En cette période de tiers mondisation totale de l’hôpital public en France, voici une nouvelle un peu plus réjouissante : 35 postes crées, d’ici 2023, au CHU Brest-Carhaix. Ce mercredi 25 mai 2022, dans un communiqué, le CHU de Brest-Carhaix informe que « la direction et les organisations syndicales – CGT, CFDT et Sud – ont signé un accord inédit qui porte l’ambition d’offrir un environnement de travail attractif pour les personnels et veut favoriser résorption de l’emploi précaire et l’amélioration de l’attractivité de l’hôpital ».
Principale mesure, la création de trente-cinq postes, pour renforcer les effectifs et remédier à l’absentéisme qui s’élève à 14% actuellement, signe d’une lassitude des soignants. Ces embauches s’étaleront jusqu’en 2023, à Brest et Carhaix. Néanmoins, parmi ces embauches, on comptera aussi du personnel administratif, c’est à dire le personnel qui coûte cher à l’hôpital sans apporter l’aide nécessaire aux soignants.
Autre mesure de l’accord, une augmentation des salaires pour les contractuels en CDD, de 50€ nets par mois pour une aide soignante, 100€ environ pour une infirmière ou manipulateur radio, avec promesse de titulariser, potentiellement, les contractuels après un an.
Néanmoins, la situation restera tendue : le service gériatrie à Carhaix restera ouvert, mais cela implique une réorganisation interne qui tirera sur d’autres services. A Brest, des lits pourraient fermer. Une nouvelle organisation du travail (12h quotidienne) est à l’ordre du jour, mais cela divise profondément les soignants, notamment ceux qui ont des enfants et qui doivent donc, par définition, s’en occuper.
La direction du CHU envisage par ailleurs de solliciter retraités, contractuels, étudiants, pour combler le manque de main d’oeuvre. On reste tout de même dans une organisation niveau Tiers-Monde du coup…
Crédit photo : DR
[cc] BREIZH-INFO.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine