La nouvelle édition du baromètre ISM-MAAF de l’artisanat dévoile les chiffres des créations d’entreprises artisanales en Bretagne en 2021. Plus de 9 440 entreprises artisanales ont été créées dans la région, soit une augmentation de 26 % par rapport à 2019. Des chiffres qui attestent du dynamisme de l’entrepreneuriat artisanal en Bretagne. Malgré la crise sanitaire, les métiers de l’artisanat ont renforcé leur attractivité auprès des entrepreneurs et, ce, dans la plupart des départements et activités. Les créations se révèlent particulièrement dynamiques dans les métropoles et les communes rurales.
Tous les départements concernés par la hausse des immatriculations
Le département d’Ille-et-Vilaine enregistre la plus forte augmentation des créations d’entreprises artisanales en 2021 (+ 41% d’immatriculations, 2 980 entreprises créées). Sur la 2ème marche du podium, on retrouve les Côtes d’Armor (+ 24%). L’entrepreneuriat artisanal y est très dynamique malgré le plus faible volume de créations d’entreprises de la région (1690).
Dans le Finistère et le Morbihan, les immatriculations progressent respectivement de + 19% et + 18% (pour des volumes de 2 490 et 2 280 entreprises créées).
Un fort dynamisme entrepreneurial dans les métropoles et les communes rurales
En 2021, en Bretagne, ce sont les métropoles qui ont enregistré la plus forte augmentation des créations d’entreprises artisanales (Rennes +42%, beaucoup plus que Brest : +15%). La dynamique est aussi très forte dans les communes rurales et les petites villes : une tendance que l’on observe également à l’échelle nationale. La progression est moins marquée dans les moyennes agglomérations (Quimper – 3%, Vannes – 1%, Lorient + 6%), sauf à Saint-Brieuc (+ 17%).
Ces dynamiques sont sans doute liées en partie aux mobilités résidentielles consécutives à la crise sanitaire. En milieu rural, la forte progression des créations d’entreprise peut s’interpréter par l’arrivée de nouveaux habitants, qui soit profitent aux entreprises de proximité locale (bâtiments, services, alimentation), soit créent eux-mêmes leur activité. De nombreux Français ayant souffert des confinements en ville ont fait le choix de s’installer à la campagne et certains d’entre eux y ont sans doute développé une activité artisanale. On enregistre ainsi une augmentation de 38 %des immatriculations d’entreprises artisanales du bâtiment et des services dans les communes rurales.
Toutes les agglomérations bretonnes de plus de 100 000 habitants sont concernées par l’augmentation des créations d’entreprises. Si la progression est spectaculaire à Rennes (+ 42%), elle se fait plus discrète à Lorient (+ 6%).
L’artisanat des services et de l’alimentation de plus en plus attractifs ; hausse des immatriculations dans la plupart des activités
La tendance positive observée en Bretagne est tirée par l’artisanat de l’alimentation (+ 29%) : cette dynamique, que l’on observe également à l’échelle nationale, peut s’expliquer par le bouleversement des modes de consommation ces dernières années et l’avènement des circuits-courts. Les créations d’entreprises artisanales augmentent également de 29 % dans l’artisanat des services. Viennent ensuite les secteurs du BTP (+ 23%) et de la fabrication (+20 %).
Sur les plus de 300 activités qui composent le secteur de l’artisanat, les 10 grandes activités des services et du bâtiment représentent près de la moitié des créations d’entreprises artisanales en Bretagne.
Elles enregistrent quasiment toutes une augmentation des immatriculations – pour atteindre des niveaux supérieurs à ceux de 2019 – à l’exception des travaux de plâtrerie où les créations stagnent.
Méthodologie de l’étude
Le Baromètre de l’artisanat est réalisé par l’Institut Supérieur des Métiers avec le soutien de MAAF. Publié 4 fois par an, ce baromètre met en avant les grandes tendances d’évolution du secteur de l’artisanat dans ses différentes composantes sectorielles, économiques et sociales (caractéristiques des dirigeants, des entreprises, des emplois selon les territoires).
Sources : les données de ce baromètre sont issues de l’exploitation, par l’ISM, de fichiers de données nationaux, principalement de la base Démographie des entreprises et de l’enquête SINE.
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