« Je parle de climat depuis les années 1970. J’avais la certitude dès le départ que, si on continuait à augmenter les émissions de gaz à effet de serre, il y aurait un réchauffement important, c’était tellement évident. Et c’est ce qu’on a fait, elles ont doublé entre 1970 et 2019 », souligne le climatologue breton Jean Jouzel. Chaud partisan des éoliennes offshore, il fait remarquer qu’il y en a plus de 5 000 en Europe et pas une en France. « Pour la Bretagne, si on ne réussit pas le projet en baie de Saint-Brieuc, on arrête tout, soyons clairs ! » Pour lui, « l’élévation du niveau de la mer touchera la Bretagne ». Pour ce problème, « quelques régions sont fragiles : Saint-Malo, la baie du mon Saint-Michel… » Les cartes du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) montrent les zones inondables selon le niveau d’élévation de la mer : « L’estuaire de la Loire, l’estuaire de la Vilaine sont fragiles » (magazine Bretons, mai 2022).
D’où le « décret n° 2022-750 du 29 avril 2022 établissant la liste des communes dont l’action en matière d’urbanisme et la politique d’aménagement doivent être adaptées aux phénomènes hydrosédimentaires entraînant l’érosion du littoral ». « Ces communes ont été identifiées en tenant compte de la particulière vulnérabilité de leur territoire au recul du trait de côte. » Elles sont quarante-six en Bretagne. Dans les Côtes-d’Armor : Ile-de-Bréhat, Binic-Etables-sur-Mer, Trégastel, Plougrescant, Saint-Quay-Portrieux, Trévou-Tréguignec, Penvénan, Plérin, Pleubian, Saint-Brieuc, Lannion, Trébeurden, Trédez-Locquémeau, Trélévern. Dans le Morbihan : Arzon, Quiberon, Saint-Pierre-Quiberon, Le Palais. Dans le Finistère : Brélès, Camaret-sur-Mer, Carantec, Le Conquet, Guissény, Ile-Molène, Kerlouan, Lampaul-Plouarzel, Lampaul-Ploudalmezeau, Landéda, Landunvez, Lanildut, Locmaria-Plouzané, Locquirec, Plouarzel, Plougasnou, Plougonvelin, Ploumoguer, Porspoder, Saint-Martin-des-Champs, Saint-Pabu, Trébabu, Tréglonou. En Loire-Atlantique : Saint-Brévin-les-Pins, Saint-Nazaire, Assérac, La Baule-Escoublac, Pornichet.
Arzon en première ligne
Pour David Samzun (PS), maire de Saint-Nazaire, « l’inscription répond à une attente de la collectivité : bénéficier des outils et des dispositifs, pour accompagner le recul du trait de côte, comme un droit de préemption spécifique ou des dérogations à la loi Littoral ». Franck Louvrier (LR), maire de La Baule, rappelle que sa ville a candidaté pour être inscrite. « La réhabilitation de sa fameuse promenade de mer est dans les tuyaux, qualifiée « d’enjeu primordial » pour les vingt ans qui viennent » (Ouest–France, Pays de la Loire, jeudi 5 mai 2022).
Les maires des communes du littoral évoquent volontiers les modifications auxquelles ils sont confrontés. A Arzon – 2 500 habitants, 25 000 avec les résidences secondaires et 45 000 l’été -, Roland Tabart explique qu’avec le réchauffement, on constate l’envasement des anses, la prolifération d’espèces invasives, l’érosion qui grignote la falaise. « Nombre d’anciens me disent que la mer, plus haute, se retire moins loin, et qu’ils trouvent moins de palourdes ou d’arénicoles (vers pour pêcher), qu’ils voient moins de bernaches. Le goémon a disparu au profit d’algues sargasses que l’on trouve dans les mers chaudes », explique-t-il (Le Monde, samedi 12 mars 2022).`
Bernard Morvan
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Jean Jouzel veut faire entendre la voix des scientifiques”
« le climatologue breton Jean Jouzel. Chaud partisan des éoliennes offshore, » : c’est un politique, pas un scientifique !!!
Très « intéressant » : la désinformation continue !
Le GIEC on connait et on a déjà donné ! Il n’y a jamais eu le moindre « expert » au sein de cet organisme qui dépend du « machin », alors les pseudo-experts mais véritables désinformateurs, cela suffit !
Quelles mesures ont été faites ?
Où ont-elles été faites ?
Quand ces mesures ont-elles eu lieu ?
Qui a entrepris ces mesures ?
Quelles sont les périodes de référence ?