La Russie a juridiquement tort, mais peut-être historiquement raison [l’Agora]

Tous les soirs nous avons droit, pour ceux qui suivent les chaînes d’info, aux mêmes analyses faites  par des gens qui viennent nous parler de la situation en Ukraine. Toutes vont toujours dans le même sens, qui est celui d’une instruction essentiellement à charge contre la Russie. Cela ressemble plus à de la propagande partisane qu’à de l’information objective, que nous devrions pourtant être à même d’entendre. Personnellement, je n’ai rien pour ou contre l’Ukraine ou la Russie et, pour être franc, seul le devenir de la France m’intéresse.

Une argumentation très orientée

On nous dit, comme un leit-motiv, que l’Europe (et donc la France) doit soutenir l’Ukraine contre la Russie et que Poutine est un tyran de la pire espèce qui, si on ne l’arrête pas immédiatement, a pour projet la conquête de toute l’Europe avant de s’attaquer au reste du monde. Parmi les intervenantes fréquentes se trouve une certaine Alla Poedie dont le discours fondamentalement anti-Russe est tellement outrancier qu’il en devient inaudible. Essayons de prendre un peu de recul par rapport à ce tumulte et regardons les choses telles qu’elles sont. La vieille image de l’ours russe qui veut la mort de l’Occident, née essentiellement de la propagande de la guerre froide ne convainc plus personne aujourd’hui. Pourquoi la Russie de Poutine voudrait-elle s’emparer de l’Europe occidentale ? En 1945, on comprend que les troupes soviétiques soient allées à Berlin, mais elles ne sont pas allées au-delà de l’Elbe et ce fut un grand moment de fraternité entre Américains et Soviétiques.

Hitler et Poutine, même combat

On fait souvent une sorte de parallèle entre Hitler et Poutine. Les situations sont différentes.

Hitler voulait imposer la domination de la « race aryenne » en Europe et s’est emparé du pouvoir en Allemagne dont le peuple s’était senti humilié par le traité de Versailles. De plus, il avait un besoin crucial du pétrole russe et d’autres matières premières. Le Japon s’était trouvé dans un cas analogue.

La Russie à un territoire immense et un sol qui contient tout ce dont elle a besoin. Par contre, elle a très peur de ne plus pouvoir défendre ces richesses qui peuvent être convoitées par d’autres.

L’affaire Severstal

Poutine a gardé un très mauvais souvenir de l’opération Serverstal.

Pourtant, au départ, tout allait bien. Début 2006, les gens d’Arcelor étaient d’accord, Thierry Breton avait donné son accord. La Goldman Sachs avait pris en main ce dossier de fusion-acquisition et les travaux d’approche commencèrent. Le seul rival et opposant à cette opération était Lachmi Mittal, le géant indien de l’acier. En mai 2006, l’affaire était quasiment faite. Coup de théâtre, on annonce le 26 juin 2006 que Mittal s’empare d’Arcelor.

Vladimir Poutine s’est senti trahi et en a conçu un très fort ressentiment contre ces financiers sans foi ni loi prêts à faire main basse sur tout. De plus, il a découvert les liens préexistants, soigneusement occultés, entre Mittal et la Goldman Sachs ainsi que cette globalisation financière du mondialisme. Ayant perdu toute confiance en l’occident, sa politique a évoluée en conséquence.

Et ce fut loin d’être le seul cas. En réalité, ce fut un pillage organisée de la Russie, double pillage même puisqu’il fut l’œuvre de certaines « mafias » russes, qu’on appelait les « oligarques » (dont certains venaient de l’ancienne « nomenclatura » aidés par la caste financière mondialiste.

Une avancée constante de l’OTAN

Depuis 1991, l’OTAN, malgré les accords et les promesses de 1991,  a continué sa poussée vers l’Est. La carte ci-dessous compare les pays de l’OTAN entre 1998 et 2022 (document publié par Minurne le 29 mai 2022)

Si, de plus, on rajoute la Suède et la Finlande qui se sont portées récemment candidates pour entrer dans l’OTAN, on voit que la paranoïa supposée de Poutine n’explique pas tout.

Lorsqu’en octobre1962, Le président Kennedy avait déclenché le blocus de Cuba en raison de l’installation des missiles soviétiques sur cette île qui menaçaient directement les cotes américaines, personne du monde occidental n’avait trouvé à redire et tous avaient soutenu Kennedy.

C’est pourtant avec un certain étonnement qu’on découvrit que ces missiles de Cuba étaient, de fait, la réplique à l‘installation de fusées américaines en Turquie.

Kennedy et Kroutchev ayant eu la sagesse de se mettre d’accord, la menace a pu être éloignée.

La mondialisation est un sujet d’inquiétude pour la Russie

Le peuple russe, comme beaucoup d’autres, est nationaliste. Cela veut dire qu’il est partisan du maintien des Etats-nation. La vision de l’Etat profond américain, telle qu’elle est décrite par Zbignew Brzezinski en 1997 et que tout le Kremlin a lue, ne peut que les inquiéter. En 1991, la coalition contre l’Irak, à laquelle ils avaient participé en tant qu’URSS et menée par les Etats-Unis leur avait permis de se positionner comme un pays respectant le Droit et ils espéraient que cela serait pris en compte pour leurs futures relations internationales.

La suite leur a montré que seuls existaient réellement les rapports de force. Bien disposée envers l’Union européenne jusqu’à la fin du 20ème siècle, la Russie du 21ème siècle s’est rendue compte que l’État profond américain n’accepterait jamais qu’elle soit dans le même ensemble économique que l’Allemagne. Et cela remonte probablement à l’époque de Bismarck, bien avant la mise en place de cet État profond.

Le virage vers l’Asie

La route de l’Ouest étant coupée, c’est donc contraint et forcé que Poutine s’est tourné vers l’Asie.

Sur ce sujet, Hubert Védrines ne mâche pas ses mots. Même s’il critique fortement l’invasion ukrainienne, il fait la part des choses. Et nous devrions tous, nous les Européens, faire de même.

Il faut rester lucide. L’Europe fédérale, dont les mondialistes rêvent, pensant en faire l’appartement témoin du nouvel ordre mondial probablement déjà dépassé, se fera d’autant moins que, n’étant plus à une contradiction près, les dirigeants européens (dont beaucoup ne représentent qu’eux-mêmes), envisagent de faire rentrer dans l’Union Européenne des pays comme l’Ukraine dont il vantent aujourd’hui le côté « défense de la nation » alors que leur projet fédéraliste passe justement par la destruction des nations.

Le gaulliste que je suis ne peut qu’appuyer cette démarche. Mais ne soyons pas dupes, elle est purement conjoncturelle et ne sert que d’alibi pour justifier l’aide militaire apportée à l’Ukraine.

Je ne suis pas loin de penser que le sort à terme de l’Ukraine ne préoccupe guère cette caste mondialiste.

Par contre, pour ceux qui croient dans la seule forme possible d’une Europe des Patries et des Nations, il est indispensable de faire face à l’incontournable réalité. Et cette réalité, c’est que la Russie, qu’elle soit ou non dirigée par Poutine, se trouve sur le continent européen. Et c’est cette même réalité qui avait conduit de Gaulle à donner comme périmètre du projet européen qu’il défendait celui d’une « Europe de l’Atlantique à l’Oural »

Dans cette profonde réorganisation de la géopolitique planétaire que nous vivons, et qui s’oriente visiblement vers une « régionalisation des continents », la Russie est indispensable pour le futur du continent européen.

Jean Goychman

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

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20 réponses à “La Russie a juridiquement tort, mais peut-être historiquement raison [l’Agora]”

  1. François BLANC dit :

    pour la réalité sur les combats Ukro Russes et l’économie Russe voir STRATPOL Odyssee bulletin N°87

  2. Pschitt dit :

    Vous commencez par exagérer tous les éléments du problème (l’ours russe, la reductio ad hitlerum, etc.) afin d’arriver ensuite comme un gentil chevalier blanc qui désignerait les bons et les méchants ! Vladimir Poutine s’est fait berner comme un bleu dans l’affaire Severstal, et cela justifierait qu’il attaque l’Ukraine ? Mieux, les abus des oligarques russes excuseraient qu’il s’en prenne à un pays voisin !
    Bien entendu, on rêve d’une Europe dégagée de l’influence américaine et dont la Russie ferait partie. Mais pour être copains, il faut être deux. En attaquant l’Ukraine, Poutine ne se montre pas exactement désireux d’entretenir de bons rapports avec ses voisins européens. Et il les pousse fatalement vers l’OTAN : mieux vaut une influence américaine qu’une guerre russe !

    • Henri Romeuf dit :

      >mieux vaut une influence américaine qu’une guerre russe !
      Ou mieux vaut une influence russe qu’une guerre américaine ?
      Lors de la dissolution du Pacte de Varsovie en 1991, je m’étais dit que l’OTAN ne servait plus à rien et allait suivre le même chemin, ce qui aurait consolidé la paix en Europe. Quelle naïveté !
      Dans ce ce conflit entre États-Unis et Russie (l’Ukraine n’est rien que le terrain de jeu de l’OTAN, et l’UE-OTAN un agrégat de pays serfs vassalisés par les États-Unis), j’affiche une totale solidarité ave la Russie.

    • Jean Goychman dit :

      Pourquoi l’armée israëlienne a-t-elle attaqué l’Egypte et La Jordanie en 1967?
      Pourquoi la Navy a-t-elle attaqué Mers el Khebir en 1940?
      Pourquoi les troupes ukrainiennes avaient-elles installé une position fortifiée à la frontière du Dombass
      depuis 2014?
      Dans notre pensée occidentalo-mondialiste, l’agresseur ne peut être que le fautif. Poutine n’est pas un occidental et il a une autre vision. Il défend les intérêts de la Russie., tout comme l’ont fait les Israëliens, les Anglais et de nombreux autres.

  3. patphil dit :

    les allemands et français devaient faire respecter les accords de minsk !
    les ukrainiens ont bombardé les habitants du donbass sans que les occidentaux s’en émeuvent!
    poutine est le grand satan, il veut protéger les russophones (russes) du donbass, quel dangereux gars! on le savait déjà anti lgbt, anti transgenre etc. quel réactionnaire !
    les américains qui veulent que la concussion du fils Biden avec le régime ukrainien, poussent les ukrainiens à la guerre (jusqu’au dernier?) et vont pouvoir refiler à l’europe leur gaz de schiste (on n’entend rien des écolos qui sont si prompts à donner des leçons )

    • Pschitt dit :

      La Russie était même partie aux accords de Minsk, et elle a continué à livrer des armes lourdes aux « séparatistes » russes qui bombardaient au moins autant les habitants du Donbass ; eux aussi avaient pris dans ces accords des engagements qu’ils n’ont jamais tenu.

      Je vois ici une tendance à justifier l’agression russe par le sort des séparatistes du Donbass. Mais ces gens sont pour beaucoup des marionnettes de la Russie. Ils ont pratiqué un nettoyage ethnique en expulsant du Donbass les Ukrainiens non séparatistes (vous avez beaucoup de réfugiés du Donbass en Ukraine). C’est une stratégie permanente de Poutine depuis vingt ans : partout où il y a des minorités russes (souvent issues de transferts de population staliniens), il suscite des mouvements d’opposition de plus en plus violents, engageant un cycle contestation-répression, puis il prétend venir au secours des Russes opprimés. Il l’a fait en Ossétie du Sud, en Abkhazie et au Donbass, il commence en Transnistrie et on voit déjà les prémisses de cette stratégie dans les pays baltes, en particulier en Lettonie.

      • Waymel Bernard dit :

        Ce que l’on voir en Lettonie, c’est l’interdiction de l’enseignement en russe pour les enfants de la population russophone. Que dirait on si les Wallons interdisaient les écoles flamandes en Belgique ?

      • Pierre de Saint Hippolyte dit :

        Mais non, la Russie n’a pas livré des armes lourdes: elles ont été prises aux ukrainiens. Et l’Ossétie du sud était bombardée par les avions géorgiens! Il faut s’y habituer: la Russie défendra toujours les russes (Donbass, Ossétie du sud, Abkhasie, Transnitstrie sont peuplées de russes!). Mais ça ‘est qu’une partie des causes: la principale, peut-être, est l’encerclement par l’OTAN et le fait que les américains y mettent des missiles soi-disant défensifs, mais qui peuvent en très peu de temps devenir offensifs, et même nucléaires: il suffit de changer les têtes. Les russes n’en veulent pas en Ukraine. Mais vous bien sûr ça vous est égal ! Pour les pays baltes, savez-vous que les russophones ne peuvent pas obtenir de passeport de leur pays: il doivent s’dresser à la Commission Européenne!

  4. Herve dit :

    Excellente analyse, mais il faut aller beaucoup plus loin. La réalité, c’est que les seuls responsables de l’invasion de l’Ukraine son les États-Unis la CIA et l’union européenne., Dans le seul but depuis l’écroulement de l’Union soviétique, est de détruire la Russie, comme tout le monde le sait depuis longtemps. Le coup d’état de Maidan en 2014 en est l’exemple le plus flagrant. Le non-respect des accords de Minsc, a été orchestré en sous-main comme d’habitude par les USA avec leurs Serpilière européennes qui est l’union européenne. L’Ukraine n’est malheureusement qu’un pion dans l’échiquier des États-Unis, Qui n’hésite pas à faire massacrer ce pays pour assouvir ses objectifs qui sont d’affaiblir la Russie. N’oublions jamais que le monde anglo-saxons, est le pire génocidaire de toute l’histoire de l’humanité avec plusieurs centaines de millions de morts à son actif, Bien pire que Hitler et Staline réunis

    • Pschitt dit :

      Le non-respect des accords de Minsk est un sujet dans lequel les poutinophiles feraient mieux de ne pas s’aventurer ! Ils ont été signés par l’Ukraine mais aussi par les séparatistes qui ne les ont jamais respectés. Et la Russie, elle aussi partie aux accords, a continué à leur livrer des armes.
      Si le conflit actuel est une manoeuvre des Etats-Unis, il faut bien admettre que M. Poutine est tombé dans le piège comme un perdreau de l’année !

      • Jean Goychman dit :

        Il y a une vingtaine d’années, je pense que, tout comme vous, j’aurais plutôt soutenu l’OTAN. Depuis, je suis tombé sur le bouquin de Pierre Jaquet « Etats-Unis: une politique étrangère criminelle » édité par les édtions Alphée. Or, j’avais lu 2 ou 3 ans avant un autre livre « L’histoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine » (Carol Quigley) et c’est l’effet conjugué des 2 qui a motivé mes recherches . Celles-ci m’ont mené à la conclusion (confirmée par les 3 bouquins de Peter Dale Scott sur le « deep state ») qu’il y avait l’apparence d’une démocratie aux USA, mais que la réalité est qu’elle cachait un tout autre pouvoir politique: celui d’une ploutocratie qui avait compris comment berner les peuples. Je suis devenu très méfiant lorsqu’on veut orienter notre opinion en multipliant les canaux par lesquels on fait circuler une pensée commune qui finit par devenir unique.
        Je ne pense pas que Poutine (ni le peuple russe) soient tombés dans un piège. Ils pensent que le moment est probablement venu pour faire cesser les agissements dangereux de cette ploutocratie qui a (d’après un nombre croissant d’historiens, dont certains américains) provoqué la mort de dizaines de millions de personnes depuis la fin du 19e siècle. Le rapport de force qui s’installe entre l’Occident et le reste du monde sera-t-il en leur faveur? Grave question qui devient prioritaire.

      • Pierre de Saint Hippolyte dit :

        Ah bon? comment les républiques du Donbass pouvaient-ils ne pas respecter les accords de Minsk: les ukrainiens refusaient de leur parler, et les ont bombardés pendant huit ans!

  5. Gautier dit :

    Depuis le début le gouvernement et ses médias nous ont imposé la propagande de l’OTAN et du gouvernement Zelensky, le résultat est le même que pour Pfizer : si on a le malheur de manifester un peu de septicisme on fâche tout le monde.

  6. Jacky RÉAULT dit :

    Merci pour votre courage. Il est historiquement indubitable que des forces US, démocrates et républicaines, ont tout fait depuis 1990 pour repousser la Russie, ennemi nécessaire à leur bellicisme et surtout survivants d une anthropologie devenue haïssable aux déconstricteurs US démocrates woke etc. L erreir de Poutine , avoirr sous estimé le réarmement occidental de l Etat ukrainien depuis 2015.

  7. Kan al louarn dit :

    Breizh info est plutôt russsophile et cela se voit dans ses articles mais l’histoire a parlé depuis longtemps même si les USA et l’OTAN ne sont pas innocents dans la situation actuelle.
    Bien sûr l’armée russe s’est arrêtée en fin de la deuxième guerre mondiale sur l’Elbe et à Berlin mais elle se trouvait en face des armées occidentales arrivant de l’ouest….Et combien de pays de l’est de l’Europe « libérés » ont du devenir et rester longtemps des « démocraties populaires » sous le joug d’un parti communiste mis en place et soutenu jalousement par l’URSS. Ne pas oublier les interventions des chars russes en cas de volonté des peuples de changer de régime (Varsovie, Budapest, Prague).
    De quel droit interdirions nous à des états libres et indépendants de demander l’adhésion à une alliance défensive par peur d’un voisin trop gourmand voire trop fort et trop dangereux ? Chacun est libre de choisir ses amis et alliés.

  8. CREOFF dit :

    Les grands perdants sont les hommes ukrainiens, victimes d’une propagande nationaliste, mobilisés pour la « liberté » par un régime corrompu jusqu’à la moelle qui défend ses milliards et en récolte en pluie drue pendant qu’ils se font massacrer. La Russie leur demandait d’être neutre et hors UE comme la Suisse. Pas de quoi perdre la vie. Mais si!!! Il en meure 200 par jours et 600 autres blessés. en 100 jours 20 000 morts et 60 000 blessés. Idem coté Russe. Ces jeunes hommes avaient-ils mérité cela? Pour affaiblir la Russie dont le pouvoir déplait à ‘l’Oncle SAM. Comme tant d’autres avant eux. Il faut arrêter les occidentaux sous l’égide US. Ce ne sont que des meurtriers avides d’argent et de pouvoir.

    • Pschitt dit :

      Mais, Jean Goychman, je ne soutiens pas l’OTAN ! Je défends le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. L’Ukraine a plein de défauts, mais elle n’était pas sur le point d’agresser la Russie. Et Poutine prétend faire la guerre aux néo-nazis, ce qui est soit un pur délire, soit un message de propagande à l’intention d’un peuple russe qui en est déjà inondé (je penche pour la seconde hypothèse). Je crois que Poutine poursuit sa mission initiale d’officier du KGB en alternant manoeuvres propagandistes (en grande partie fondées sur la présence de minorités russes implantées par l’URSS) et opérations militaires. L’Europe pourrait être tentée de sacrifier l’Ukraine pour avoir la paix (en se contentant de ronchonner comme pour la Crimée), mais elle voit bien que Poutine a déjà semé les germes d’interventions futures en Transnistrie et dans les pays baltes.

      • Jean Goychman dit :

        Tout le monde devrait être pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Or, je suis désolé mais le peuple ukrainien tel qu’on l’entend, à savoir toute personne vivant dans l’ukraine définie par les Bolcheviks n’est pas adapté. Désolé de parler de moi, mais mes grands-parents sont nés à Bogopol (100km nord Odessa) et n’étaient pas Ukrainiens. Ils étaient juifs et le Tsar avaient consignés les Juifs dans 4 provinces russes dont l’Ukraine, qui ne s’étendait pas aussi à l’Ouest qu’aujourd’hui.
        Une partie des Juifs de l’Est a malheureusement été exterminée en 1941 (Shoa par balles) à laquelle des Ukrainiens de l’Ouest ( très anti-staliniens en raison de la famine et d’autres choses) ont, hélas, participé.
        Lors de le retraite allemande après la bataille de Koursk (été 1943), les « Ukrainiens de l’Est » qui en réalité étaient plus russes qu’ukrainiens, ont pris leur revanche et ont, à leur tour, fait des massacres à l’Ouest. Cela ne peut pas se gommer en 2 générations et c’est la raison pour laquelle je suis d’accord avec vous pour « laisser les peuples disposer d’eux-mêmes » C’est tout le drame de cette guerre et on aurait dû commencer par demander aux peuplades de l’Est vers où elles voulaient pencher. Les accords de Minsk dont vous parlez n’ont été qu’un simulacre pour éviter d’aller au fond des choses.

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