le portefeuille de l’équipe) comme cela a trop souvent été le cas dans le passé.
Que retenir de cette deuxième semaine ? La victoire éclatante de Vingegaard en haut du terrible Granon. Celle de Cort-Nielsen, vieux roublard, à Megève (il a abandonné depuis, tout en ayant été depuis le début du tour de france son principal animateur). Le festival Pidcock sur l’Alpe d’Huez au sommet duquel il s’est imposé avec la manière. Le retour de Mads Pedersen, victorieux au terme d’une échappée rondement menée. La victoire héroïque de Matthews (à montrer à tous les gamins qui disent « je n’y arrive pas » pour un oui ou pour un non), qui est allé, à la grimpette, chercher son étape, lui le sprinteur contre tous les grimpeurs, au bout de la douleur et de l’effort.
On ne retiendra pas par contre la faible motivation manifeste (ou capacité) des équipes françaises à peser sur la course. Le seul animateur réel, Barguil, ayant été mis hors course pour cause de folie sanitaire. A lire d’ailleurs cet article du média en 4-4-2 qui s’interroge, légitimement, sur les contre performances de nombreux coureurs et leurs difficultés médicales depuis une ou deux saisons, c’est à dire depuis la folie sanitaire qui a vu des sportifs de haut niveau être obligés de se faire plusieurs fois vacciner contre un virus contre lequel ils ne risquaient rien. Pour le reste, on notera également le panache de Van Aert (et son esprit exceptionnel, lui qui a offert son maillot vert à un cyclo touriste venu le dépanner dans la descente du Granon).
La troisième semaine s’annonce décisive avec trois étapes à Foix, Peyragude et Hautacam qui devraient pousser les outsiders à se livrer et à tout tenter. Pour Pogacar, on sait qu’il le fera, pour les autres…on s’interroge. Le dernier contre la montre devrait finir de mettre tout le monde d’accord. On en salive d’avance;
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