Eh oui, comme le temps passe… Il a fallu que la voix d’un très cher voisin m’annonce au téléphone la mort d’un camarade oublié par ma vie : Jean-Louis Comolli… Et tout soudain j’ai revécu un temps qui n’est plus — je veux parler du XXe (pardon 20e) siècle finissant, quand la Russie n’était encore que l’URSS. Et le FSB un KGB d’enfer. C’était une époque de grandes tablées où nous nous accrochions vaillamment. Lui, partisan du népote chinois et de sa bande des Quatre qui me promettait la « planche à clou » et l’enfermement (virtuel) dans un camp pas encore occupé par les malheureux Ouighours. Je jure l’avoir entendu, près du pont de l’Alma, sirotant en terrasse une liqueur de whisky, en compagnie d’un gourou (dont je tairais le nom car il vit encore), me vanter l’expulsion des bobos urbains de Phom-Penh vers les rizières de rééducation. C’était encore les heures rouges bien vivantes dans nos campagnes. «Tu nous em… avec ton Soljénitsyne », claironnait, non loin de là, un complice collabo.
Ainsi était la vie en ces années 70-80… Quand on était plus nudes que nupes. Et que nous forniquions impunément, qu’il vente ou qu’il grêle, dans les prairies du Berry ou les montagnes vosgiennes sans parler des quartiers « chics » de Paris ou d’Auvergne. Paix aux jouvencelles que les wokeurs aillent se faire voir. Ce n’était pas alors la mode… tss. Et Causeur n’existait pas. Breizh Info non plus. Le Monde avait la cote, plus que le Figaro, et le « Libé-à-July » s’extirpait petit à petit du plafonnement de verre des feuilles de choux. Je venais de perdre un emploi (déjà) dans un monument aujourd’hui introuvable. Le monstre, c’était Jean-Marie… dont nous ne partagions rien de rien, sinon le goût des jouvencelles — Algérie à l’abandon. Nous avions fortifié nos corps au grand soleil du désert. C’était les dix ans d’avant. Loin, très loin de Skikda d’où l’ami Comolli venait. Et racontait comment, au temps de Philippeville, il avait échappé au massacre. C’était alors un très jeune homme. Après, il a écrit et fait tout un tas d’autres choses : des revues, des livres, des films, des émission radio. Vous trouverez tout sur l’excellent Wiki… sans parler du très fidèle et officiel « data-BnF ». Il s’est marié avec la tendre et inoubliable Marianne Scotto Di Vettimo… Ils n’ont pas eu d’enfant — sinon « nous », leurs amis.
Loin de ce vent aigre qui souffle sur nos toits valétudinaires… les circonstances circonscrites de nos circonscriptions imposent de distinguer les nupes des nudes. Les premiers sont à haïr, les seconds sont fécondables. Imaginez un peu que les reniements se ramassent à la pelle et que par la volonté d’un trotskiste édenté de troisième classe (la classe du peuple et du camembert dans les chemins de fer) des écornés écornifleurs se sont mis ensemble. Bref, je vais me mettre à chialer…
MORASSE
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2 réponses à “NUPES et NUDES pour les nuls”
Rien compris; quelques noms connus JMLP, Whisky, Soljenitsyne, Algérie. Bon il n’y a pas d’appel aux dons, peut-être les nudes n’ont pas d’adresse, alors que les les Nupes sont comme tout le commun des mortels le sait au local, sous le toboggan, Rue de Varennes, Hôtel de Matignon; moi aussi je pleure, de rire.
Il faut avoir bourlingué pour comprendre.