Samedi dernier, aux premières heures du jour, les habitants de Subotica, une ville serbe située à moins de 10 kilomètres de la frontière hongroise, ont été réveillés par des tirs d’armes à feu, des sirènes d’ambulance et des cris de douleur de victimes. Alors que les rapports de presse varient quant au nombre de morts et de blessés, les autorités policières serbes enquêtent actuellement sur ce qui semble être une confrontation armée entre deux bandes rivales de migrants dans une zone forestière abandonnée proche de la banlieue de Subotica.
Les détails de l’affaire sont encore flous, mais il est certain que cette fusillade n’est qu’un symptôme d’un problème beaucoup plus important qui a été largement ignoré par tous les autres membres de l’UE, à l’exception de la Hongrie, au cours des deux dernières années. Et la guerre en Ukraine ne fait qu’accélérer le processus. Je m’explique.
L’une des conséquences indirectes de la guerre en Ukraine, pays responsable de 10 % de la production mondiale de blé et de 15 % de la production mondiale de maïs, est que des pénuries alimentaires se font déjà sentir dans les régions les plus pauvres d’Afrique et d’Asie. En raison de ces pénuries, un nombre croissant de personnes entreprennent actuellement le voyage vers l’Europe, ce qui amplifie encore le défi de la migration. À son tour, la demande pour les services louches des trafiquants d’êtres humains va également croître, entraînant une augmentation drastique du nombre de passeurs actifs aux frontières de la Hongrie.
La Hongrie dispose de statistiques effrayantes à l’appui. En 2021, les forces de protection des frontières hongroises ont capturé environ 400 trafiquants d’êtres humains. Au cours des sept premiers mois de 2022, nous en avons déjà arrêté 750. La pression migratoire continue donc de s’intensifier, et le reste de l’Europe ferme les yeux depuis des années. Il y a cependant un aspect que les autres dirigeants européens doivent comprendre.
Pour l’instant, la Hongrie absorbe les coups que le reste de l’Europe recevrait autrement. Mais si elle venait à manquer de ressources et que des migrants illégaux entrent en Hongrie, tôt ou tard, ils se présenteront à la frontière austro-hongroise et poursuivront leur voyage vers l’ouest. En protégeant nos frontières européennes, la Hongrie protège essentiellement l’ensemble de l’Europe. Le bon sens veut donc que l’Union européenne fournisse une aide financière pour nous aider à remplir ses obligations en matière de protection des frontières.
Combien a-t-elle versé jusqu’à présent ? A peine plus de 2 % des coûts de protection des frontières, qui s’élèvent à plusieurs milliards d’euros. C’est vraiment une honte.
Aujourd’hui, alors qu’une guerre fait rage sur nos flancs orientaux, chaque minute qui n’est pas consacrée à la préparation de nos soldats à la guerre et au renforcement de leurs capacités de défense est inabordable et constitue une perte de temps.
« Le temps est venu de mettre en place un nouveau système de protection des frontières, dominé par des escadrons de gardes-frontières fraîchement recrutés et fraîchement formés, supervisés par le ministère de l’Intérieur. Ce n’est toutefois pas une mince affaire, car il ne s’agit pas de dizaines ou de centaines de personnes, mais de 2 000 à 4 000 recrues » indiquent les autorités hongroises.
Selon le Premier ministre Orbán, « si vous observez la situation dans le sud, vous verrez que les passeurs et les migrants illégaux deviennent de plus en plus violents, et vous ne pouvez pas vous défendre contre la violence avec des ours en peluche et des bouquets de fleurs. Nous aurons donc besoin de quelques milliers de gardes-frontières bien formés au cours des prochains mois. »
Photo : Breizh-info.com
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2 réponses à “Hongrie. Une fois de plus, la pression migratoire aux frontières de l’Europe est en hausse”
Derrière l’inaction et le déni des politiques européens il doit y avoir une raison et des motifs cachés mais lesquels ?
lisez le rapport du haut commissaire Bayrou, du modem macroniste, l’importation de 10 millions de migrants y est clairement demandée pour lutter pour enrayer la décroissance démographique , comme si on vivait mieux en chine ou en inde qu’en corrèze ou en ardèche