Le terme libanisation désigne un processus de fragmentation d’un Etat qui résulte de l’affrontement entre diverses communautés aux intérêts antagonistes, en référence à la guerre civile qui a secoué le Liban dans les années 1980. Le terme est désormais régulièrement utilisé pour désigner la situation française par des observateurs français ou étrangers (1).
Cette libanisation, tout le monde ne peut que la constater au quotidien. La France n’est plus qu’un archipel de communautés aux intérêts antagonistes. Un zoom sur n’importe quelle métropole française suffit à s’en assurer : quelques quartiers ou communes remplacés d’un côté, à dominance afro-maghrébine, des quartiers ou des communes périphériques gentrifiés et épargnés, et à mesure que l’on s’éloigne, des classes moyennes autochtones, de plus en plus prolétarisées.
Au sein même de ces grands ensembles, les conceptions divergent profondément. Chez les populations remplaçantes, diverses communautés se côtoient et parfois s’affrontent violemment (Kurdes et Turcs par exemple (2) ou Maghrébins et Tchétchènes (3)), l’islam rajoute souvent du piment avec des communautés de voyous sans morale biberonnés au rap et des communautés de musulmans rigoristes qui flirtent souvent avec les formes les plus radicales de l’islam. Chez les populations autochtones, trois blocs se détachent nettement : un bloc centriste, majoritaire, qui regroupe les naïfs et ceux qui parviennent encore à maintenir un niveau de vie correct (classes moyennes supérieures, fonctionnaires et retraités); suit un bloc “patriote”, qui regroupe globalement les autochtones prolétaires ou en voie d’appauvrissement; puis un bloc islamo-écolo-gauchiste qui rassemble quelques gauchistes ahuris et les étudiants, secourus depuis peu par les remplaçants qui commencent tout juste à voter.
À terme, la crise qui vient détruira ce qu’il reste de la classe moyenne et le bloc centriste se rétrécira jusqu’à être contraint à des alliances avec l’un ou l’autre des deux blocs pour survivre.
Une fois l’émergence claire de deux blocs antagonistes, l’un constitué par les autochtones qui entendent continuer à survivre, et l’autre par les remplaçants agités par des minorités rouges, tous les ingrédients seront là pour le pire. Comme pendant la Guerre d’Espagne, ces blocs seront constitués de plusieurs factions différentes, unies dans par la haine de l’autre bloc.
La droite bourgeoise française, droite la plus bête du monde, toujours avec ses dix trains de retard, entend aujourd’hui combattre cette libanisation en rebouchant les trous de la coque à grand coup d’assimilation, de Napoléon, de valeurs et de culture françaises. Force est de constater que le bateau est déjà en train de sombrer et que les invocations à la France d’autrefois n’y changeront rien.
Nous, nationalistes bretons, avions compris cette situation avant tous les autres. Depuis quelques temps déjà, nous annoncions l’inévitable libanisation et nous invitions nos amis à abandonner le mirage d’un redressement national français. Aujourd’hui, la libanisation est constatée par tous, et nous annonçons donc l’inévitable effondrement de la France telle que nous la connaissons.
Alors vient une question centrale : face à l’inévitable effondrement, que faire ?
Il n’y a évidemment pas de solution miracle. En revanche, il y a une certitude : on est plus fort en groupe que seul.
Nous, nationalistes bretons, pensons que nous pourrions tirer notre épingle du jeu lors de l’effondrement, pour peu que le terrain soit préparé et que des groupes solides soient constitués. L’ethno-nationalisme breton pourrait alors constituer une véritable réponse pour les populations bretonnes autochtones aux défis que nous allons avoir à affronter, pour peu que nous fassions le travail au préalable.
Concrètement, le premier travail à faire est de diffuser le plus largement les idées du nationalisme breton, notamment par la diffusion la plus large possible des sites qui diffusent la parole nationaliste bretonne : Barr-Avel, le Parti National Breton, Breiz Atao et dans une moindre mesure Breizh-Info. Il faudrait aussi envisager dans un futur proche de constituer des pages pour diffuser plus largement nos idées et notre esthétique, sur le modèle de l’Heure Bretonne ou de ce que faisait Stourm Breizh en son temps. Des contenus visuels (photos et vidéos) se prêteraient particulièrement bien à des médias comme Instagram et Tik-tok.
En parallèle, le deuxième travail à réaliser est dans le domaine communautaire et culturel. La constitution et l’élargissement de réseaux nationalistes bretons en Bretagne est un impératif. Ces réseaux doivent pouvoir proposer une communautarisation plus importante des éléments qui les intègrent, en proposant régulièrement des activités sportives (boxe, musculation, randonnée…) et des activités culturelles et intellectuelles (conférences, cours de breton, visites culturelles, apprentissages des danses ou d’instruments traditionnels…), mais aussi en favorisant les interactions économiques et l’entraide entre les uns et les autres, en vue de constituer un patrimoine solide.
Le troisième travail, qui réunit et couronne les deux premiers, c’est le travail plus purement militant. La constitution de groupes politiques ordonnés capables de proposer les activités politiques (diffusion du message nationaliste par l’affichage, la diffusion de tracts, le noyautage de partis politiques existants) et métapolitiques (organisation d’activités sportives, culturelles et intellectuelles) précédemment cités, et qui pourraient être plus facilement rejoints par d’autres grâce à une vitrine légale et officielle. Le Parti National Breton est un premier exemple de ce qui peut être fait dans ce domaine, et nous saluons ici leur travail. On pourrait également imaginer l’émergence d’autres groupes qui viseraient d’autres segments de la population (syndicats étudiants ou professionnels, groupes locaux) et qui permettraient à terme de créer une hydre à plusieurs têtes, porteuse d’une véritable dynamique et très difficile à étouffer.
Nous invitons tous nos lecteurs à travailler dans ces directions en mettant leurs compétences au service de notre cause.
L’avenir nous appartient.
Logan Gourenez
- FRANCE. Le risque de libanisation (courrierinternational.com)
- Violences entre communautés turques et kurdes à Drancy : dix blessés, six interpellés | Actu Seine-Saint-Denis
- Un pour tous, tous pour un : les Tchétchènes à Dijon (franceinter.fr)
Source : blog Barr-Avel
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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4 réponses à “Que faire pour se préparer à la libanisation de la France ?”
En attendant, les « naïfs » du bloc majoritaire centristes sont largement dominants dans le grand ouest en général et en Bretagne en particulier puisque c’est précisément là que le petit monarque, antéchrist autoproclamé, réalise ses meilleurs scores. Courage les gars !
Le constat initial est bon , mais le but des actions proposées n’est pas clairement défini. Le parti nationaliste Breton devrait être clair et dire : <>. Mais , pour devenir majoritaires, it’s a long way , very long way ! Il faudrait déjà commencer par cesser d’être invisibles …….
Alors pourquoi est-ce en Bretagne qu’on vote le plus Macron, ou presque ? Pourquoi les Bretons sont -ils aveugles à ce point ? Que faire ?
2/3 des français ont voté leur accord pour que ça continue, et plus de 3/4 des bretons !