Lors des vagues orageuses intenses, de nombreux phénomènes météorologiques interviennent et peuvent être aussi impressionnants que violents. La grêle figure au premier rang de ces intempéries parfois extrêmes.
La grêle, une précipitation turbulente…
Avant d’entrer dans les détails, définissons d’abord les termes ! On désigne par « grêle » les précipitations sous forme de glace, dont le diamètre est supérieur à 0,5 centimètre. La grêle survient généralement lors d’orages intenses accompagnés de vents violents. Comment se forme la grêle ? Et quand peut-elle se produire ?
L’apparition de grêle est liée à un nuage d’orage, le cumulonimbus (nuage à croissance rapide pouvant atteindre 15 km de haut). Dans ce nuage d’orage, les gouttelettes d’eau se déplacent aléatoirement de haut en bas pendant un certain temps. Dans les parties les plus élevées du nuage, à des températures voisines de -30°C, l’eau n’apparaît que sous forme de cristaux de glace.
Grâce à l’écoulement turbulent dans le nuage d’orage, ils descendent, où les gouttelettes d’eau se lient les unes aux autres et le flux d’air chaud ascendant les ramène vers les parties supérieures du nuage d’orage. Ce cycle peut être répété de nombreuses fois et la grêle peut grossir de manière significative. Lorsque la grêle est si lourde que son courant ascendant dans un nuage d’orage ne peut pas la retenir, elle tombe au sol.
L’été, saison la plus propice pour la grêle
Le risque de grêle est le plus élevé à la fin du printemps et en été, de mai à août. C’est durant cette période que le risque d’orage accompagné de phénomènes violents est le plus important. Au contraire, il est rarement possible d’observer de la grêle la nuit. Après le coucher du soleil, l’air se refroidit automatiquement, il n’y a donc pas de différences de température aussi importantes dans l’atmosphère.
Selon Anthony Grillon, météorologue pour Météo & Radar, « la grêle a plus de chances de se former lorsque l’amplitude thermique entre la base du cumulonimbus et son sommet est importante. En effet, en plein été, la température au sol peut parfois dépasser 30 degrés, tandis que le nuage d’orage monte à une altitude pouvant atteindre 12.000 mètres où les températures descendent jusqu’à -60 degrés, voire -70 degrés ».
C’est ce contraste thermique qui va permettre une énorme instabilité au sein du cumulonimbus et donc engendrer des phénomènes météorologiques extrêmement puissants, dont la grêle atteignant dans certains cas une dizaine de centimètres, y compris en France ».
Des grêlons sous différentes formes
Les grêlons peuvent prendre différentes formes, le plus souvent rondes, mais aussi irrégulières avec une surface bosselée. Sur la coupe transversale de grêle, nous pouvons observer des couches de glace individuelles, ce qui prouve l’augmentation progressive de la formation de glace à l’intérieur du nuage d’orage.
Dans certains cas, de gros grêlons peuvent également être observés, qui ont été formés par la croissance (gel les uns des autres) de nombreux autres petits grêlons.
Enfin, il est à noter que la plus grosse grêle est tombée au sol en 2010 dans le Dakota du Sud, aux États-Unis. Le plus gros grêlon mesurait environ 20 centimètres de diamètre et pesait jusqu’à 900 grammes.
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