La Gauche a trahi la classe ouvrière. C’est d’ailleurs le seul fait historique que l’on peut vérifier chaque jour.
1983 : le « tournant de la rigueur » par Mitterrand. La Gauche socialiste se soumet au marché, abandonne et invente une nouvelle cause pour mobiliser ses troupes : la cause sociétale. Désormais, les gauchistes ne voudront plus faire la révolution économique et sociale mais la révolution dans les slips. Tout en abandonnant la classe ouvrière banlieusarde de souche au Grand Remplacement. Lentement mais sûrement, la figure de Bébert l’ouvrier, héros et moteur de l’Histoire sera remplacée par celle de Rachid l’immigré. Puis, depuis une décennie, par celle de la grande Zaza, transgenre TDAH/TDS. Comme un terminus. Les nouvelles classes héroïques contre l’ancienne classe ouvrière.
Car il y a encore 30 ans, le jeune de Gauche rêvait de partir au Nicaragua commencer la Révolution mondiale en se saoulant de mots tels que « prolétariat », « pouvoir des masses », « lutte contre l’impérialisme », aujourd’hui le même jeune ne parlera plus que de « viol », « passing », « réunion non-mixte ». Même la lutte pour l’écologie commence à devenir ringarde, le féminisme et le transgenrisme étant devenu l’alpha et l’oméga de la lutte. Boussoles issues des universités américaines. Concepts venues de la bourgeoisie névrosée d’Outre-Atlantique. La Gauche est passée du Bolivarisme au Bovarisme puis au Beauvoirisme.
Qu’il est étrange de voir ces hommes de Gauche s’occuper de nos histoires de règles et de s’aplatir devant le moindre désidérata de tel ou tel sous-groupe du féminisme. Certaines trouveront cela jouissif, je trouve personnellement cela pathétique.
Nos pères était de solides combattants de la CGT, nos frères sont devenus des lavettes, des petites choses fragiles et angoissées. Angoissés à l’idée d’utiliser le mauvais pronom. Angoissées à l’idée de commettre le suprême sacrilège : une blague sexiste. Et secrètement fascinés par la figure virile de l’immigré et notamment du musulman.
Rome n’est plus dans Rome et nos Hommes ne sont plus des Hommes.
L’affaire Coquerel est l’un des derniers actes de la tragédie. Désormais, ce n’est plus un politburo de professionnels de la Révolution qui dirige la Gauche mais Sandrine Rousseau et Caroline de Haas. Désormais, c’est la bourgeoisie intello et ses petites névroses qui terrorise à Gauche. On en revient presque à regretter Staline ou Mao !
Car aujourd’hui, c’est Sophie Tissier, ce tout petit petit petit poisson de LFI qui, pour une main au cul, fait trembler tout un édifice patiemment construit. Sublime ! Des tribunaux révolutionnaires dirigés par des pré-ménopausées pour des petits malheurs de frotti-frotta, les futurs historiens devraient bien se marrer !
A l’époque des grandes luttes armées, le débat à gauche de la gauche portait sur la question de la suprématie ou non du militaire sur le politique. Est-ce que la branche militaire des Brigades Rouges devrait prendre le pas sur les formations politiques légales par exemple? Aujourd’hui, ce sont certaines femmes et leurs petites intrigues de chemisier ou des hommes maquillés en talons hauts qui donnent le cap à Gauche. Navrante époque.
La Gauche est passée de Joëlle Aubron et Marina Petrella à Sophie Tissier et Sandrine Rousseau. De Duclos à Edouard Louis. Des grandes grèves de 36 à Nuit Debout. Du « Capital » au « Génie Lesbien ». De Fidel Castro à Fidel Castré.
Anne-Sophie Hamon
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7 réponses à “Affaire Coquerel : la Gauche, de Fidel Castro à Fidel Castré [L’Agora]”
eh, oui…toute petite société peureuse, ètriquèe, châtrée, dèlavèe…” plus dure sera la chute”..
Brillante démonstration remarquablement rédigée. Cet article mérite d’être largement diffusé, il montre bien ce qu’est devenue la gauche gangrénée par les intellectuels dégénérés nourris au sein des universités et mouvements américains. Il est triste de devoir regretter notre vieille avant-garde prolétarienne stalinisée. Les partoches il est vrai sentaient la sueur, le vin rouge et ne dédaignaient pas leurs camarades en jupe. C’était le bon temps. Pauvres gens de gauche complètement empêtrés dans leurs complexes et contradictions, et leurs histoires de calçons, de genres ou pas. Ils se finiront par se détruire tout seuls.
en effet, aucun iota à retirer de cet article brillant (mais qui m’enrage de ne pouvoir agir réellement)
Tout fout le camp…. fini le nationalisme, l’amour du drapeau, c’est le mondialisme qui est tendance, fini les belles nanas et les beaux mecs virils on est dans le transgenre, le sexuellement correct et le » nouveau monde » gaucho-macroniste….le fait d’accepter les différences est une preuve d’ouverture d’esprit et d’intelligence mais de là, à se laisser gouverner par ces minorités qui fleurissent de partout avec des revendications fantaisistes et une intolérance insupportable il y a matière à réflexion…
Merci Mme Anne-Sophie HAMON pour votre article concis, lucide et réaliste : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément « ….
Brillante rédaction où chaque mot est à sa place. Il faut que cet article soit largement repris et diffusé. Préparons-nous à de plus grandes déceptions encore avec ce Parlement d’idéologues macronistes de traîtres de droite et de vendus de gauche. Les 4 cavaliers de l’apocalypse pilotés par la rue Cadet et autres loges, continuent leur course folle jusqu’à leur but final et quoi qu’il en coûte car c’est leur projet !
«L’IMMIGRATION fait baisser ainsi les salaires, et dégrade la condition morale et matérielle de la classe ouvrière […] une classe ouvrière divisée en deux camps hostiles, les prolétaires anglais et les prolétaires irlandais [imaginez avec musulmans/chrétiens] Le SECRET de l’impuissance de la classe ouvrière anglaise [souchienne], en dépit de son organisation […] grâce auquel la classe CAPITALISTE maintient son pouvoir. Et cette classe [Soros] en est parfaitement consciente »
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Marx, lettre à Meyer et Vogt, 1870