La photo peut faire sourire : une équipe des U19 du FC Nantes ne collant pas forcément avec ce à quoi on peut s’attendre d’une équipe bretonne. La même situation a existé à Rennes pendant une saison d’ailleurs : une grande partie de l’équipe première était d’origine africaine !
Lors des multiplex sur Radio Armorique, tu entendais le présentateur narrer les exploits de « l’équipe bretonne », les « Bretons attaquent »… Alors qu’une large partie de l’équipe venait peut être du Ghana, du Mali ou de la Guinée Equatoriale !
Comment en est-on arrivé là. Le monde entier se fout de la gueule des équipes françaises, équipe nationale compris, en voyant la tronche des joueurs. Car aucune équipe de foot en Europe n’est dans la même situation. Les équipes nationales italiennes allemandes ou portugaises sont avant tout composées d’Italiens, d’Allemands ou de Portugais de souche. En France, ce n’est pas le cas.
Un bémol en ce qui concerne les équipes de championnat cependant. Car les Anglais ont, depuis longtemps, expérimenté les avantages de la mondialisation du recrutement. Fut un temps, l’équipe d’Arsenal ne contenait aucun joueur anglais par exemple, entraîneur compris !
Pourtant, autrefois, les joueurs d’une équipe de première division était composée de l’élite des joueurs du coin. Mais ça c’était avant… Il n’y a plus qu’au Pays Basque, où il existe une véritable équipe basque : l’Athletic Bilbao. Le club applique la « cantera », c’est à dire qu’il ne recrute QUE des joueurs basques ou élevés en Euskadi (Communauté Autonome, Pays Basque nord (« français ») et Navarre, ce qui, au passage, cadre parfaitement avec l’esprit « racial » des basques (même les pires gauchistes sont foncièrement attachés au sang basque au Pays Basque). La France est le seul pays où c’est l’auberge africaine. Est-ce une façon d’envoyer un éternel message aux « banlieues » ? Un joueur, deux joueurs de couleur, pourquoi pas. Autrefois on vibrait devant Jean Tigana ou Marius Trésor par exemple mais quand c’est TOUTE l’équipe qui est black black black, que faut-il en conclure ? Je pose la question : est-ce par hasard ou est-ce politique ?
Pinault avait promis la même chose à Rennes, une « cantera » bretonne. Une équipe rennaise composée de Bretons. En 2022, on attend toujours. Le Stade Rennais est dans les sommets du classement, mais le Stade a perdu son âme pour ne plus être qu’une équipe Bosman. Je pose une autre question : vaut-il mieux être une équipe qui joue la ligue des champions avec 10 Maliens sur le terrain ou une équipe qui végète en ligue 2 mais composée uniquement des joueurs bretons qui nous ressemblent ?
Depuis l’arrêt Bosman de 95, abrogeant les quotas de joueurs étrangers dans les équipes, le monde du football est presque devenu un monde de franchises. On déménage les joueurs à l’envie. Demain on déménagera les équipes. Aux Etats-Unis, on peut déjà déménager une équipe à l’autre bout du pays. En football américain, par exemple, en 2017 les Raiders ont quitté Oakland en Californie pour arriver à Las Vegas dans le Nevada. Et c’était la troisième équipe à le faire dans la saison !
Demain, le FC Nantes déménagera à Maubeuge, le Stade Rennais à Clermont-Ferrand et l’OM s’installera à Saint-Ouen, rien que pour emmerder le PSG. Mais pourquoi pas ? Puisque la logique du foot d’aujourd’hui est que tout soit interchangeable, déménageable. C’est l’apogée du capitalisme vagabond et sans-frontiériste. Les joueurs font 50 clubs dans leur vie, les entraîneurs restent une saison. Fini les Guy Roux, éternel taulier d’Auxerre ou Coco Suaudeau, garant du jeu à la nantaise. Maintenant un entraîneur fait deux ans, trois ans maximum et s’en va. Kita n’a rien inventé ! Même les présidents peuvent présider plusieurs clubs ! L’ancien président de Rennes est désormais arrivé à Lille. Bien lancé, le football pognon déménagerait les clubs sur la planète Mars s’il le pouvait !
En attendant, moi qui suis supportrice de Rennes, je regarde cette photo des joueurs U19 du FC Nantes avec un certain dédain. Tout en gardant dans un coin de la tête que les U19 du Stade Rennais doivent exactement avoir le même profil… Misère… Je préfère ne même pas aller vérifier !
Anne-Sophie Hamon
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2 réponses à “Le FC Nantes U19, une équipe bretonne ? [L’Agora]”
Il n’y a pas lieu de s’en étonner : il suffit de regarder les derniers votes et lire les journaux locaux pour comprendre que le Bretagne est favorable au grand remplacement!
la honte de notre pays, ras le bol de tous ces importés honte à ce gouvernement de chi………. et ces dirigeants de pacotille