Touchant les genoux ou encore les hanches, l’arthrose peut aussi occasionner des douleurs dans le pouce. Face a cette rhizarthrose donnant parfois lieu à des crises aiguës, plusieurs solutions existent.
Arthrose digitale et douleurs dans le pouce
L’arthrose, une maladie articulaire bien connue des Français puisqu’elle toucherait environ 15 à 20 % de la population. Les personnes qui en sont victimes doivent alors faire face à des douleurs, parfois chroniques, causés par la détérioration du cartilage.
Si certaines zones portant le poids du corps comme les hanches ou les genoux sont souvent touchées par l’arthrose, celle-ci peut aussi concerner le pouce. Cette arthrose digitale, alors appelée rhizarthrose et visant l’articulation trapézo-métacarpienne, toucherait principalement les femmes après la ménopause et les personnes ayant utilisé leur pouce de façon insistante durant leur vie professionnelle, notamment dans le cadre d’une activité manuelle.
Les métiers de secrétaire, de cuisinier ou de couturier sont de bons exemples car nécessitant une forte sollicitation de la « pince pollici-digitale », terme désignant l’action de resserrer le pouce sur l’index afin d’exercer une pression. Ainsi, les premiers signes d’une rhizarthrose surviennent lorsque cette pression occasionne une douleur.
Pour confirmer le diagnostic, une radiologie standard sera nécessaire et l’on observera, en cas de rhizarthrose, un pincement de l’articulation, une condensation de l’os, la présence de trous (macrogéodes) et d’ostéophytes (entraînant parfois des déformations visibles). Le patient devra être orienté vers un rhumatologue.
À noter que ces douleurs dans le pouce peuvent aussi résulter d’une polyarthrite rhumatoïde. La présence de rougeurs et de gonflement de manière bilatérale au niveau des deux mains et des poignets devra alerter dans ce sens.
Source : pleinevie.fr
Quels remèdes face à la rhizarthrose ?
Au patient sujet à la rhizarthrose, les professionnels de santé pourront prescrire des antalgiques ou un traitement de fond durant trois mois avec des anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente. Par ailleurs, le recours à des gels ou pansements anti-inflammatoires en cas de douleurs aiguës peut être recommandé.
Durant ces phases aiguës douloureuses, il est souhaitable de bouger le moins possible et d’éviter tous les mouvements responsables de l’arthrose. Pour cela, le port d’une attelle à la main peut être suggéré. À l’inverse, en dehors des périodes de crise, le patient devra entretenir la mobilité de l’articulation du pouce. Dans cette optique, des séances de kinésithérapie peuvent parfois être nécessaires.
De plus, il est aussi possible de recourir à des infiltrations de cortisone, cependant dans une limite de deux à trois fois par an maximum.
Quant à la chirurgie, elle ne sera utilisée qu’en dernier recours si aucune solution n’a réussi à endiguer la douleur. Avec toutefois un risque important de complications potentielles. En fonction du siège de la rhizarthrose, trois interventions sont possiblement réalisables, à savoir le blocage définitif de l’articulation lorsque celle-ci n’est pas trop sollicitée, la trapézectomie (ablation de l’os du trapèze situé à la base du pouce) ou encore la pose d’une prothèse.
Enfin, si une nouvelle technique prometteuse, appelée lipofilling, intéresse actuellement les médecins et consiste à réaliser un transfert de graisse provenant d’une partie du corps dans les articulations des doigts touchés par l’arthrose, le recul sur l’efficacité de cette méthode est pour l’instant insuffisant. Sa prescription en France n’est donc pas à l’ordre du jour…
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