En nommant, le 20 mai, Pap Ndiaye ministre de l’éducation nationale, la Macronie fraîchement réélue poursuit son programme de déconstruction, somme toute nullement dissimulé, de la nation française. En effet, en succédant à Jean-Michel Blanquer, l’historien, qui ne fait d’ailleurs aucunement mystère de son indigénisme (il est, entre autres, un historien des minorités américaines, un membre éminent du Conseil représentatif des associations noires de France et fut, de février 2021 jusqu’alors, le dirigeant du musée de l’histoire de l’immigration), peut tranquillement achever la liquidation de l’école française, celle que son désormais prédécesseur réalisa minutieusement en réformant tant les programmes que le baccalauréat, ce dernier vilement transformé en nouveau brevet des collèges, si ce n’est en usine à gaz, dès l’année scolaire 2019-2020. Mais que l’on se rassure : plus personne ne considère le devenir des prochaines générations, individualisme et utilitarisme obligent.
En fait, la généralisation du contrôle continu eut vocation à satisfaire davantage les principaux acteurs de l’enseignement supérieur, ceux qui refusent de faire passer au « bachelier » les concours d’entrée à l’issue de l’année scolaire, qui plus est en mettant une pression terrible sur les lycées pour que l’élève ait de quoi présenter un « bon » dossier au bout du second trimestre (sur Parcoursup). Voilà pourquoi la direction générale de l’enseignement scolaire – qui fait la pluie et le beau temps rue de Grenelle – met toujours une couche supplémentaire de pédagogisme dans les programmes. D’où l’invention d’un bac à sable… Ainsi, la Dgesco et les écoles supérieures constituent le couple gagnant à tous les coups. Enfin, sur fond de sécession des élites (ou de « révolte des élites », selon Christopher Lasch), la paix sociale à l’endroit de tous les parents, riches ou pauvres, numérisés ou abrutis, est durablement assurée, et non sans la complicité des enseignants titulaires, exponentiellement déformés et déclassés (moins de 1500 euros par mois en début de carrière).
Par conséquent, Ndiaye n’est pas tant le « symbole » de la méritocratie républicaine que l’agent des élites américaines, et ce, au même titre que les figures du « décolonialisme » à la française, Houria Bouteldja et Rokhaya Diallo. Évidemment, tout est possible aux libéraux-libertaires, là où le surmoi n’existe qu’à peine. Où la parole prime sur la langue, où le mot finit par effacer la chose. La prime donnée à l’oralité plutôt qu’à l’écriture, voire à l’improvisation plutôt qu’à la réflexion. Comme si la théorie pouvait être assimilée tel un logiciel téléchargé dans un ordinateur ; en définitive, sans effort ni souffrance. Autant de preuves de la porosité idéologique essentielle entre les thuriféraires du flux tendu et les socitétalistes les plus tordus, in fine entre la bourgeoisie canal historique et les chantres de la trans- ou ac-culturation, en l’occurrence, au-delà des races et des genres (d’ailleurs Ndiaye a été triplement décoré par ce même bloc libéral-sociétal entre 2017 et 2022). Des ultimes Lumières qui ont décidé que le pouvoir devait écraser, coûte que coûte, le savoir. Clairement, ceux-là veulent tout vendre, tout faire disparaître ; et les compétences et les expériences. Des agents d’une « révolution arc-en-ciel » (dixit Martin Peltier). Ou, plutôt, de l’ordre islamo-libertaire. De tout sauf la France.
Henri Feng
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Une réponse à “Education nationale. École française : la grande liquidation !”
un racialiste woke nnon pas pour éduquer mais pour rééduquer les jeunes,