Parmi les migrants africains arrivés clandestinement en France, plus de la moitié vient de Mamou, l’épicentre de l’émigration clandestine de la Guinée. Chaque année, plus de 10 000 jeunes partent de cette petite ville pour émigrer vers l’Europe. À peine la moitié d’entre eux arrive à destination, les autres rentrent chez eux, bon gré mal gré.
En Guinée, on les appelle « les retournés ». Hammady Cherif Bah, journaliste guinéen formé en France, est allé à leur rencontre, pour tenter de comprendre les raisons qui poussent autant d’hommes et de femmes sur les routes de l’exode. Les « retournés » racontent leur expérience douloureuse vécue en Algérie et en Libye. Après plusieurs mois d’esclavage, de sévices, parfois de viols, les migrants volontaires au retour, ruinés et traumatisés, retrouvent leur pays où un autre calvaire les attend : celui du rejet par leur famille et la société.
Mais c’est sans compter sur la résilience. Les « retournés », ces jeunes partis clandestinement pour un monde meilleur, se regroupent entre eux, forts d’une solidarité liée à leur expérience commune. Tous rêvent, espèrent et luttent sans relâche pour le développement de leur pays.
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2 réponses à “« Les Retournés ». Un reportage sur ces migrants qui ont compris que la migration clandestine en Europe était une impasse”
« Ils retrouvent leur pays où un autre calvaire les attend : celui du rejet par leur famille et la société. »
Nous ne sommes pas responsables des dérèglements de la société africaine.
j’en vois déambuler dans les rues et les places, un téléphone en main, l’oisiveté en france …