Le voyage en train. Tel est le nom d’une exposition qui prendra place dès le 21 octobre au Musée d’arts de Nantes.
Le train est-il un artiste comme l’affirme Jules Claretie ? Ayant considérablement bouleversé notre rapport sensible à l’espace et au temps, il a assurément été le moteur d’une transformation profonde de leurs représentations artistiques, générant des réponses iconographiques et esthétiques variées qui ont nourri l’évolution d’un art moderne renonçant, pour partie, à l’idéal d’un point de vue fixe sur un monde préindustriel immuable.
Les œuvres montreront, de la critique à la célébration, du refus à l’adaptation, comment les artistes ont réagi à ce nouvel environnement, alors que rails, ponts, vapeur, signaux, horloges, gares et télégraphe devenaient les emblèmes technologiques d’une circulation rapide et régulée des êtres, des marchandises et de l’information, dégagée des contraintes naturelles.
L’exposition s’appuiera sur des recherches qui, depuis les ouvrages pionniers de Leo Marx et de Wolfgang Schivelbusch, ont été régulièrement actualisées, des travaux de Karen Bowie à ceux de James H. Rubin, Andre Dombrovski, Arnauld Pierre, Clément Chéroux, Stéphanie Sauget ou Niklaus Manuel Güdel.
Le Voyage en train s’inscrit également dans l’histoire et l’esprit de la vie culturelle de la métropole nantaise, particulièrement marquée par l’imaginaire technique (musée Jules Verne et future Cité des imaginaires, les Machines de l’Île, festival Les Utopiales).
L’exposition se déploiera en deux parties, aux premier et deuxième étages du Cube, et sera complétée dans la Salle blanche par une installation contemporaine de Corentin Leber.
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